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  • ixipe 18 février 2010 01:53

    Jean, je ne crois pas mettre l’enfant au centre du système soit une erreur, à moins d’avoir une vision de l’éducation basique : apprend à lire et compter et après démerde toi (cf réforme du système scolaire vu par JM Le Pen).
    Je suggère à ceux qui n’ont pas essayé d’aller animer une séance en école ou en collège. La moité ne tiendra pas 10 minutes. Alors imaginez cela aux quotidien. Ce que dit l’auteur est intéressant parce qu’il vit le système de l’intérieur. Encore une fois la réalité valide sa théorie, pas la votre.



  • ixipe 18 février 2010 01:40

    Bonjour paconform

    Merci d’appuyer mon propos. L’enfermement est effectivement une des caractéristique de notre système scolaire. Encore une fois les savoirs sont validés par le monde dans lequel les enfants vivent. A quoi sert une règle de grammaire ? Bien parler ? Mais pour quoi faire ?

    Zidane, Joeystar n’ont pas eu besoin de cela pour réussir !

    Dans ma classe à Marseille, les gamins voulaient presque tous devenir des stars, rien glandé et avoir plein de fric. C’est clair qu’entre ça et travailler dur pour avoir un boulot mal payé je les comprends.

    Quand à ce qui les démotive, je pense que c’est plus le monde des adultes que les adultes eux- même. Quelle sont nos valeurs ? Sommes nous des exemples à suivre dans nos relations avec les autres, nos envies, nos préoccupations  ?
    Heureusement, et comme le souligne french_car, la différence chez nous se fait encore dans l’humain, dans ce que l’entourage peut nous apporter, et c’est un bien précieux. C’est cela que nous risquons de perde.


    Quand à vous, oncle archibald, si je ne comprends pas le sens de votre première remarque, je tiens à réagir à la seconde ; en tant qu’enseignant je préfère valider une compétence de mesure en leur demandant de suivre un recette, plutôt que de me répondre à une question toute faites du style « combien de grammes font la moitié d’un kilo » parce que si effectivement plus de la moitié sauront répondre à la question, combien sauront la mettre en application dans une situation réelle ?

    Je pourrai effectivement me contenter de la question mais je deviendrait un fonctionnaire. Or mon rôle est de donner des outils, pas des bonnes notes.

    Quand à la dernière remarque elle me semble complètement déplacée, ne connaissant ni ma vie ni les raisons qui m’ont amenés à ce choix.

    Je suis fils de prolétaire, j’ai été à l’école publique et au final, je ne suis pas mécontent de ce que je suis ;)


    Merci



  • ixipe 17 février 2010 01:16


    Je suis enseignant et j’ai trouvé cet article très intéressant. 

    J’ai travaillé dans des quartiers peu favorisés et la plus grande difficulté dans mon rôle d’enseignant était de faire correspondre le monde de l’école et celui de l’extérieur. Les enfants sont très réceptifs à l’éducation à la citoyenneté, à l’écologie, au respect des autres , à la solidarité, la paix... mais ils ne sont pas bêtes : ils voient bien que ces valeurs ne se retrouvent pas dans le monde dans lequel nous vivons. Quand un savoir, une technique, une compétence devient caduque, à quoi sert de la retenir ? Mieux vaut savoir se défendre.

    Alors comment motivé les troupes ? La peur de la punition n’est pas un moteur d’apprentissage. Même les “bons” élèves, ceux qui apprennent et recrache sagement leurs leçons, n’en retiennent pas la moitié et peine à réinvestir un savoir dans une situation non scolaire. Les plus malins élaborent tout un tas de stratégies pour faire croire qu’ils savent, pour faire plaisir à l’enseignant et leurs parents. Ils apprennent ainsi à se donner l’apparence de quelqu’un de bien dans notre société. L’épanouissement est une autre paire de manche.

    Dans l’établissement dans lequel je travaille en ce moment, un Lycée Français aux États Unis, la donne est complètement différente : les élèves sont encouragés voir survalorisés. Les parents payent cher le prestige de l’établissement, qui n’est qu’une façade : les élèves ne sont pas beaucoup plus doués là qu’ailleurs. Mais l’argent permet de rêver aux grandes universités et ils y arriveront. Ils y arriveront car l’établissement à les moyens de ne pas surcharger les classes, d’organiser des entretiens élèves/profs régulier, d’avoir une équipe de soutient des élèves en difficultés conséquente, d’avoir des profs d’art, de musique, de sport et de langue en primaire , de faire des sorties, des camps...bref, des moyens. Et si ça ne suffit pas, il est toujours possible de faire un gros chèque lors du Gala de l’Université convoitée, mais c’est une autre histoire ;)

    En citant les activités manuelles, notre auteur tape dans le mille. Pour qu’un enfant apprenne, il faut qu’il tripote quelque chose. Il y a toutes les chances qu’un enfant retienne ce qu’est une mesure en faisant un gâteau, un objet en bois, alors qu’une leçon et des exercices ne laissent que rarement des traces.

    Le problème c’est que la mise en place de ces activités est souvent un cauchemar pour l’enseignant : problème de budget, d’administration, de temps. Il faut vraiment être motivé pour enseigner aujourd’hui, mais quand les moyens humains et financier ne suivent pas, c’est dur de ne pas devenir un fonctionnaire de la pédagogie. Se réduire à son rôle, ne pas en faire trop. Ce n’est pas si simple de fournir un travail de qualité.

    Et puis les profs ont quand même une sale image, l’opinion publique et les médias leur tirent facilement dessus quand ils sont en grève alors que la plupart du temps, ils protestent pour la survie d’un système éducatif viable et démocratique.

    Merci donc pour cet article,

    Et bravo pour les fautes, j’en fait tout autant :)


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