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JC Bregliano

Généticien ; Professeur des Universités retraité ayant exercé ses activités d’enseignement et de recherche à Paris XI, Clermont-Ferrand et Marseille-Luminy.
Auteur d’articles à l’Encyclopaedia Universalis.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/10/2008
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Ses articles classés par : ordre chronologique




Derniers commentaires



  • JC Bregliano 7 octobre 2008 18:46

    Je ne vous ai pas encore répondu pour deux raisons.
    La première est que je suis débordé par la quantité de commentaires et que je ne peux pas répondre à tous, d’autant plus que j’ai d’autres occupations. Heureusement que nombre de commentaires ne méritent aucune réponse et d’autres, très constructifs, n’en demandent pas ; ça me facilite les choses.

    La seconde raison est que vous vous référez à un livre que je n’ai pas lu et après avoir vu le film du même auteur, je ne le lirai certainement pas ! Tout ce qui est dit dans le film sur les pratiques de Monsanto est crédible, tout le monde connait au moins l’histoire de l’agent orange sur le Viet-Nam ; par contre pratiquement tout ce qui est dit sur les aspects scientifiques et techniques des OGM est très discutable et c’est presque un euphémisme. Donc laissons tomber cette référence.
    Vous posez deux questions. J’ai déjà plus ou moins répondu à la première sur le blog d’origine de ce texte,"sous les toits". Si vous y lisez les commentaires 8 et 13, vous aurez des éléments de réponse. Si vous souhaitez plus de détails, il faudrait vous adresser au Comité "Biotechnologies" de l’AFSSA, chargé de l’examen des demandes de mise sur le marché des OGM.
    Pour la seconde question, je ne sais pas si les faits dont vous parlez sont réels ou s’il s’agit encore de désinformation. Il faut être d’une prudence extrême sur toutes les infos véhiculées par les media de toutes sortes sur les sujets "chauds" et les OGM en sont un. Certains commentaires sur ce forum l’illustrent bien. Ce que j’écris à la fin de mon texte sur les media qui préfèrent le thriller à l’information est très vrai et nous autres scientifiques devons être très prudents avec eux. Plus d’un s’est fait pièger et s’en est mordu les doigts.
    Ceci dit, si ces infos sont vraies, encore une fois, elles concernent les pratiques des multinationales mais n’ont rien à voir avec la technique de transgénèse elle-même. Si elles sont vraies, on est effectivement en droit de s’en inquiéter comme on doit s’inquiéter de tout ce qui touche au brevetage du vivant et aux pratiques des multinationales.





  • JC Bregliano 7 octobre 2008 17:07

    @Jean Lasson

    Ce que vous proposez avait été mis en oeuvre avec le système que certains ont surnommé "terminator", où la plante GM ne pouvait pas se reproduire. Souvenez-vous du tollé qu’à déclenché cette affaire. Il est évident que "terminator" avait aussi pour but d’empêcher un agriculteur de resemer ses graines.
    N’étant pas agronome, je ne connais pas de solution miracle pour empêcher toute contamination par le pollen. Je ne peux que répéter ce que je dis dans le texte : Je constate simplement que cette question est posée uniquement pour les PGM et jamais pour les variétés "traditionnelles", or il y a des quantités de variétés différentes cultivées simultanément pour toutes sortes de plantes et les contaminations par le pollen sont possibles. Pourquoi poser cette question uniquement pour les PGM ? A mon avis c’est uniquement lié à l’image de manipulation malfaisante associée à la transgénèse. D’autant plus que comme je l’écris, ces contaminations résiduelles entre plantes conventionnelles sont une gêne pour les agronomes mais elles n’ont jamais empêché la perpétuation des variétés conventionnelles.
    Ce problème de contamination est l’une des principales pierres d’achoppement dans ce débat sur les PGM, si un agronome compétent veut nous éclairer sur ce sujet, dans ce forum, ce serait très bien.





  • JC Bregliano 6 octobre 2008 18:38

    @Romain des bois

    Je ne me situe pas du tout entre le créationnisme, qui n’est qu’une fable, et le darwinisme. Il vaudrait mieux parler de ce que l’on appelle depuis déjà longtemps le néodarwinisme. Darwin a écrit son premier gros ouvrage en 1859,depuis les recherches sur l’évolution ont apporté beaucoup d’éléments nouveaux, mais les idées fondamentales de Darwin étaient bonnes.
    Je dis simplement dans cet article que la variabilité biologique, à la base de l’évolution, ne se créée pas simplement par des mutations et des échanges génétiques lors de la reproduction sexuée. On a de multiples preuves maintenant qu’il y a des échanges interspécifiques dans les conditions naturelles, par des mécanismes qui n’ont rien à voir avec la reproduction sexuée. On peut imaginer que ce mécanisme a contribué à accroitre la variabilité des espèces et donc à faciliter l’action de la sélection naturelle.



