A mon avis, il y a un quadruple problème de personnes au PS à un double niveau (candidature au PS, candidature à l’Elysée).
Le premier problème est qu’il n’y a pas en ce moment une forte personnalité socialiste qui pourrait A LA FOIS prétendre vraiment incarner le PS ET être en même temps un présidentiable crédible.
Martine Aubry et Pierre Moscovici sont des chefs de file crédibles du PS : mais pas des présidentiables pour 2012 (Martine Aubry trop marquée par les 35 heures et Moscovici pas assez mûr encore pour cela...)
Le deuxième problème est qu’ils sont deux "crédibles" à briguer le poste de Premier Secrétaire : il y en a un(e) de trop et donc une forte personnalité ne se dégage pas suffisamment...
Le troisième problème concerne les "présidentiables" du PS : Segolène Royal et Pierre Delanoë.
Ils ont peut-être une envergure assez "nationale" pour envisager d’incarner la candidature de gauche en 2012 mais paraissent peu crédibles pour s’incarner en chef de file du PS : pas assez de connaissance et de reconnaissance du militantisme de base, pas assez l’esprit d’appareil : il est évident que ces deux-là courent "perso" et que, si d’aventure ils parvenaient à prendre la tête du PS en novembre prochain, cela ressemblerait plus à un hold-up qu’à une véritable incarnation.
Quatième problème : ils sont deux à courir pour 2012. Et là aussi, il y en a un(e) de trop ! Et là aussi une forte personnalité ne se dégage pas suffisamment.
Quand on a dit tout cela, et qu’on voit aussi le temps que l’on consacre à ces problèmes de personnes et d’ego au PS, que l’on constate tragiquement qu’au PS ce qui compte en ce moment ce ne sont que les problèmes de personne confrontées à un manque de leader naturel, que ce soit au niveau du PS ou à celui de l’Elysée...
...Et si on ajoute à cela l’incroyable vide de la pensée et du programme du PS par rapport à l’énorme complexité des problèmes du pays et des Français, on a envie de leur dire : "Votre prochaine motion, ce serait bien de fermer votre boutique, de déclarer enfin le PS D’INUTILITE PUBLIQUE et de proposer de vendre son vieux patrimoine, son vieux fonds de commerce au plus offrant."
On imagine que Sarkozy sauterait de suite sur l’occasion (il a déjà pas mal entamé la tâche) et qu’il serait tenté de la poursuivre pour l’achever !!!
PS : mise à prix, combien ?
Je crois que je caricature à peine...
Le seul socialiste que j’estime un peu, le seul socialiste qui me paraît vraiment lucide et constructif en ce moment, le seul socialiste qui me paraît avoir de vraies idées, n’est malheureusement pas du tout connu du plus grand nombre : il n’a pas de réseau, il ne passe que très peu dans les médias.
Il est l’auteur d’un livre que j’ai beaucoup apprécié ("Le livre noir du libéralisme"), il s’appelle Pierre Larrouturou.
Il fait tout ce qu’il peut pour éviter la catastrophe prévisible de novembre prochain,
Je crois qu’il n’y a pas de mal à mettre un peu en avant Linux, à travers une de ses distributions les pluspopulaires (Ubuntu donc ), quand on constate l’écrasante domination de Microsoft sur le marché des logiciels et de toute la littérature, de toutes les revues spécialisées, de tous les manuels qui lui sont consacrés.
Car quoi ? Combien d’utilisateurs de Linux au monde ? 0,5 à 1 % au grand maximum ?
Et pour tenter de mettre un terme à la polémique un peu stérile qui apparaît dans certains posts, moi je rêve de ceci :
Vous entrez dans un grand magasin, d’accord ? Peu importe : Darty, Conforama, But etc…
Vous vous rendez au rayon des ordinateurs.
