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Henrique Diaz

Henrique Diaz

Ami des bêtes et rationaliste.

Tableau de bord

  • Premier article le 20/11/2010
  • Modérateur depuis le 28/04/2013
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Derniers commentaires



  • Henrique Diaz Henrique Diaz 22 octobre 2006 15:17

    Cher Omnivore, Vous me prêtez des opinions que je n’ai pas exprimées. D’abord, je partage votre constat que le niveau a véritablement baissé de façon constante depuis une dizaine d’années, en orthographe notamment. Je ne suis pas contre le par-coeur, mais contre les théories pédagogisantes qui en prétendant placer l’élève au coeur du système éducatif en font un consommateur qu’on doit séduire en permanence. Cette pseudo-pédagogie appuyée ministériellement dans les IUFM qui amène à surtout suggérer à l’élève que l’effort de mémoire, de réflexion, de raisonnement peuvent être remplacés par une démarche ludique, qu’apprendre à apprendre suffit et peut se concevoir sans apprendre des contenus précis... Mais comme je le disais, et des sondages l’avaient confirmés il n’y a pas longtemps, au sortir des IUFM, les profs sont confrontés au terrain et voient très vite qu’il faut mettre au placard ce genre d’inepties. Et si je suis pour reconnaître la nécessité de l’effort, c’est parce que j’en ai bénéficié grâce à mes parents, qui malgré certaines erreurs ont réussi à m’éviter de m’enfermer dans l’idée que si je ne réussissais pas à l’école, c’était à cause de mes professeurs ! Grâce aussi à la majorité des profs que j’ai pu avoir depuis le CP jusqu’à la maîtrise à la fac, sachant qu’ayant effectué cette scolarité des années 70 aux alentours de 95, je témoigne moi du fait que certains « vieux » profs ont pu ne pas me convenir, aussi bien que certains plus jeunes mais que la majorité, quelle que soit la génération, avait à coeur que j’apprenne mes cours et que je me cultive, de même pour mes camarades. J’ai ainsi signé la pétition du collectif pour la refondation de l’école et j’observe qu’elle est en majorité signée par des professeurs ! Aussi vos attaques personnelles sur le fait que je raisonnerais à vide du fait que je n’ai pas appris assez de choses par coeur, en plus d’être un moyen d’éviter de répondre à mon argumentation de fond, tombent à plat. Vous me prêtez une idéologie post-soixante huitarde que je combats justement, ce que vous auriez pu comprendre par mes références régulières à la notion d’autorité.

    Mon argumentation de fond est que les questions de méthode sont secondaires, ce qui ne veut pas dire sans importance. Vous pouvez pester comme vous voulez, mais les faits sont têtus comme on aime bien dire ici : la méthode globale complète n’a concerné qu’une infime minorité d’entre nous et la méthode semi-globale a concerné au contraire l’immense majorité des élèves nés vers 1960 jusqu’à aujourd’hui, les bons comme les mauvais : donc à l’évidence, ce n’est pas le fond du problème puisqu’on peut aussi, malgré tout, apprendre à bien lire avec ces méthodes.

    Encore une fois, vous me prêtez d’autres opinions que les miennes, quand vous me faites dire que je serais pour conserver mordicus cette méthode semi-globale : je pense que partir de l’élémentaire est toujours plus cohérent pour aller vers la compréhension du complexe, en d’autres termes je suis plutôt pour la méthode syllabique. Mais je dis que ce n’est pas le plus important : avant les années 70, beaucoup plus d’élèves étaient rejetés du système parce qu’ils ne réussissaient pas et combien de personnes d’une quarantaine d’années au moins aujourd’hui témoignent encore de véritables difficultés en orthographe ? J’en vois au moins une smiley Méthode syllabique ou méthode semi-globale, il y a toujours des échecs scolaires et des réussites. Comme cette fameuse méthode est la fondamentalement la même depuis 30 ans, mais même si vous le voulez depuis 10 ans seulement (donnez moi seulement un petit lien prouvant le contraire autrement) et que cependant le niveau en lecture et en orthographe baisse chaque année, il faut chercher ailleurs que dans l’utilisation de cette méthode l’explication du problème.

