@chantecler La psychanalyse a au contraire un grand rôle dans cette histoire. Aucune étude scientifique n’a démontré que la psychanalyse était une méthode de soin efficace, elle ne l’est pas plus qu’un placebo. Alors oui, c’est une question de santé publique que d’écarter la psychanalyse de la prise en charge de l’autisme. Elle n’est pas plus apte à prendre en charge des individus avec autisme, que des cancéreux.
Oui les associations pour autistes cherchent à recueillir des subventions, mais c’est le but de chaque association, celles qui militent pour l’égalité des droits, comme celles qui oeuvrent pour organiser une kermesse lors de la fête du village.
Je suis atteint du syndrome Asperger, alors c’est sûr que je n’ai pas autant de difficultés qu’un autiste plus « typique ». Mais à cause de mon autisme j’ai souffert pendant une vingtaine d’années de harcèlement moral. Aujourd’hui je peux travailler, je n’ai plus de problèmes de socialisation (et je suis un cas vraiment rare pour un adulte autiste), mais mon autisme occasionne une fatigabilité telle qu’il me reste, en travaillant, très peu d’énergie pour aller voir mes amis, avoir une vie de famille, ou me divertir en allant au cinéma, par exemple. Comme tout le monde je crois que j’ai droit à une vie normale, malheureusement à cause de mon handicap ce ne sera jamais possible, mais je crois que je suis quand même en droit de réclamer de l’aide, et surtout de la compréhension de la part de la société, ou au minimum que celle-ci ne méprise pas mes difficultés ou m’accuse de me servir de ce prétexte pour grapiller une aide de l’Etat alors que d’autres en auraient « vraiment » besoin.
Si j’ai une jambe en moins il est clair je suis vachement moins handicapé que quelqu’un qui aurait été amputé des 4 membres. Mais je suis handicapé quand même. (enfin je crois...)
@doctorix Oui l’autisme peut être provoqué par la prise de certains médicaments pendant la grossesse, mais cela reste une faible proportion de tous les cas d’autisme.
Non l’autisme ne peut pas être provoqué par un vaccin, car ce handicap est reconnu comme étant présent dès la naissance par les individus qui en sont atteints.
Aucune étude n’a pour l’instant scientifiquement démontré que des individus pouvaient développer de l’autisme au cours de leur existence. C’est l’état de la recherche à ce sujet actuellement, peut-être que dans les prochaines années ce sera réfuté, mais pour l’instant ce n’est pas le cas.
@velosolex « Au fond nous sommes peut être bien tous autistes » Bravo !
Est-ce que ça vous viendrait à l’esprit d’aller discuter avec un aveugle et de lui sortir « au fond, on a tous des problèmes de vue... » ? Non, je ne crois pas parce-que vous avez fortement conscience du genre de personne pour laquelle vous passeriez...
Pour l’autisme c’est pareil, votre phrase est d’un mépris absolu.
Votre « autisme » à vous mérite-t-il une allocation de 800€ par mois ? Le mien oui.
Que savez-vous des souffrances engendrées par les comportements des autres face à vos particularités ? Vous les avez sûrement connues, comme tout le monde, mais comparé aux miennes, c’est probablement peu de choses...
@tf1Groupie C’est normal que les cas signalés d’autisme aient autant augmenté en 40 ans, plusieurs raisons à cela :
_ Le manque de formation des professionnels de la psychiatrie qui les rendait incapable de repérer et diagnostiquer ce trouble, et qui chez les adultes pouvait conduire à des diagnostics erronés de schizophrénie, troubles bipolaires, psychose, ou autre
_ L’hégémonie de la psychanalyse en France qui a très longtemps refusé (et refuse parfois encore) de considérer l’autisme comme un handicap, et posait des diagnostiques farfelus de psychose infantile, ou dysharmonie évolutive, par exemple, à des enfants atteints d’autisme
_ Le manque de sensibilisation de la population
_ Le fait que certaines formes d’autisme, comme le Syndrome Asperger, ne soient diagnostiquées que depuis très récemment fait que beaucoup d’adultes atteints de ce trouble n’ont jamais été repérés (probablement encore la majorité à l’heure actuelle)
_ Une classification internationale des troubles psychiatriques qui refusait de considérer possible qu’un individu soit atteint de 2 troubles différents (par exemple Autisme et TDAH, Autisme et Dys, etc.) et qui ajouté au manque de formation des professionnels conduisait à mettre le diagnostic d’autisme de côté, au profit de l’autre trouble.
_ L’autisme a des causes environnementales, et nos sociétés industrielles provoquent une recrudescence des cas d’autisme (à cause de la pollution, des pesticides, de certains médicaments) ces dernières années. Cependant il faut relativiser, cette augmentation n’est pas énorme, et explique bien moins l’explosion de cas d’autisme de ces dernières années, que les différents points que j’ai abordé précédemment.
Oui l’explosion des cas d’autisme est énorme, non il ne s’agit pas d’une mode ou d’une nouvelle lubie diagnostique.