Non Leelo, j’avais bien lu mais vous n’avez pas saisi le sarcasme. Je reste sceptique quant à votre chat et la vidéo et pourtant j’ai eu des chats dont l’intelligence m’étonnait (au point de croire que tout les chats étaient aussi intelligents, alors qu’ils étaient plutôt exceptionnels et qu’il en existe de bien stupides). Ne réagit-elle pas spécifiquement à la vidéo de ses chatons parce que vous y réagissez également de manière spécifique ? L’exemple du chien avec le lapin est tout à fait plausible. Cependant, je ne suis pas sûr que le lapin ne soit pas dévoré par d’autres chiens (n’ayant pas été habitué à dormir avec une proie potentielle) ou si le même chien se retrouve enfermé, affamé avec le lapin. De même, à l’exemple du chat du grand-père « en deuil », on peut y opposer les chats/chiens mangeant leur maîtres quand ceux-ci sont morts.
Votre infographie est tout sauf pédagogique, elle est à la limite de la manipulation et de la désinformation, et c’est précisément cela que je peux vous reprocher (ainsi qu’à pas mal d’intervenants). La première planche compare l’anatomie humaine uniquement aux carnivores et je pourrais vous pondre une infographie tout aussi légère et incomplète (pour éviter les contradictions) en mettant en avant les différences de l’homme avec les herbivores puis vous dire « ah bah vous voyez l’homme est carnivore ». Mensonger. L’homme n’est pas carnivore c’est un fait, mais tout aussi avéré qu’il n’est pas herbivore contrairement à ce que tente de nous faire comprendre votre infographie. Nier le fait que l’homme est omnivore est une aberration et signe d’une grande malhonnêteté intellectuelle. Je ne comprends vraiment pas ce besoin de désinformer pour sensibiliser et je combattrai toujours ceux qui mentent (ce qui d’ailleurs semble ennuyer certains végétaliens commentant votre infographie). L’homme a besoin (entre autres) d’acides aminés essentiels que l’on trouve facilement dans les viandes ou en associant des végétaux et de vitamines que l’on trouve à des concentrations à % d’assimilation variable dans les deux groupes d’aliments. Pourtant, je ne milite pas pour vous forcer à bouffer de la viande en répandant des mensonges. Vous êtes végétarien ? Très bien, libre à vous. Vous êtes végétalien ? Libre à vous, attention aux carences (mais ne venez pas me donner des leçons de bien-être avec toute la supplémentation dont vous avez besoin pour être en bonne santé). C’est bien ça que je reproche aux « militants », le sectarisme absolu, la diffusion de contre-vérités et la volonté d’imposer leur mode de vie aux autres (j’ai toujours honni cet aspect, qu’il soit alimentaire ou religieux) etc. Je suis ouvert à toute discussion du moment que vous l’êtes tout autant. Le pire dans tout ça, c’est que vous décrédibilisez, par ces comportements, une nécessaire prise de conscience des conditions de vie animales mais je ne sais même pas si vous vous en rendez compte. Encore une fois, personne ne vient vous forcer à manger de la viande alors pourquoi vouloir à tout prix, à grand coup de mensonges moralistes, imposer votre mode de vie ?
Pris dans l’infographie : « Les dents de l’homme sont également semblables à celles des autres herbivores, à l’exception des canines » « des autres herbivores » et voilà comment répandre un mensonge. L’article passe bien évidemment la spécificité du système digestif des herbivores exclusifs que sont les ruminants car il y aurait une forme de contradiction. Pour finir plus légèrement : mes canines ne sont pas « courtes et émoussées », elles sont bien pointues et dépassent, légèrement (heureusement sinon on me croirait originaire de transylvanie), les autres ; à l’opposé de celles de ma femme.