    Si ce ne sont pas les méthodes qui sont en jeu, ni les profs - car autrement tous ceux qui sortiraient de ces méthodes et des cours de ces profs seraient mauvais, ce qui est faux - la baisse du niveau s’explique par quelque chose de beaucoup plus profond, qui engage le rapport parent-prof, le statut du savoir et de l’autorité en général dans une société individualiste de consommation. Quand on passe son temps à expliquer à nos enfants que leurs échecs ne peuvent qu’être dûs à de mauvais professeurs, puisqu’en tant qu’enfants rois ils ne peuvent être responsables de rien, on ne leur rend pas du tout service. La confiance qu’il s’agit alors d’accorder aux enseignants n’est pas un droit mais une nécessité si on veut que cela se passe au mieux pour nos enfants. C’est la même chose d’ailleurs pour la confiance qu’il faut accorder aux parents dans la recherche de l’intérêt bien compris de leurs enfants. La dévalorisation générale du savoir dépasse la responsabilité des parents, il faudrait parler de la télé, de la pub, de bien des choix politiques et administratifs. Mais face à ce problème social, les parents restent les premiers responsables de mettre leurs enfants en face de leurs responsabilités à eux : si tu n’as pas de bonnes notes à l’école, alors que tu n’as pas de problème médical ou psychique, tu en es le premier responsable ! Tu vas prendre ton courage à deux mains et te mettre au travail au lieu de chercher des boucs-émissaires ailleurs. Voilà le discours qui était généralement tenu par les parents il y a 20 ou 30 ans encore et qui est devenu inconcevable aujourd’hui pour de plus en plus de nos concitoyens-consommateurs. Voilà donc le fond du problème que vous cherchez à éluder par toutes sortes d’artifices.



  • Henrique Diaz Henrique 22 octobre 2006 02:22

    Parce que premier ministre, ça veut dire que tu es responsable de tout ce qui se passe dans le pays ? Donc quand V. Courjaud fait brûler un de ses enfants, c’est la faute de Raffarin ?

    Du sang contaminé par le Sida a été diffusé dans les hôpitaux pendant un certain temps vers 85. Loin de considérer que la raison simple de ce drame était qu’alors, les protocoles permettant d’écarter le sang issu de cette nouvelle maladie n’étaient pas encore parfaitement au point, la rumeur avait couru peu après (sous Chirac si je me souviens bien) que l’ancien premier ministre Fabius avait été mis au courant et qu’il avait ordonné qu’on continue malgré tout de risquer fortement d’empoisonner les pauvres hémophiles et autres personnes ayant eu besoin de transfusion à cette époque (ce qui fût mon cas d’ailleurs).

    Comment voulez-vous qu’une cour de justice quelconque puisse prêter crédit à de telles rumeurs dont je n’ai pour ma part jamais vu le moindre commencement de preuve ? Bien sûr, il fallait un bouc émissaire et la justice qui ne pendait pas haut et cours ce que la vindicte populaire avait désigné comme tel était forcément corrompue par les « puissants », sachant que la vindicte populaire était aussi largement poussée par quelques médias intéressés par le papier que cette affaire avait permis de vendre.

    Enfin, vous dites que vous voterez pour l’extrême gauche si Fabius est désigné, mais alors si ce n’est pas Fabius, qui lui a voté non à la constitution Giscard, vous voterez Royal ou DSK ?



  • Henrique Diaz Henrique 22 octobre 2006 01:57

    Rappelons que si Fabius était resté au libéral-socialisme, dont il a effectivement été un éminent représentant, les choses auraient été bien plus faciles pour lui en termes de conquête de pouvoir à court ou moyen terme, car l’appareil énarquo-socialiste reste quant à lui très ancré dans le libéral-socialisme, tandis que notre Fafa savait très bien qu’il peinerait naturellement à se trouver des soutiens chez ses ennemis « gauchistes » d’hier.

