Jean, je ne crois pas mettre l’enfant au centre du système soit une erreur, à moins d’avoir une vision de l’éducation basique : apprend à lire et compter et après démerde toi (cf réforme du système scolaire vu par JM Le Pen). Je suggère à ceux qui n’ont pas essayé d’aller animer une séance en école ou en collège. La moité ne tiendra pas 10 minutes. Alors imaginez cela aux quotidien. Ce que dit l’auteur est intéressant parce qu’il vit le système de l’intérieur. Encore une fois la réalité valide sa théorie, pas la votre.
Merci d’appuyer mon propos.
L’enfermement est effectivement une des caractéristique de notre
système scolaire. Encore une fois les savoirs sont validés par le
monde dans lequel les enfants vivent. A quoi sert une règle de
grammaire ? Bien parler ? Mais pour quoi faire ?
Zidane, Joeystar n’ont pas eu besoin de
cela pour réussir !
Dans ma classe à Marseille, les gamins
voulaient presque tous devenir des stars, rien glandé et avoir plein
de fric. C’est clair qu’entre ça et travailler dur pour avoir un
boulot mal payé je les comprends.
Quand à ce qui les démotive, je pense
que c’est plus le monde des adultes que les adultes eux- même.
Quelle sont nos valeurs ? Sommes nous des exemples à suivre dans nos
relations avec les autres, nos envies, nos préoccupations
? Heureusement, et comme le souligne french_car, la différence
chez nous se fait encore dans l’humain, dans ce que l’entourage peut
nous apporter, et c’est un bien précieux. C’est cela que nous
risquons de perde.
Quand à vous, oncle archibald, si je
ne comprends pas le sens de votre première remarque, je tiens à
réagir à la seconde ; en tant qu’enseignant je préfère valider
une compétence de mesure en leur demandant de suivre un recette,
plutôt que de me répondre à une question toute faites du style
« combien de grammes font la moitié d’un kilo » parce
que si effectivement plus de la moitié sauront répondre à la
question, combien sauront la mettre en application dans une situation
réelle ?
Je pourrai effectivement me contenter
de la question mais je deviendrait un fonctionnaire. Or mon rôle est
de donner des outils, pas des bonnes notes.
Quand à la dernière remarque elle me
semble complètement déplacée, ne connaissant ni ma vie ni les
raisons qui m’ont amenés à ce choix.
Je suis fils de prolétaire, j’ai été
à l’école publique et au final, je ne suis pas mécontent de ce que
je suis ;)
Je
suis enseignant et j’ai trouvé cet article très intéressant.
J’ai
travaillé dans des quartiers peu favorisés et la plus grande
difficulté dans mon rôle d’enseignant était de faire correspondre
le monde de l’école et celui de l’extérieur. Les enfants sont très
réceptifs à l’éducation à la citoyenneté, à l’écologie, au
respect des autres , à la solidarité, la paix... mais ils ne sont
pas bêtes : ils voient bien que ces valeurs ne se retrouvent pas
dans le monde dans lequel nous vivons. Quand un savoir, une
technique, une compétence devient caduque, à quoi sert de la
retenir ? Mieux vaut savoir se défendre.
Alors
comment motivé les troupes ? La peur de la punition n’est pas un
moteur d’apprentissage. Même les “bons” élèves, ceux qui
apprennent et recrache sagement leurs leçons, n’en retiennent pas la
moitié et peine à réinvestir un savoir dans une situation non
scolaire. Les plus malins élaborent tout un tas de stratégies pour
faire croire qu’ils savent, pour faire plaisir à l’enseignant et
leurs parents. Ils apprennent ainsi à se donner l’apparence de
quelqu’un de bien dans notre société. L’épanouissement est une
autre paire de manche.
Dans
l’établissement dans lequel je travaille en ce moment, un Lycée
Français aux États Unis, la donne est complètement différente :
les élèves sont encouragés voir survalorisés. Les parents payent
cher le prestige de l’établissement, qui n’est qu’une façade : les
élèves ne sont pas beaucoup plus doués là qu’ailleurs. Mais
l’argent permet de rêver aux grandes universités et ils y
arriveront. Ils y arriveront car l’établissement à les moyens de ne
pas surcharger les classes, d’organiser des entretiens élèves/profs régulier, d’avoir une équipe de soutient des élèves en
difficultés conséquente, d’avoir des profs d’art, de musique, de
sport et de langue en primaire , de faire des sorties, des
camps...bref, des moyens. Et si ça ne suffit pas, il est toujours
possible de faire un gros chèque lors du Gala de l’Université
convoitée, mais c’est une autre histoire ;)
En
citant les activités manuelles, notre auteur tape dans le mille.
Pour qu’un enfant apprenne, il faut qu’il tripote quelque chose. Il y
a toutes les chances qu’un enfant retienne ce qu’est une mesure en
faisant un gâteau, un objet en bois, alors qu’une leçon et des
exercices ne laissent que rarement des traces.
Le
problème c’est que la mise en place de ces activités est souvent un
cauchemar pour l’enseignant : problème de budget, d’administration,
de temps. Il faut vraiment être motivé pour enseigner aujourd’hui,
mais quand les moyens humains et financier ne suivent pas, c’est dur
de ne pas devenir un fonctionnaire de la pédagogie. Se réduire à
son rôle, ne pas en faire trop. Ce n’est pas si simple de fournir
un travail de qualité.
Et
puis les profs ont quand même une sale image, l’opinion publique et
les médias leur tirent facilement dessus quand ils sont en grève
alors que la plupart du temps, ils protestent pour la survie d’un
système éducatif viable et démocratique.
Merci
donc pour cet article,
Et
bravo pour les fautes, j’en fait tout autant :)