une information en lien avec la Syrie mais un peu décalée par rapport à l’article. J’ai une étudiante syrienne en thèse et son mari est dans la même situation. Il ont un petit enfant de 2 ans. Ils sont boursiers du gouvernement syrien et sans ressource car ils ne reçoivent plus leur bourse. Cette bourse est bien versée à leur banque en France (LCL) par la Syrie mais c’est la France qui , pour des raisons de sanctions financières vis à vis de la Syrie, interdit à la banque de la déposer sur le compte des étudiants qui se retrouvent donc sans ressource depuis plusieurs mois. Vive notre grande démocratie.
je suis bien réveillé mais vous semblez avoir oublié les déclarations du Président si compétent en février 2008 soit 6 mois avant la crise d’aout 2008 râlant contre les français qui devaient prendre modèle sur les américains et s’endetter davantage. Quel visionnaire et quelle compétence !!!
sans procéder à un jugement de valeur sur les personnes qui n’aurait strictement aucun sens, un enseignant du supérieur peut aller enseigner en Primaire et cela peut être intéressant mais un enseignant de Primaire ne pourra pas aller enseigner dans une école doctorale. Pour information, j’ai reçu un collègue russe pendant un mois cet été pour un projet de recherche et il m’a appris que là bas les professeurs d’Université interviennent en supplément le samedi par exemple en collège pour les enfants passionnés dans toutes les disciplines possibles,
Par ailleurs, étant moi-même ingénieur des Ponts et professeur des Universités, l’opposition entre les Grandes Ecoles et l’Université n’a pas de sens authentique. Il y a une forme de complémentarité assez bonne pour l’offre de formation. Quant aux enseignants, l’unité et la collégialité s’effectuent autour des activités de recherche. Il y a beaucoup d’anciens élèves des Grandes Ecoles dans le personnel universitaire, le cloisonnement évoqué n’existe pas réellement.
Quant à l’aspect financier, ce qui est dit dans cet article est assez juste. J’ai pu faire, tout au long de ma carrière, des comparaisons avec mes camarades de promotion des Ponts (qui ont moins de diplômes que moi puisque j’ai en plus un doctorat, une agrégation et une habilitation à diriger des recherches). Mon salaire débutant était en moyenne la moitié du leur, aujourd’hui (25 ans plus tard) ça n’en est plus que le tiers du leur qui est environ celui des professeurs suisses par exemple dont la charge est la même que la nôtre (leur charge d’enseignement est même moindre). D’autant qu’à l’époque on ne cotisait pas pour la retraite avec la bourse de doctorat donc il est impossible d’avoir ses annuités à la fin de sa carrière car on commence sa carrière au plus tôt à 27-28 ans. L’argument de dire que nous n’avons qu’à aller à l’étranger est irresponsable et je n’ai pas honte de dire que j’aime bien mon pays, ma langue, ma culture. je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que nos activités de recherche nous conduisent à de nombreux échanges avec les collègues étrangers.
En revanche il y a de grandes disparités avec les collègues médecins ou pharmaciens qui ont un revenu multiplié par deux par leur pratique hospitalière (qui disparait à la retraite) ou par ceux de droit qui ont un cabinet d’avocat en ville par exemple. Il était d’ailleurs assez amusant lors de la dernière réforme des universités de voir les collègues de droit souvent .... à droite descendre dans la rue contre la réforme Pécresse car il était question de faire des bilans sur l’activité individuelle de recherche de chaque enseignant chercheur qui, pour eux, est strictement nulle dans la majorité des cas. Ils sont cependant payés pour cela, ne le font pas et perçoivent en plus leurs honoraires dans leur cabinet en ville. Il était question de multiplier alors leur charge d’enseignement par deux (ce qui ne serait pas scandaleux à mon sens) pour compenser leur bilan nulle en termes de recherches et ils n’ont pas du tout apprécié !!!!!
On sait quand on rentre dans ce métier que la faible rémunération vis à vis des diplômes est le prix à payer pour une certaine liberté dans notre travail. Il y a cependant des limites qui aujourd’hui sont atteintes et il est clair que, si par ailleurs il n’y a plus la liberté, il n’y aura alors plus aucun candidat, en tous les cas plus aucun de valeur.
Je n’attends personnellement rien ni de Peillon ni de Hollande.
Bien à vous tous
(pour info car il n’y a rien à cacher ma (seule) prime annuelle est celle de directeur de département, elle est de l’ordre de 1000€, Pour en voir discuté avec des collègues du collège, c’est un peu moins que celle d’un professeur principal de collège.
il est rare de trouver un article sur un tel sujet sur AV et je vous en remercie, surtout lorsqu’il expose des positions si à contre courant des opinions habituelles qui par exemple considère « Les Lumières » comme caution absolue à la manière de Gandhi (voir son rôle historique para rapport à Sri Aurobindo). Peut-être une lecture attentive de Victor Hugo serait-elle judicieuse sans parler bien sûr de celle de Guénon.
Cependant, je ne peux souscrire à une position comme celle de Daniélou se réfugiant dans une sorte de nostalgie de l’Inde ancestrale qui ne voit le temps que sous son aspect cyclique et nie tout l’aspect évolutionaire de l’Homme. Conserver la Tradition primordiale dans son esprit et pas seulement dans sa forme tout en comprenant que les hommes (au sens générique) ne sont réellement plus ceux d’il y 5000 ans est indispensable. Je pense que la grande force de l’Inde sur le plan spirituel ne vient pas de son attachement au rituel brahmanique ancestral mais au contraire au renouvellement permanent et vivant de sa Tradition par de réels illuminés comme (la liste serait longue..) au XX siècle Sri Aurobindo , Sri Baghavan ou Mahananda Moyi .... et surtout du regard de sa population face à tels êtres. Pour les Indiens, de tels Maîtres ne sont pas un obstacle à leur liberté mais au contraire de réels libérateurs. Nous en avons aussi en Occident mais surtout il ne faut le dire,sinon l’accusation de secte se profile !!
J’étais à Pondichéry a-il y a 20 ans et c’était amusant de voir la population de disciples de l’ashram de Sri Aurobindo partagés entre hippies occidentaux et disciples indiens face à une demande du Maître (même si bien sûr il est mort à cette époque !) : les premiers ergotent, discutent, argumentent, donnent leur opinion, montrent les difficultés à réaliser, les obstacles insurmontables qui se profilent et proposent des solutions de remplacement alors que les seconds ont une foi inébranlable et suivent à la lettre la demande effectuée étant certains que la conscience de leur Maître voit plus loin et que les obstacles aussi énormes qu’ils semblent seront surmontés. Ils sont également convaincus que dans cette direction, ils progresseront mille fois plus vite : vivre auprès d’un Maître n’est pas entraver sa liberté mais accélérer son évolution , mener 10 vies en une. Soyez comme des enfants...