@sirocco L’Iran aurait 8 t d’uranium à 5% et l’accord prévoit justement de réduire ces 8 t à 300 kg ! Aujourd’hui l’Iran a déjà « potentiellement de quoi » fabriquer une bombe mais n’a pas encore « de quoi » : encore faudrait t il passer de 5% à plus de 90%... Or, l’Iran avait commencé à produire à 20%, juste avant que tout le monde se refâche, a stoppé cette production et c’est ce qui déclenche les négociations actuelles. Pour les intentions « non militaires » selon vous de l’Iran, j’avoue tomber de ma chaise. Imaginez que vous n’avez de pas voiture (pas de centrale) et que vous voulez rouler en voiture ? OK ? Allez vous d’abord essayer de construire ou acheter une voiture et ensuite faire le plein à la station essence ou allez vous d’abord faire des stocks d’essence (uranium enrichi) pour vous demander ensuite où et comment vous allez obtenir une voiture !!! Cela ne tient pas la route ! L’Iran n’a aucune centrale électrique pour accueillir tout l’uranium enrichi qu’elle voulait produire ! Et pourquoi produire à 5% ou 20%, si 3.65% suffisent pour une centrale à but civil ? Les Emirats (qui ont aussi du pétrole comme l’Iran) se sont lancés dans le nucléaire et contruisent une centrale actuellement. C’est plus compliqué de faire une centrale, que de l’uranium enrichi. Que l’Iran fasse d’abord une centrale civile digne de ce nom ! Tout ce qu’elle a fait pour l’instant c’est un réacteur soit disant « de recherche » qui comme par hasard a besoin d’uranium très enrichi, et qui est plutonigène ! En mémoire de tous les agens qui sont morts pour ralentir l’Iran, de tous les scientifiques Iraniens assasinés par le Mossad et la CIA, de toutes les cyber-attaques (Stuxnet) qui ont détruit des centaines de centrifugeuses à Natanz, de grâce ! Ce programme n’est pas civil.
@devphil30 Churchill disait à DeGaulle, « si je devais choisir entre vous et Rossevelt, je choisirai tjrs Roosevelt ». Et bien s’il faut choisir entre les USA et les Ayatollahs, personnellement, je choisirai tjrs les USA ;) Avoir une culture millénaire n’est en rien un gage de la confiance à avoir dans un régime.
@Zevengeur Bonjour, mieux comprendre et limiter les disruptions fait partie du programme de recherche. Les scientifiques ont dit que plus la machine était grosse et plus ces disruptions seraient limitées... c’est un pari. Bien entendu, une machine qui ne fonctionnerait que 5 minutes avant de tomber en carafe, est inapte à être raccordée à un réseau de distribution de l’électricité. Il faudrait qu’elle fonctionne un peu plus longtemps, il faut calculer avec l’inertie du circuit d’eau chaude qui va « lisser » le fonctionnement discontinu du plasma. Il faut aussi que la machine puisse fonctionner « de disruptions en disruptions » sans être dégradée ou détruite ! En ce qui concerne la sûreté nucléaire, les disruptions sont prévues. Elles sont dans les dossiers (cf. dossiers sur le site de l’IRSN et de l’ASN ; certes il faut lire + de 1000 pages, mais c’est dedans). Seule la partie « Usine Tritium » d’ITER est confidentielle, donc vous ne trouverez pas tous les détails. Vous avez cependant l’excellent dossier « Livre blanc du Tritirum » sur www.asn.fr. Cordialement.
Je confirme le très bon article du NewYorker (cité en commentaires), d’une rare pertinence.
Il faut aussi comprendre que dans la vie, il existe des métiers. Chercheur est un métier, diplomate est un métier, et l’ingénierie est un métier. Dans tous les métiers, il y a des gens très intelligents, mais on ne peut pas passer instantanément d’un métier à l’autre. Il faut de l’apprentissage. On ne peut pas propulser des chercheurs et des diplomates comme responsables de l’ingénierie, ou de la construction, sans en payer les conséquences : le coût et le temps de leur apprentissage « sur le tas » d’un métier qui n’est pas le leur à l’origine.
Le CEA a le même problème, avec pas mal de chercheurs à qui on demande de faire des choses qui n’ont rien à voir avec leur métier (comme faire des études et des chantiers de démantèlement par exemple).
@Stéphane Lhomme Je confirme de l’article du NewYorker est assez proche de la réalité, ce qui est normal si le journaliste est allé sur place, à l’intérieur des équipes, plutôt que de rester dans son bureau. http://www.newyorker.com/magazine/2014/03/03/a-star-in-a-bottle