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Jean Philippe Demont-Pierot

Jean Philippe Demont-Pierot

Journaliste et romancier

Tableau de bord

  • Premier article le 20/01/2009
  • Modérateur depuis le 07/02/2009
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Derniers commentaires



  • Jean Philippe Demont-Pierot DEMONT-PIEROT 8 juin 2008 21:27

     

    Réponse à Zawgvi

    Tout d’abord je vous remercie d’avoir pris le temps d’un long développement concernant mon livre. Comme vous l’avez dit, vous ne l’avez pas encore lu et votre commentaire doit être pris comme un propos avant-lecture puisque vous dîtes vouloir le lire…

    En premier lieu, je tiens à lever tous malentendus et donc ambiguïtés. Réchauffement Climatique est un roman, donc lié à une subjectivité même si je considère qu’il se fonde sur des réalités concrètes, celles qui s’imposent à tous. Ce n’est donc pas une enquête et ne doit pas être jugé comme telle.

    En second lieu, j’insiste sur le fait que ce n’est pas non plus un livre sur la Birmanie et son histoire, même si de nombreuses scènes s’y déroulent…  Bref, c’est un roman avec toutes les limites du genre, une histoire avec des personnages fictionnels.

    Vous me posez des questions et je me dois d’y répondre. J’ai vécu une dizaine d’années en Asie du sud-est et je connais bien ces pays, le Cambodge, la Thaïlande, le Vietnam, la Birmanie. J’ai rencontré des réfugiés birmans (ils sont nombreux à avoir fuit leur pays) et cela m’a permis de saisir l’aspect assez implacable du régime des généraux.

    Vous évoquez, avec visiblement une bonne connaissance, sans doute meilleure que moi, de  la réalité de ce pays et sa complexité. Je partage votre point de vue. Il n’y a pas de bons Karens face à de méchants Birmans. Je ne fais pas non plus d’angélisme vis-à-vis des Karens mais dois-je dire, pour les meilleurs d’entre eux, ils ont montré un courage et une détermination à lutter contre l’oppression, comme les birmans luttant pour leur liberté. Tous sont victimes et les opposer les uns aux autres serait une injure à leur intelligence et à l’Histoire. Et puis le jour de l’émancipation politique de la Birmanie, ils devront vivre ensemble…

    Maintenant la problématique Total. Je ne vais pas revenir sur les circonstances, ce que Total met en avant pour défendre sa présence et ce qu’il faut en penser. Pour moi les choses sont entendues même si les quelques équipements financés par Total dans la zone sont une réalité mais demeure  une justification après coup, une caution poudre aux yeux qui représente, en terme financier, si peu par rapport aux versements à la junte qui ne profitent en rien au peuple birman…

    Aujourd’hui le problème n’est plus le départ de Total et Margerie a dans son cynisme raison de dire que d’autres prendraient leur place. Le problème est qu’il ne fallait pas il y a quinze ans investir dans ce pays !

    Si vous lisez ce roman, vous vous apercevrez que je mets en scène des Karens militants et ils ont ma sympathie, ainsi que des hommes de l’ombre de l’industrie pétrolière. Eux sont ce qu’ils sont et je n’ai pas eu à grossir leurs traits…

     

     



  • Jean Philippe Demont-Pierot DEMONT-PIEROT 8 juin 2008 16:39

    Agoravox par l’intermédiaire du Flambeau ayant fait paraître un entretien sur mon roman "Réchauffement Cliamtique" dans bon nombre de scènes se passe en Birmanie , concernant la présence de Total là-bas , je me permets de vous faire lire un extrait de l’un des dialogues du Nicolas Renan, personnage principal du livre et climatologue de profession. Il semble approprier à ce débat :

     

    J.P.Demont Pierot 

    http://demontpierot.wordpress.com/

    - Je vais quitter mon job et les plateaux TV. Mais avant, je solderai quelques comptes. J’ai lu ton dossier, édifiant... Puis après, peut-être donner des cours en fac ou écrire et expliquer la part de foutaises de l’agitation autour du réchauffement climatique, comme par exemple, sauver la planète, ce n’est certainement pas la volonté de sauver les hommes, mais garantir la survie des business. Je ne suis pas loin de penser que la terre pourrait s’en tirer toute seule avec sa propre logique, sans notre volonté délétère et les milliards de dollars que l’on va investir pour en récupérer cent fois plus après. Quelque chose comme ça…

    - Tu brûles tout ce que tu as professé depuis une dizaine d’années ?

