Kookaburra, j’ai parlé d’un cas plus haut. Il s’agissait de ma femme, plus jeune que moi. Si elle m’avait demandé à l’aider à partir, et que les médecins... enfin...oui...bon, au dernier moment ils se dérobent (pas tous) , eh bien je l’aurais fait. Je l’ai même annoncé à un chef de clinique, professeur, d’une unité de soins palliatifs, en disant que je savais ce que je risquais. Ce fut un moment particulièrement pénible, où elle paraissait condamnée à brève échéance, et où elle s’est « remise sur les rails » toute seule.... provisoirement.
Ah les « soins palliatifs », ils pallient... très approximativement ! Quant à l’aide psychologique, elle-même a réussi à en rire.
Des asiles, on peut en sortir, Archibald ? Pas toujours, pas toujours en vie, et souvent profondément marqué. Les abus ne manquent pas, y compris dans les traitements appliqués sous contrainte. L’horreur. A la limite, dans de telles conditions, mieux vaut être au cimetière.
La loi Leonetti est une loi indigne.Je peux me permettre de le dire, pour avoir soigné quelqu’un qui, d’une part ne bougeait plus, d’autre part souffrait beaucoup malgré tous les traitements. C’était une personne jeune, il n’y avait pas de phase terminale en vue, juste cette souffrance immobile. La loi Leonetti interdit de trouver une solution dans ce cas.
Heureusement, après plus de 20 ans dans cet état, la personne est décédée, d’elle-même, épuisée de douleur. Ce que vous énoncez, ce n’est que la loi. Cette sale loi.