Ingénieur, ex administrateur représentant le personnel au conseil d’administration, convaincu, d’expérience, que ce type de réprésentation, tel qu’il existe à ce jour, n’est qu’une forme d’alibi.
ceux qui raisonnent le font avec ent. Il ne suffit pas d’affirmer qu’un concept est dépassé pour en prouver l’inanité, certains concepts abandonnés hativement et sans discernement se révèlent avoir été abandonés à tort et il est toujours utile d’évaluer les conséquences de l’abandon, sans questionnement, de concepts qui continuent à régir l’organisation de l’humanité. l’homme est encore un mamifère territorial et, que je sache, les nations existent encore ; ce ne sont pas les Chinois qui vont payer votre retraite et votre santé ; en conséquence vous gagneriez certainement à modérer vos affirmations quelque peu méprisantees ;
Monsieur Bruxman, comment pouvez vous croire les Asiatiques assez stupides pour se cantonner dans la production tandis que nous nous réserverions la conception ? Tout d’abord, ce qui est peut être vrai dans l’électronique ne fonctionne pas du tout ailleurs, Mr Geneste a raison, dans beaucoup de secteurs la conception ne fonctionne pas sans la production. Ensuite, il faut bien comprendre que l’acquisition des moyens de production amène, premièrement un énorme gain d’expérience dans la technologie concernée, deuxièmement l’accès à d’immenses moyens financiers que ces acquérreurs réinvestissent dans la recherche et dans l’éducation : les Chinois ont marché dans l’espace, nous pas ! Gardons nous d’adopter, sans esprit critique, les logiques rafinées que diffusent les services communication des lobbies qui profitent de la mondialisation sans soucis pour les populations qui s’en trouvent litérallement pillées. Lisez Maurice Allais, toutes les statistiques le prouvent, la libéralisation, sans doute souhaitable a terme, mais réalisée de manière brutale, non planifiée, dogmatique, s’est accompagnée d’une cassure de toutes les courbes d’indicateurs économiques. Une dose temporaire de protectionisme proportionné est certainement indispensable pour reconstituer les secteurs stratégiques dont nous avons toujours besoin, dans un contexte de compétition totalement faussée ou les échanges ne sont ni libres ni honnêtes. Une réorientation des politiques de soutien, du service bancaire vers l’activité industrielle au sens large, est une urgence absolue.
L’intérèt significatif de la délocalisation de nos moyens de production réside dans l’économie drastique ainsi réalisée sur le cout de la main d’oeuvre. Cette économie est très marginalement répercutée sur les prix de vente au détail. Si l’on raisonne en termes de rapport qualité prix, on peut même dire que le consommateur est largement perdant. Les principaux bénéficiaires de cette économie sont les financiers et les intermédiaires. Les principales conséquences des délocalisation sont : la perte de nos moyens industriels, de nos emplois, de nos salaires, de nos savoir faire et, par voie de conséquence, de notre protection sociale, de notre structure sociale et de notre richesse. Cela signifie aussi que d’autres pays y gagnent nos usines, nos technologies, nos emplois, nos marchés, notre argent. Il se trouve que ces pays ne sont pas forcément nos amis et pratiquent systématiquement la tricherie dans la compétition internationale : tricherie sur les salaires, sur les droits sociaux, sur les droits de l’homme, sur la protection de l’environnement, sur les normes de sécurité, sur les règles de contre-façon, sur la fiscalité, sur la valeur de leur monnaie,etc...Une politique qui ne profite qu’à une infime minorité de financiers et d’intermédiaires peut être vue comme maffieuse. Une politique de transfert à "l’ennemi" de toutes nos technologies et de tous nos moyens, s’appelle de la haute trahison. Néanmoins, nul officiel n’ose remettre en cause le tabou de la libéralisation du commerce international, ni même ne serait ce que demander une évaluation de ses effets objectifs. Corruption ? imbécilité ? Couardise ?