Vous tombez sur 3 types d’ordinateurs de marques distinctes , mais ayant même capacité de disque dur, même type de processeur, même type de carte mère, mêmes composants hardware etc…
Le premier est un PC de Microsoft : il coûte, sans écran, allez disons un prix basique : 500 euros.
Le second, avec écran forcément, est un peu la Rolls Royce des ordinateurs, j’ai nommé : Apple.Il coûte environ 1000 euros.
Le troisième est un ordinateur équipé donc de la même base de composants que les deux précédents, sans écran comme le PC de Microsoft mais équipé d’un noyau Linuxien (Ubuntu ou Fedora , ou Mandriva comme vous voulez , on ne pas se disputer entre Linuxiens pour ça !…) : à quel prix pensez-vous qu’on peut alors l’imaginer, hein ? Alors ?
Je veux dire bien sûr : comparativement au PC de Microsoft ?
Forcément moins cher bien sûr ! Allez : mettons = 400 euros.
Et l’acheteur lambda aux moyens limités qu’est-ce que vous pensez qu’il sera tenté d’acheter alors ?
Linux bien sûr !
Mais encore faudrait-il qu’il ait ce choix offert à lui.
Or ce que j’imagine n’existe pas, malheureusement.
Pourtant : pourrions-nous accepter, une seule seconde, qu’en automobile, il n’existe qu’une seule marque au monde ? (Ford par exemple….)
Et qu’on n’aurait pas d’autre choix qu’à rouler en Ford ? Insupportable, n’est-ce pas ?…
Alors pourquoi accepter cela en informatique ?
Personnellement, comme tout un chacun, je suis (forcément) né avec Windows, j’ai (forcément) grandi avec Windows, j’y ai connu mes premières satisfactions et mes premières galères aussi.
Et puis un jour, excédé par quelques soucis techniques sur mon XP, (ces sacrées réinstallations), sur le plan éthique aussi : excédé par le monopole insupportable de Microsoft, j’ai décidé d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs et je suis passé à Linux.
J’y ai trouvé une super communauté francophone très vivante, qui m’a beaucoup aidé à assurer la transition car je ne suis pas du tout expert en informatique.
J’y ai trouvé aussi quelques galères, faut pas rêver, la transition n’est pas évidente et Linux n’est pas parfait.
D’ailleurs, je n’ai pas renoncé à XP que j’utilise en dual boot avec Ubuntu et j’aime beaucoup passer de l’un à l’autre pour comparer : non, Linux n’est pas parfait non plus et je ne fais pas partie des sectaires de Linux qui m’agacent parfois.
Mais après avoir un peu galéré au début, je suis à présent un utilisateur heureux de Linux qui ne déteste pas, de temps à autre, revenir sur Windows où j’ai aussi quand même quelques habitudes.
Cependant, si au moment d’acheter mon premier ordinateur, j’avais été l’acheteur lambda que j’évoquais un peu plus haut, acheteur confronté aux trois types de marques distinctes d’ordinateurs de mêmes capacités, il est évident que j’aurais choisi le moins cher, (Linux donc), que c’est sur celui-là que j’aurais fait mes premières armes et que c’est celui-là qui serait devenu le plus naturel pour moi.
Voilà pourquoi nous vivons dans un monde commercial informatique injuste et qu’il est grand temps d’essayer de faire un peu bouger les choses.
Alors un grand merci à cet article et à son auteur, même s’il faut préciser que la transition Windows-Linux n’est pas évidente pour le non expert et que ce ne doit pas être forcément un aller simple mais qu’il faut plutôt la concevoir comme un aller-retour permanent entre les deux pour de multiples raisons… (comme pour les jeux, la bureautique, Photoshop où Microsoft a une longueur d’avance même si Open Office et the Gimp n’ont pas du tout à rougir devant la concurrence déloyale qu’ils doivent affronter : les développeurs bénévoles qui continuent de travailler dessus ont déjà accompli un sacré travail et méritent qu’on leur tire le chapeau !!!)