  • JC Bregliano 6 octobre 2008 17:08

    @krocodillo
    Merci pour ce commentaire sympa qui me permet de rajouter des compléments d’informations.
    Vous parlez de l’autosuffisance alimentaire de la planète. C’est une expression ambigüe, on pourrait vous répondre que la production agricole totale est actuellement largement suffisante pour "la planète". Dans mon texte j’ai préféré utiliser, comme beaucoup d’autres, le terme de "souveraineté alimentaire" pour chaque pays. C’est, je crois, une chose absolument essentielle pour éviter toutes les pressions politiques ou financières (c’est d’ailleurs la même chose !).

    La réponse à votre dernier paragraphe est plus complexe.
    Tout d’abord, quand j’écris que, selon les chercheurs,les PGM pourraient contribuer à résoudre certains problèmes agronomiques, je crois qu’il est clair, par le paragraphe qui suit, que je ne compte pas sur les multinationales pour ça, mais par des recherches entre organismes publics et il y en a.
    La réponse au problème des paysans, dramatique dans certaines régions de l’Inde, demanderait à connaître le contexte économique et agronomique et ce n’est pas mon cas. Ce que je sais, c’est que l’utilisation des techniques agriculturales nouvelles (PGM ou autres) dans les PVD demande une formation et un suivi permanent des paysans ce que les multinationales ne font pas à ma connaissance. 
    Je donne un exemple à propos du cotonnier. C’est une plante qui est très sensible à des quantités d’insectes. Le coton Bt donne la résistance au principal ravageur,mais ce faisant on libère une niche écologique pour des ravageurs secondaires insensibles à la Bt. Si on n’utilise pas un minimum d’insecticides chimiques contre ceux-ci, ils vont prendre la place du ravageur principal, envahir les cultures et ce sera la catastrophe. J’ai cru comprendre, sous toute réserve, que c’est l’une des causes des graves problèmes dans certaines régions de l’Inde. Encore une fois, il faut bien distinguer entre la technique des PGM et l’utilisation qui en est faite. Le but des grandes firmes étant de faire du fric, un point c’est tout. Il me parait évident aussi, comme je l’ai écrit dans ce texte,que les paysans des PVD doivent pouvoir resemer leur propres graines. Là encore c’est une question qui n’est pas liée à la technique mais au brevetage.
    Par contre, aux USA et en Chine, il semble que les choses se passent de façon très différente. Les rendements sont améliorés et la pulvérisation d’insecticides chimiques réduite d’un facteur 3 à 5. c’est important car la culture du cotonnier ( à cause de tous ces insectes ravageurs) est responsable de 25% de la quantité d’insecticides chimiques utilisée dans le monde.
    Vous trouverez d’autres éléments de réponse sur le site d’origine de ce texte "sous les toits",où quelqu’un m’a posé une question voisine de la votre.

    Je suis tout à fait d’accord avec votre dernière phrase, l’opposition est un choix de société, mais on perd toujours une bataille si on utilise de mauvaises armes et si on se trompe d’adversaire.





  • JC Bregliano 6 octobre 2008 16:11

    @olga

    - Loin de passer rapidement sur le monopole de certaines firmes, ce problème fait l’objet de plus de 2 pages sur 11. Tout ce que j’écris sur le brevetage du vivant et les alternatives possibles concerne directement ce problème de monopole.

    - L’uniformisation des plantes cultivées, donc la perte de biodiversité n’est pas liée à la technique elle-même mais à l’utilisation qui en est faite à travers le monopole des 4 ou 5 grandes firmes, deux choses très différentes que mon texte s’efforce de dissocier .

    Je suis passé très vite sur le problème des PGM résistantes aux herbicides totaux car elles sont actuellement interdites en France et, je crois, dans toute l’Europe. Ce qui se passe ailleurs est, là encore, lié au problème des pratiques des multinationales.
    Sur ces deux derniers points, je passe effectivement vite car mon texte fait déjà onze pages dactylographiées et beaucoup de gens le trouvent trop long. Le premier que j’avais écrit en 2002 ne faisait que 6 pages, c’était plus facile à lire mais trop incomplet.


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