    - Même pas. J’aborde le problème différemment. Je pensais que la terre est malade à cause de nous et qu’il fallait la guérir à tout prix, mais maintenant que je le suis moi-même, je sais que l’on peut vivre avec une maladie et en sortir quelque chose de pas mal. C’est comme si on demandait à mes virus de me guérir de ce qu’ils m’ont infligé.  Alors si la terre est malade, laissons la vivre avec, on en tira peut-être du bien. Les dinosaures, il y a soixante-cinq millions d’années, ont dû, eux aussi, considérer comme une grave catastrophe écologique la chute de la grosse météorite qui bouleversa leur écosystème ! Et pourtant, d’une certaine façon, nous sommes nés de cela.  C’est peut-être léger comme raisonnement mais c’est ainsi que j’entrevois les choses et je veux approfondir ça. J’ai déjà travaillé sur les mouvements migratoires d’ici cinquante ans liés au réchauffement climatique. Cela concernera plus de cinq cents millions de personnes qui devront quitter les zones trop sèches ou englouties par les mers. Je parlais de catastrophe pour nos économies mais maintenant je ne suis pas loin de penser qu’il faudra ce passage en force pour rééquilibrer la planète et la répartition des richesses. Et cela emmerdera certainement plus les riches que les pauvres qui seront toujours aussi pauvres dans le cas de l’inversement du processus de réchauffement. C’est aussi vrai pour les biocarburants dont je faisais la promotion dans mes conférences. Ce truc, si on les développe, va bouleverser l’agriculture mondiale au détriment des pays les plus pauvres qui auront encore moins de surface pour nourrir leur population. Les gros 4/4 continueront à rouler, mais ce sera au prix de millions de pauvres types affamés. Je n’étais pas stupide au point de ne pas le comprendre, mais cela passait sur le compte pertes et profits…

    Il s’arrête un instant et prend une profonde respiration.

    - Non, je mesure à présent toute l’hypocrisie de ce qui m’apparaissait comme un choc frontal avec les gros pollueurs, les pétroliers, et mon dada, les déforestations.

    - Mais ce n’est pas faire un peu leur jeu ? La pollution, c’est quand même une vraie saloperie !

    - Bien sûr et je ne change pas de camp Je ne dis pas non plus que le problème n’est pas réel. Avant je pensais avoir les réponses et je ne crois plus à celles-ci. J’ai un peu suivi à la TV dans ma chambre cette conférence sur le climat à Bali. Tu te rends compte que même les pays les plus puissants ne sont pas foutus de se mettre d’accord entre eux. Seulement des intentions, rien de concret et seulement un vague objectif de 40% de réduction de CO2 dans quarante ans… La réalité est que ce seront les grandes entreprises, le marché quoi !, qui vont faire le travail et à leur unique profit, alors que l’on pourrait en profiter pour faire un vrai rééquilibrage entre les pays les plus pauvres et le plus riches… Bref je pose toujours les mêmes questions, mais je n’ai plus les mêmes réponses.



  • Jean Philippe Demont-Pierot DEMONT-PIEROT 5 juin 2008 22:42

    Ce sont les généraux birmans qui ont changé le nom de la Birmanie.en Myanmar...



  • Jean Philippe Demont-Pierot DEMONT-PIEROT 5 juin 2008 12:37

    Bonjour,

    Ayant lu ces premiers commentaires, je dois préciser, concernant les versements de Total à la junte, qu’ils sont bien supérieurs à ceux annoncés par Margerie, le PDG Total. Les estimations vont au delà du milliard USD et si on compare cela au budget de l’armée birmane (700 millions USD par an, on voit bien à quoi servent les versements de Total. En 1996 l’armée birmane était sous équipée et démoralisée et l’arrivée de Total fut pour elle une providence. Total en Birmane fonctionne comme une organisation criminelle car elle finance le crime pour se protéger et remplir les poches de ses actionnaires !

    Concernant Total dans les autres pays, les personnages de mon roman "Réchauffement Climatique" sont aussi en prise avec un autre projet, celui de l’oléoduc qui traverse l’Ajerbaïdjan. On en parle peu mais ce sont globalement les mêmes pratiques...

    JP.Demont-Pierot

     

    http://demontpierot.wordpress.com/

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