Passionné de photo moi-même, je souhaiterais ajouter quelques remarques pour rebondir sur vos analyses si pertinentes :
- le nombre de pixels à lui tout seul, effectivement, ne suffit pas à garantir la qualité d’une image : le capteur, et pour être plus précis : la taille du capteur est elle aussi essentielle.
C’est pourquoi les capteurs des compacts numériques (toujours très petits) ne permettent pas d’atteindre la qualité d’image obtenue avec les capteurs de réflex (toujours plus grands) : du moins, dès lors qu’on atteint et dépasse le 30X40 en agrandissements.
- un numérique aura du mal à atteindre le nombre de pixels contenus dans un négatif argentique (environ...20 millions de pixels sauf erreur de ma part)
- les compacts numériques, pour la plupart, n’ont plus de viseurs optiques : nous sommes condamnés à viser à distance respectable de ces grands écrans illisibles en haute lumière. De plus, à mon avis, viser ainsi ne permet pas de se concentrer sur le sujet à cadrer : on est fatalement distrait par tout ce qu’il y a autour de l’écran.Il faudrait que les constructeurs réintroduisent de bons viseurs .
- avec ces compacts numériques, quand on veut phographier des sujets en mouvements et saisir « le bon moment » , il y a toujours un temps de latence entre la seconde où on appuie sur le bouton et celle où l’appareil capte l’image : ce qui bien embêtant quand on veut immortaliser l’expression fugace d’un enfant par exemple.
- les gens prennent n’importe quoi, n’importe comment avec ces appareils : ivres qu’ils sont du « no limit » de photos possibles à prendre et de l’instantanéité des captures.
Quand j’utilise (encore) un bon vieil argentique, je fais attention : j’ai une pellicule de 24 ou 36 poses, je ne dois rien gaspiller, je réfléchis, j’analyse, je cherche le bon angle, la bonne lumière, j’attends le bon moment pour « y aller ». Et je sais à peu près si l’image a quelques chances d’être bonne ou non : en même temps, j’en suis fier, parce que j’ai été acteur et décideur de ce cliché.
- quant à la qualité des objectifs de compacts numériques, je ne suis pas tout à fait d’accord : les revues (comme celle que vous citez) effectuent régulièrement des tests qui révèlent une qualité tout à fait satisfaisante pour beaucoup d’entre eux, sauf lorsqu’on pousse un peu trop la sensibilité au delà de 400 Asa.
Et pour les objectifs de réflex numériques, elle est tout à fait équivalente à celle des réflex argentiques dans les grands marques (sauf pour les petits zooms qui sont livrés en packaging avec les boîtiers, parfois décevants).
En tout cas : grand merci pour la qualité de votre article !
Votre article ne me paraît ni très objectif ni très utile.
Il relève surtout d’une antipathie personnelle assez prononcée pour Schneidermann.
Nous vivons dans un monde sursaturé d’images rapides, colorées, fascinantes, anesthésiantes, lobotomisantes que nous n’avons ni le temps ni l’envie ni la science de décoder, de critiquer ou de de relativiser.
Et cela ASI le faisait fort bien, avec beaucoup de pédagogie : c’était la seule émission de télé à porter un regard critique sur la télé.
C’était la seule émission d’images à porter un regard critique sur l’image.
Et cela, l’image - qui est on ne s’en rend pas assez compte par principe totalitaire- ne pouvait le supporter.
Je regardais moins les dernières émissions d’ASI, j’étais peut-être un peu lassé pour l’avoir trop regardée et appréciée, j’étais devenu très exigeant et cherchais toujours des sujets qui ne me paraissaient pas assez souvent abordés : mais son principe même me paraissait extrêmement salutaire et d’intérêt public.
C’était un véritable espace de réflexion et de décodage des images, démystificateur de leur trop grand pouvoir.
Un argument de plus pour délaisser la télévision et repasser à la radio qui laisse quand même plus de champ libre à notre intelligence !