Il y a trop de sujet abordéset je ne vois pas bien où vous voulez en venir ?! Déconstruire pour reconstruire ? Prendre son temps ? Ou poser la question de ce que ’construire’ signifie réellement ?
Ce dernier sujet mérite attention, et peut-être un nouvel article plus...posé
Je travaille comme consultant freelance pour des entreprises de taille moyenne, et je suis d’accord avec votre vision de l’évolution du travail vers plus de flexibilité (ce que vous appelez le travail en chantier).
Mais il ne faut pas se leurrer sur le coût social d’une telle évolution : tous les salariés ne peuvent pas prendre ce virage, et les entreprises continueront d’avoir besoin d’une base salariale interne à bas coût. Toutefois, ce modèle aura le mérite de libérer des forces vives qui ne demandent qu’à s’exprimer.
La crise risque avant tout d’être sociale aux Etats-Unis : c’est le peuple américain qui va souffrir d’un chômage en augmentation croissante et d’une inflation durable sur les matières premières et l’énergie.
Côté financier, il n’y a pas vraiment de raisons que le système s’écroule : la FED peut continuer d’acheter la dette américaine (directement ou indirectement), et les importantes réserves de change détenues en dollar par les créanciers étrangers (notamment la Chine), condamnent ces derniers à prévenir une chute brutale de la valeur du billet vert. On peut donc s’attendre à un déclin en pente douce...
Ma compréhension du sujet est la suivante : les CDS sont des sortes de contrats d’assurance passés entre deux sociétés, disons la société A (Assureur) et la société B (Banque). La société B a prêté de l’argent ou a investi chez une consoeur dans les pays de l’Est, par exemple la banque du Kagloukistan (K).
B dit à A : je suis inquiet pour mes deniers que K doit me rembourser dans les 7 années à venir. Je suis prêt à payer une commission chaque année (une « prime d’assurance » en quelque sorte), pour que tu me couvres en cas de défaut de paiement de K.
A vend la « police d’assurance » (CDS) à B, mais l’histoire ne s’arrête pas là. A met le contrat sur une sorte de marché secondaire où quelqu’un d’autre peut le racheter. Comme le risque augmente ces derniers temps, A est même prêt à payer une somme supérieure à la commission qu’il a touché pour se débarasser de son risque. Le CDS part ainsi ailleurs...Où ? On ne sait pas très bien ? Chez un Hedge Fund ? Dans une autre banque ?
Bien sûr, tout cela n’est pas grave tant qu’il n’y a pas de « sinistre », c’est-à-dire tant qu’aucune société ne fait défaut. Le jour où cela arrive, le prêteur est un peu embêté... Gageons que si le Hedge Fund ultime garant de la transaction n’est pas en mesure de couvrir les pertes, A saura se retourner vers l’Etat bienveillant et solliciter sa mansuétude...
Pour être tout à fait objectif, il faut noter que lors de la faillite des Lehman Brothers, les dénouements de CDS n’ont pas entraîné de catastrophe notable. Mais les montants en jeu sont tels que parler de bombe à retardement financière paraît tout à fait approprié...
des investisseurs institutionnels en mal de liquidités (banques, asssurances), des fonds plus ou moins spéculatifs, et des gros investisseurs qui préfèrent mettre leur argent à l’abri...