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Hervé ASTIER

Hervé ASTIER

Ecrivain, consultant, chef d'entreprise.
Explorateur de l'espace virtuel : auteur d'un essai "L'avatar est l'avenir de l'homme", paru en 2011 aux éditions Dangles qui propose une théorie pour expliquer notre ruée vers le virtuel. Selon cette hypothèse, cette migration de notre civilisation vers le virtuel serait la parade que la nature aurait trouvé pour nous rendre écologiquement inoffensifs en raison de l'imminence d'une catastrophe écologique : une mutation express de l'espèce humaine.
Auteur d'un roman de SF : Ryben, Jesus on line (Normant), roman dans lequel Jesus réapparaît dans un jeu vidéo en ligne.
Chef d'entreprise : Directeur de l'agence web Aheli.
Egalement consultant Internet pour des émissions radiophoniques (radio france).

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  • Premier article le 31/10/2011
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Derniers commentaires



  • Hervé ASTIER Hervé ASTIER 12 novembre 2011 16:18

    Merci roro46 pour vos commentaires et cet échange qui me permettent de préciser ma pensée.
    Pour le support du numérique je serais presque d’accord avec vous, sauf que... vous oubliez de pendre en compte dans votre raisonnement que ce support est partagé : un serveur hébergeant une vidéo en VOD peut la distribuer à des millions de « clients ». Le support (le disque du serveur) n’est présent qu’une seule fois.
    Sur les objectifs nous sommes d’accord : si nous voulions vraiment préserver notre planète il faudrait faire d’autres choses (faire baisser la consommation en vivant plus frugalement, stopper la surnatalité, imposer dans les villes les transports en commun...). Mon propos est de dire que cette migration vers le virtuel, qui est écologiquement défensive, est une adaptation qui nous est imposée, faute de mieux.



  • Hervé ASTIER Hervé ASTIER 12 novembre 2011 15:41

    @roro46
    En effet le support numérisé existe mais il est converti en données binaires, donc en informations (et non en matière).
    Faire passer quelques mégas octets sur une ligne ADSL (qui pré-existait en partie avec le téléphone) ce n’est pas la même chose en terme écologique que de faire un aller / retour en voiture pour le même usage !
    Sur le second point : oui l’infrastructure coûte cher en ressources (cf la 1ère partie de mon article) mais une fois installée elle peut faire passer des milliers de fois le même objet numérisé alors qu’il faudrait refaire le déplacement physique à chaque utilisation sur la route avec une voiture !



  • Hervé ASTIER Hervé ASTIER 2 novembre 2011 08:11

    @Cassino
    Ce n’est pas le développement d’Internet qui génère l’explosion des transports : c’est notre surpopulation et notre principe économique basé sur la croissance.
    Je vais répondre à vos deux exemples sans toutefois prétendre vous convaincre.
    1) les courses de proximité
    C’est une louable intention et je partage ce souhait que nous puissions privilégier les commerces de proximité et la marche à pied ou le vélo pour faire nos achats courants. Malheureusement, la réalité est toute autre et en matière de sociologie ce ne sont pas nos désirs personnels qui reflètent la réalité de la vie de nos concitoyens. Ce que nous observons au contraire depuis des dizaines d’années, c’est une déconcentration des centres villes commerciaux, une disparition progressive des commerces de proximité au profit de gigantesques zones commerciales, poussées par les hypermarchés, en périphérie des villes. Pour atteindre ces zones d’achat, une seule solution : la voiture. Et nous nous y ruons comme un seul homme comme le démontrent les bouchons que génèrent ces zones commerciales excentrées (justement excentrées pour permettre un parking plus facile).
    Maintenant arrive l’achat sur Internet, qui permet un achat à distance, sans se déplacer vers ces zones. Savez-vous par exemple que le CA de fnac.com augmente régulièrement alors que celui des enseignes fnac physiques diminue ?
    Il est probable que d’ici quelques années, la majorité des « front office » physiques disparaisse (commerces, administration, banques, services) au profit de front office virtuels. Seul le back office (entrepôts, logistique de distribution...) perdurera. C’est déjà le cas pour les sites de ventes entièrement virtuels comme Amazon ou les nouvelles compagnies aériennes low coast. Le gain en déplacements est évidemment énorme puisqu’on ne PEUT PLUS aller acheter dans des magasins physiques. Les livraisons sont quant à elle regroupées, ainsi plusieurs commandes sont livrées avec un seul transport.

    2) La photo numérique versus argentique
    Le tirage papier de photos numériques est un épi-phénomène. Au regard du nombre de photos numériques réalisées, le nombre de tirages sur papier qui génèrerait les déplacements que vous mettez en avant est très marginal.
    En réalité, la technologie de photo numérique a supplanté l’argentique non pas en raison d’une meilleure qualité, mais en raison de son mode de diffusion. Le partage de photos numériques, sur Internet, devient la norme. On n’envoie plus de photos papier à ses parents, à ses amis : on leur envoie un lien vers un site qui les affiche, ou bien on les poste sur son réseau social comme Facebook. Où est le déplacement physique dans ce cas ? Il n’y en a aucun.
    Savez-vous que des milliards de photos sont échangées chaque mois sur Internet ?

    Sur les 2 exemples que vous donnez Cassino, l’espace virtuel économise des déplacements et des transports, et ce n’est qu’un début (surtout pour le commerce).
    Je ne dis pas que c’est une bonne chose. Je dis simplement que si nous ne savons pas faire autrement (prendre notre vélo), nous serons migrés d’office vers cet espace dématérialisé.



  • Hervé ASTIER Hervé ASTIER 31 octobre 2011 18:40

    @jacques
    Merci pour votre commentaire : vous pouvez bien entendu défendre un autre point de vue que le mien.
    Toutefois, ramener le gain écologique apporté par Internet à l’économie de papier des mails par rapport au courrier est très réducteur !
    C’est oublier la migration de nos images, sons, connaissances, commerces, administrations et lieux de culture et de loisirs vers l’espace virtuel et leur redistribution sans production et sans déplacements... et encore je simplifie.
    Je n’avais pas perdu de vue la consommation électrique des serveurs dans mon article, je signalais qu’elle était marginale par rapport au gain d’énergie, de transport et de production induits par notre fuite vers le virtuel.
    Tout cela est très développé sur le site : http://www.dematerialisation-avatar.com que je vous invite à consulter.



  • Hervé ASTIER Hervé ASTIER 31 octobre 2011 15:32

    @Jipso
    Merci pour ce commentaire.
    Oui je te rejoins dans l’idée que cette « virtualisation » poussée à son paroxysme amènerait à notre perte. Néanmoins le gain écologique est gigantesque : bien moins de déplacements, de transports, et des objets centralisés en ligne donc non reproduits (exemple : un film en VOD au lieu de millions de copies à produire). Dans cet esprit, le virtuel économise de la production, de la diffusion physique, donc des ressources importantes.
    Le problème est plutôt de nature philosophique : abandonner les plaisirs physiques, est-ce bien ce que nous souhaitons ? Personnellement, je plaiderais pour un changement de mentalité et pour une ère de décroissance. Voir à ce sujet l’excellent livre de Marc Halévy, « Le principe frugalité » qui expose cette évolution choisie, alors que l’adaptation vers le virtuel nous est imposée.

LES THEMES DE L'AUTEUR

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