Personnellement, je trouve que l’anglais, c’est avant tout pratique. J’ai dans mon travail affaire à des espagnols, des portugais, des brésiliens, des polonais, des chinois, des hongrois, des allemands, des turcs, des russes, des roumains, des anglais, des indiens, des italiens, pour les nationalités qui me reviennent là tout de suite. Et figurez-vous que tout ce petit monde arrive à communiquer sans problèmes.
En plus, je trouve l’anglais facile à apprendre, mais c’est un avis personnel, les éspérantistes ici présents se feront une joie de me dire le contraire. Ce à quoi je rétorque : moi, j’ai trouvé ça facile.
Et il est plus utile d’apprendre l’anglais que toute autre langue, puisque c’est la plus universellement parlée (je parle pas de locuteurs capables d’écrire des essais philosophiques, mais juste capables de parler en anglais avec quelqu’un).
Par ailleurs, j’ai dans mes amis un turc, un polonais et quelques belges qui ne parlent que flamand, et ô surprise, ils parlent tous anglais suffisament pour qu’on se comprenne.
Je suis pour la sauvegarde de la langue, mais pas pour le gel de celle-ci. C’est dans la nature des langues vivantes d’évoluer, et cette évolution peut aussi passer par un rapprochement avec une autre langue.
Il me semble que pour la langue, c’est avant tout l’usage qui en est fait qui prime, car c’est un moyen de communications qui appartient à tous. Et ce n’est pas une élite qui doit décider de notre façon de parler.
Bien entendu, lorsque l’on entends certaines personnes parler, c’est moche, vide de sens, voire inquiétant. Mais il y aura toujours des gens pour s’exprimer correctement, et d’autres pour parler n’importe comment... Devrait-on pour cette raison bannir des dictionnaires des mots qui sont effectivement utilisés ? Je ne le pense pas, car à mon sens un dictionnaire est avant tout un outil pour comprendre des mots que l’on ne connais pas...
L’académie française elle-même recommande l’ajout de certains termes étrangers au dictionnaire. Le Larousse étant issu d’une société privée, il peuvent choisir de suivre la liste des mots recommandés par l’AF entièrement et exclusivement, ou seulement en partie, voire pas du tout. C’est un peu selon leur bon vouloir.
Si leur choix est l’exhaustivité, hé bien, c’est leur choix, ca n’a rien d’une publication officielle, seulement le choix d’une entreprise. Un peu comme quand Microsoft choisit de développer un OS avec un code source fermé, ou quand un groupe pharmaceutique pose un brevet sur un médicament, rendant parfois impossible les soins aux plus démunis. C’est pas forcément bien, mais c’est leur choix.
Après ces quelque peu extrêmes exemples, voilà comment je vois les choses : quelqu’un qui souhaite coller le plus possible aux recommandations de l’Académie Française en la matière choisira un ouvrage plus proche de celles-ci. Quelqu’un souhaitant un dictionnaire exhaustif à même de répondre à un maximum de questions que l’on pourrait se poser, se tournera vers quelque chose de plus proche d’un Larousse.
En gros, le type qui achete un dictionnaire pour écrire un livre avec l’espoir de remporter des prix littéraires, choisira le premier, les autres choisiront probablement en majorité un dictionnaire plus « pratique ».
Par ailleurs, un peu en notule de bas de page, le dictionnaire de l’AF est parfois discutable : ils recommandent l’ajout de plusieurs mots étrangers (enfin, on peut considérer l’ajout de ces mots dans la neuvième édition comme une recommandation), mais leur définition de dictionnaire ne mentionne pas vraiment ce fait. Leur dictionnaire ne serait donc pas classable dans une de leurs catégories, ou leur définition est fausse. Pour info, la définition qui me paraît la plus proche de leur dictionnaire est la suivante : Dictionnaire de la langue, indiquant la définition, l’orthographe, les sens et les emplois des mots d’une langue (on dit aussi Dictionnaire général).
Le but d’un dictionnaire étant, selon moi, d’être une source d’informations sur les termes que nous sommes amenés à entendre, il me paraît judicieux d’y inclure les termes généralement usités chez nous.
Il est vrai que certains de ces termes sont fort peu heureux, mais bon, le but étant d’inclure des mots nouvellement utilisés, pourquoi pas. Il sera toujours temps de faire machine arrière s’il s’avère que leur introduction était malvenue.
J’en profiterai pour me joindre à la liesse populaire pour vous asséner d’un glorieux IN B4 KROKODILO