Je trouve votre texte très intéressant, mais vous n’allez pas assez loin.
Si tous ses mécanismes sont possibles, c’est parce que les institutions politiques dans lequel nous vivons le permettent : nous votons pour nos oppresseurs, nous leur donnons le pouvoir et le droit.
Nous n’étions pas contents de l’UMP, nous avons mis au pouvoir le PS qui fait la même chose, en 2017 que nous votions PS, UMP, FN etc. rien de changera car ce ne sont pas les hommes qui sont en cause, mais les institutions. Mitterrand a trahi, Chirac a trahi, Sarkozy a trahi, Hollande est en train de trahir... pourquoi le prochain pour qui nous voterons ne trahirait pas ?
Etienne Chouard (http://etienne.chouard.free.fr/Europe/index.php) tente de trouver la cause des causes, la cause de notre impuissance politique. Son analyse va dans la continuité du votre en essayant de trouver une solution.
Vous reprenez les arguments des biens faits de la colonisation.
Je vais vous en poser un autre :
Après la seconde guerre mondiale, nous avons eu un énorme progrès en l’aéronautique, dans les systèmes radars, les télécommunications, de localisation, nous avons eu les 30 glorieuses, des progrès gigantesques en médecine, le travail des femmes et le droit de vote pour elles etc. etc. Devons nous remercier Hitler pour tous ces apports ?
Non, car le nombre de morts, les tortures, les exactions qui allaient avec ne peuvent pas être mis en rapport avec les progrès techniques et scientifiques liés à cette guerre.
Je ne conteste pas les chiffres que vous donnez car je ne les connais pas.
Je vous explique juste qu’il s’agissait d’une société esclavagiste. Les esclaves faisaient partie du nombre d’habitants de la cité, il faut les exclure. (si chaque habitant avait un esclave il faut diviser 2), ensuite si vous excluez les femmes qui n’avaient pas le droit de participer à la vie politique, vous enlevez encore la moitié des habitants non esclaves. Si vous excluez les mineurs, les délinquants, les gens à la moralité douteuse, les très riches, ceux que la vie politique n’intéresse pas, ceux qui sont dans l’impossibilité de participer pour des raisons divers (les personnes âgées, les malades, certains handicapés ), les ostracisés etc. etc. vous arrivez logiquement (sans qu’il s’agisse de tyrannie) à une infime partie de la population qui participe effectivement à la vie politique (entre 5000 et 20 000 pers. sur 400 000)
Par contre, ils ne votaient pas, mais tiraient au sorts leurs représentants.
Ethiernne Chouard explique très bien que le système dans lequel nous vivons n’a rien a voir avec la démocratie.
Le vote n’est pas démocratique (pouvoir au peuple) mais aristocratique (pouvoir aux meilleurs) car on doit choisir le meilleur, le plus apte parmi des candidats.
Le problème est que nous ne vivons même pas en aristocratie, mais en oligarchie (pouvoir de quelques uns) voir en ploutocratie (pouvoir des riches).
Tout citoyen est capable de constater qu’il n’a aucun pouvoir politique dans nos « démocratie », sauf celui de désigner tous les 5 ans parmi des gens qu’il n’a pas choisi et qu’il connait uniquement a travers les médias, celui qui dirigera le pays. Même si celui ci trahi tous ses engagements de campagne, le citoyen n’a aucun pouvoir légal de le dégager. Il doit manifester, protester, faire grève etc.
Il faudrait au minimum interdire a tout homme avec un casier judiciaire d’avoir des responsabilités politiques, de donner le pouvoir au peuple de dégager légalement (référendum) quand il le souhaite celui pour qui il a voter s’il se montre traitre. Enfin il faudrait que nous puissions proposer et voter des lois dont les hommes politiques ne veulent pas.
« Cela me rappelle le fonctionnement de la démocratie athénienne avec 400 000 habitants et seulement 5 000 votants. »
Il n’y avait pas de « votants » dans la démocratie athénienne car elle ne fonctionnait pas sur le système du vote.
La démocratie athénienne fonctionnait sur le principe de l’égalité politique des citoyens et donc sur le tirage au sort.
C’était une société esclavagiste, donc les esclaves étaient exclus. Les femmes également, ainsi que les étranger.
Certain citoyens athéniens étaient également exclus : ceux qui avaient commis des délits, ceux qui voulaient à tout prix le pouvoir, ceux qui étaient ostracisés pour différentes raisons (ils étaient trop charismatiques, ils parlaient trop bien, avaient une morale douteuse etc.), ceux qui étaient trop riches, ceux qui ne s’occupaient pas bien de leurs parents devenus vieux etc. etc.
Avaient le droit d’avoir des charges politiques ceux qui étaient irréprochables.