On a toujours quelque chose à apprendre, mais pour le faire, il faut aller au charbon et risquer de dire quelques bêtises. C’est justement pour ça que je suis là.
Sur quelles expériences se basent-elles ? Combien de familles homoparentales avez-vous rencontré ?
Moi je n’en connais qu’une, et je la connais de prés. J’imagine qu’il y a plein de situations dans lesquels l’homoparentalité a été lourde à porter pour les enfants. Mais je ne vois pas au nom de quoi les couples homo n’auraient pas le droit de tenter leur chance.
Au regard du nombre de couples hetero, qui foirent leur vie de famille, divorcent et rendent barjots leur gamin, pourquoi ne leur interdirions nous pas à eux aussi de fonder une famille ? Ce serait parfaitement justifiés non ?
Si les hétéro ont des droits, les homos doivent avoir les mêmes. C’est l’égalité devant la loi. Si dés études mettaient en valeur un indiscutable et réel danger pour l’enfant, je changerais peut-être d’avis, mais il semblerait que ça ne soit pas le cas.
J’en ai dans ma famille (couple homo avec deux enfants). Ça se passe bien. A côté de ça, j’ai un autre membre de ma famille qui a fait son premier enfant bien trop jeune, avec un homme qu’elle aurait mieux du choisir, et c’est la cata (enfant maltraité etc).
Je pense que la qualité de vie dans une famille avec parents homo dépends des mêmes circonstances que pour une famille avec parents hétéro : intelligence, santé mentale et maturité des parents, contexte socio-économique, proximité et bienveillance des grands-parents ou d’autres membres de la famille...
Je pense qu’il n’y a que très peu de « gens qui veulent pas du tout travailler ». Par contre, il y a surement pas mal de gens qui refusent de toucher 8 euros de l’heure pour récurer des toilettes, porter des parpaings ou tenir la caisse dans un supermarché, harcelés et humiliés par une hiérarchie inepte et déconsidérés par leurs concitoyens. Le prolétariat et le précariat sont entièrement composés de gens qui n’ont plus le choix : travailler dans de mauvaises conditions pour un salaire trop bas, ou toucher les aides sociales. Et la plupart, culpabilisés ou dos au mur, choisissent les travaux pénibles.
Soyons vigilants : ce que nos élites obèses de leurs privilèges appellent des paresseux ou des parasites sociaux, moi, qui en fait partie, je précise qu’en fait nous sommes de ceux qui ont choisi de ne pas faire n’importe quoi pour n’importe qui en échange de n’importe quel salaire. Nous refusons l’esclavage moderne, les miettes de l’hyperclasse, l’injustice sociale.
J’ai souvent vécu des aides sociales. Je n’en suis pas fier mais je n’en ai pas honte. Le patron qui me fera faire un truc qui ne me plait pas pour un salaire de misère en pratiquant le chantage au chômage n’est pas né.