Merci pour vos précisions et j’entends vos arguments même si je ne les partage pas tous. L’intelligence animale me fascine également, notamment celles des corvidés ou des céphalopodes d’autant plus étonnante pour moi que ces espèces nous sont éloignées. Je reconnais donc avoir une vision très darwiniste mais je ne pense pas être sectaire pour autant. Je serai donc ravi de lire vos articles sur le sujet
Vous m’excuserez Leloo, je ne connais pas encore de notion inventée par l’animal. L’anthropomorphisme c’est La Fontaine utilisant dans ses fables des animaux pour dépeindre des traits humains, mais c’est aussi le fait de voir des émotions humaines chez les animaux. Je n’ai jamais dit que les animaux ne ressentaient rien, en tout cas pour les mammifères supérieurs (je doute que le corail ressente grand-chose),chacun ayant leur tempérament, se montrant affectueux, agressif, espiègle, etc. Cependant, leur attribuer systématiquement des émotions humaines comme le deuil (comme ci-dessous), l’amour me parait être une erreur ou exagérés, encore une fois à l’exception de certain cas (le chat du grand-père, certaines baleines) mais ce sont presque toujours des mammifères. Je pense donc qu’il existe des différences entres les classes d’animaux, mais cela fait-il de moi forcément un spéciste comme décrié par l’auteur ? J’ai, à ce propos, un certain malaise quand je vois une mygale bouffer une souris ce que j’explique par le fait que je me sens plus proche de la souris (elle possède plus de traits et de comportements communs à moi que l’araignée), et ce tout en ayant un respect morbide pour l’animal très ancien qu’est le requin. L’argument est donc tout trouvé, je placerai toujours l’homme avant l’animal car c’est l’espèce unique mais si diverse et évoluée (même dans l’horreur) à laquelle j’appartiens. Je ne dis donc pas que les animaux ne ressentent rien mais je ne place pas leurs souffrance devant celle des hommes.
Vous êtes sure que votre chat reconnait les chatons sur la vidéo ? J’ai eu par deux fois des chattes qui, devant un de leur chatons venant de mourir, une fois la certitude de leur mort les délaissaient immédiatement. L’intérêt dans le soin apporté au morts (avec l’art) est d’ailleurs le point de départ des civilisations humaines, je reste fasciné par les rares animaux qui en font preuve
Quel pathos ! Vous en faites des tonnes, et si votre émoi est sincère, je trouve ça relativement inquiétant. Je me méfie de ceux qui éprouvent plus d’empathie pour les animaux que pour leur semblables. Comme ces vielles qui parlent en permanence à leur chien jusqu’à en oublier les politesses élémentaires (n’interagissant pas avec les humains), exemple réducteur certes, mais démonstratif et surtout quotidien. Vous citez wikipédia et la définition d’un assassinat (mot qu’on ne peut appliquer à un animal) « meurtre commis avec préméditation ». Cela pour justifier l’emploi du mot. Sauf qu’un meurtre est, toujours selon wiki, « un homicide volontaire ». Vous pouviez, à un clic près, éviter la mauvaise foi et les contre-vérités. De même, vous faites un mauvais emploi du mot barbare que vous utilisez dès que l’on parle de tuer un animal. « Cruel et gratuit » n’as pas de sens non plus. L’homme est un animal mais l’inverse n’est pas vrai et cela implique donc des différences nettes. Evidemment, on doit s’éduquer à ne pas faire souffrir gratuitement, mais cela ne devrait pas se réduire (comme vous en donnez l’impression) aux animaux, mais s’étendre de la même manière aux humains. Autrement, il est intéressant de constater que les comportements dits « inhumains » sont au contraire spécifiquement humains, mais cela montre justement une sorte d’idéal de l’humain dans lequel il respecte ses semblables et les animaux, mais qu’on ne peut, quoiqu’il arrive, mettre au même niveau. Votre lubie du sang et sa description presque pornographique montre que vous manquez peut-être de viande (je plaisante). Je ne vais pas au zoo, j’avoues préférer les docs même si la tendance à l’anthropomorphisme m’agace un peu : Simba la lionne « triste » de perdre Jimmy son lionceau ? Non, Simba constate la mort et passe à autre chose (j’ai vu plusieurs fois cette indifférence avec des chats). Il n’y a peut-être que les éléphants ou les baleines ou encore certains primates, pour avoir un rapport à la mort qui s’approcherait du nôtre. Je respecte votre émotion, je me demande juste si vous éprouvez la même tristesse et êtes tout aussi révolté lorsque vous voyez, là aussi quotidiennement, des humains (parfois très différents de vous, donc pour qui, à priori, l’empathie est moins innée) souffrir.