    Ne pas être opportuniste ou girouette n’empêche cependant pas de tirer la leçon d’avril 2002 et de faire le constat que le PS en France ne peut continuer dans sa voie droitière qui ne mène dans le meilleur des cas qu’à des votes sanctions contre le camps adverse. Si le PS veut pouvoir continuer d’exister, autrement dit si une gauche réformiste veut encore avoir une raison d’être, il faut considérer ce qui s’est passé au Brésil ou au Vénézuela : à force de décevoir, le parti social-démocrate, laisse la place - après quelques expériences de gouvernements de droite - à des partis beaucoup plus à gauche comme le parti des Travailleurs de Lula ou le parti de Chavez.



  • Henrique Diaz Henrique 22 octobre 2006 00:22

    Je me souviens que mon père pestait contre les instits qui n’étaient « pas aussi bons que de son temps », et c’était en 1977 ! Alors vos considérations du type « j’ai vu le niveau des profs se dégrader d’année en année » sur l’air de « c’était mieux aaavant », me laissent dubitatif sur votre capacité de recul historique. Et vous ne donnez aucune raison sérieuse expliquant un tel changement généralisé (car des mauvais il y en a bien sûr toujours eu et pas que chez les enseignants !). Avant, c’était aussi des fonctionnaires, et encore ils avaient des conditions de travail bien moins précaires qu’aujourd’hui. Avant, ils pratiquaient aussi la méthode semi-globale.

    Le coup des dictées revues et corrigées par mon paternel, j’ai connu ça. Et du coup, je me disais que ça valait pas la peine d’écouter l’instit et plus tard la prof de math ou le prof de physique bien sérieusement. Il a fallu que je commence à acquérir un peu d’indépendance intellectuelle vers 15-16 ans pour devenir assez bon à l’école, et encore mon père était loin de prétendre se substituer à l’autorité de mes profs au point de ce que l’on voit aujourd’hui et dont les considérations consuméristes, où le client est soit-disant roi, témoignent ici dans les commentaires.

    Le meilleur service que vous pouvez rendre à vos enfants, c’est de faire un peu *confiance* à leurs profs, dans une relation d’adulte à adulte, ce qui implique la possibilité du dialogue - je ne connais pas de prof qui refuse d’échanger avec les parents d’élèves - et pas l’attitude du petit consommateur toujours mécontent de pas avoir ce qu’il croit être le « top du top ».



  • Henrique Diaz Henrique 21 octobre 2006 18:19

    En fait d’élucubration, vous vous placez là en écrivant qu’au « sortir du primaire les enfants ne savent ni lire ni écrire ni compter. » : ce n’est certainement pas le cas de tous, ni même de la majorité, même si 10 ou 20% sont beaucoup trop.

    Il est facile de supposer que si le niveau baisse depuis 20 ans, c’est la faute des profs et des méthodes qu’ils utilisent. Pourtant les méthodes et les profs sont globalement les mêmes depuis 20 ans. Quelles que soient les modes pédagogiques, une fois confrontés au terrain, un prof est par la force des choses amené à laisser de côté les théories fumeuses et à chercher ce qui marche pour que ses élèves apprennent quelque chose.

    Alors d’où vient le problème ? Et si les parents avaient des questions à se poser ? Ce qui a effectivement beaucoup changé en 20 ans, c’est le respect des parents pour le corps enseignant comme pour le savoir et l’instruction en général. Quand on n’hésite pas à dire devant ses enfants que les profs sont nuls, faignants, fonctionnaires gauchistes etc. il ne faut pas s’étonner qu’ils n’écoutent plus leurs enseignants et donc qu’ils n’apprennent plus correctement.

    La question de la méthode employée pour enseigner n’est pas négligeable mais elle est secondaire par rapport à celle du respect de l’autorité intellectuelle et morale de celui qui enseigne.

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