votre dernière phrase confirme ce que l’on savait déjà :
les touristes américains qui arrivent à Roissy ont l’impression de s’être trompés d’avion, et d’être arrivés dans un pays du Tiers-Monde.
C’est une impression que j’ai ressenti, moi aussi, à certains moments.
Pareil quand on revient de Londres en Eurostar, et qu’on débarque gare du Nord, dans la file d’attente des taxis.
Il y a de quoi se sentir dépaysé !
Mais les Français aiment bien, semble-t-il, se sentir dépaysés dans leur propre pays.
C’est peut-être ce qui explique en partie que ce « grand pays » dans la tête des Français, a tellement perdu en importance que de plus en plus d’étrangers ne savent même pas où il se trouve.
C’est aussi probablement ce qui explique que malgré nos cocoricos enflammés, la place du français dégringole de plus en plus dans le monde, et que les étudiants étrangers dont nous sommes si fiers ne proviennent que de trois ou quatre pays, les mêmes que ceux d’où viennent nos ouvriers du bâtiment.
Y aurait-il une raison ?
Mais je voulais quand même vous annoncer une chose agréable : Fontainebleau est connu dans le monde entier, et la plupart des gens savent que ça se trouve en France.
Cette version angélique(et si flatteuse pour notre honneur national) me paraît relever du conte de fée.
Et se termine par un conseil qui m’a plié ne quatre de rire :
« Messieurs et mesdames les Australiens,apprenez donc le français, comme cela vous ne serez plus choqués par une personne qui braille des chansons dans une langue que l’on ne comprend pas ».
Nous sommes tellement habitués aux incivilités de tous ordres, dans notre enviable petit pays en voie d’implosion, que nous ne concevons même plus que des gens puissent s’énerver quand quelqu’un se comporte sans gêne, emm... tout le monde, et oblige les passagers des transports en commun à écouter « de gentilles chansons populaires sans malice ».
J’ai un peu voyagé, j’ai pu voir que les touristes français, surtout les jeunes, sont parmi les pires :
malpolis, bruyants, débraillés.
A tel point que le « look français » est devenu célèbre, et que le comportement de ces jeunes gens nous donne à l’étranger une image détestable.
Bien sûr, on peut se rengorger, et attribuer ces réactions à un problème de défaite au rugby.
Cependant,il m’a semblé constater que, vainqueurs ou vaincus en sport, cela ne changeait rien, et que la détestation était la même, et qu’elle était parfaitement méritée.
Les réactions assez surprenantes que je viens de lire sur AVox me confortent dans cette idée, et je dois avouer que la palme de la sottise, bien que très disputée, revient certainement au simple d’esprit qui propose de faire des essais atomiques près des côtes australiennes, juste pour leur montrer.
Quant à la jeune fille, si vraiment elle a une voix agréable, qu’elle s’inscrive donc dans une chorale, où elle pourra s’époumonner en toute impunité.
Une fois de plus, les profs déversent leur avalanche de lamentations, des plaintes à n’en plus finir, cette litanie insupportable de frustrations et de jalousies :
« les bacs +5 sont mieux payés » : eh bien mes chers, il fallait faire comme eux, et vendre vos supposés talents à d’autres acheteurs.
« il y a des nombres incroyables d’élèves dans nos classes » : blague ! il y a beaucoup d’élèves dans certaines classes , mais ce sont celles du privé, puisqu’ils manquent de place. Tout le monde veut y aller, mais les Rectorats, sous la pression des syndicats de profs du public, refusent toute ouverture de classe.
« nous récupérons tous les estropiés, éclopés, cas sociaux et autres canards boîteux » :
réjouissez-vous, cela permet d’expliquer avec aisance le niveau si bas que vous obtenez après tant d’années.
Après Cinq années de primaire, CINQ ANNEES, le quart des élèves ne sait pas lire couramment, ni écrire à peu près normalement.
Combien vous en faut-il, des années ? 25 ?
« nous reprenons les élèves virés du privé » : blague et intox. Le privé ne vire que très exceptionnellement, parce qu’il a lui aussi besoin d’élèves, et qu’il n’a pas besoin de les virer, puisqu’ils fonctionnent normalement.
Une fois de plus, on voit se dérouler tout le fatras de mauvaises excuses, de jalousies, de frustrations que les élèves entendent à longueur d’années, et qu’ils intègrent si bien que cela déclenche tous ces comportements qui vous rendent encore plus neurasthéniques, au point qu’il ne vous reste plus qu’une seule échappatoire, dont vous usez et abusez à plaisir : sécher vos cours, être absent, le plus longtemps possible.
L’absentéisme des profs, c’est le thermomètre de leur « vocation », c’est la honte de cette Education Nationale de bras-cassés.
Vous expliquez comment la meilleure santé des profs du privé, qui ne sont quasiment jamais absents ? et tout le monde le sait !
Vous avez braillé pour avoir le Président de vos voeux, vous l’avez.
Et Peillon a bien raison de se moquer de vous (« je voudrais tant vous payer davantage, mais je n’ai pas de sous »). Il sait comment vous parler, c’est un ancien prof. Mais lui il a changé de job !