A lire cet article, et toutes les certitudes qu’il contient, je dirais que son auteur manque pour le moins de prudence. Il n’y a pour l’instant aucune preuve, dans un sens ou dans l’autre. Je répète à ce propos que, à moins que j’aie manqué un épisode, je n’ai jamais entendu les avocats de DSK parler de rapport consenti (« consensual ») mais de l’absence de rapport forcé (« forceful »), ce qui peut signifier aucun rapport. Je veux bien qu’on salue le courage de ces deux femmes qui ont osé porter plainte, mais si cet homme a la « bandaison » et « l’éjaculation » si faciles (je cite à regret), pourquoi y-en-a-t-il au moins autant à le défendre ouvertement ? Il y a beaucoup trop d’incohérences dans cette affaire pour défendre ou attaquer qui que ce soit à l’heure actuelle. J’admets qu’on puisse le faire mais pourquoi ce ton acide ?
Puisque certaines contributions font allusion au salaire des praticiens hospitaliers, sait-on que leur statut, chez les urgentistes, est de 48 heures payées 39 ? Sait-on qu’en ce qui concerne les heures supplémentaires, on applique un système absurde, celui des "plages additionnelles", qui consiste à ne payer 12 heures supplémentaires que si elles ont toutes été effectuées : si vous en faites 11, vous n’avez rien !!! C’est le système du "Bosser plus pour ne RIEN gagner " !
Résultat : ou bien on se débrouille pour ne vous en faire faire que onze, et là vous êtes marron et maso... ou bien vous décidez de ne jamais en faire, ce qui enlève toute souplesse au service. Mais comme vous êtes consciencieux, quand vous avez eu un patient accidenté en fin de service, eh bien vous continuez... sans rien dire.
Voilà Madame Bachelot.
Je précise que je ne suis pas du tout de la profession. Mais je m’y intéresse.
Il ne faut surtout pas oublier que le gouvernement actuel veut créer dans tous les services publics, et donc dans les hôpitaux publics, les conditions nécessaires à une privatisation.
Dans un premier temps on fait un état des lieux et on s’applique à ignorer les véritables causes du dysfonctionnement. Ça va mal, c’est vrai, mais ce n’est pas par manque de moyens, mais non, c’est à cause d’une mauvaise coordination, ce qui permet de proposer un remède qui ne coûte rien, voire qui permet des économies (crise oblige...). On feint donc de faire le bien (méthode de l’extrême droite, qui a souvent fait ses preuves) en prétextant des réformes qui n’auront pour effet qu’une aggravation de la situation. Et là bien sûr, ce qui va sauver la situation, à coup sûr, c’est la privatisation !
Et cela d’ailleurs souvent avec l’appui de l’usager, tout prêt à taper sur celui qui est le plus près de lui, le postier, le prof et l’instit, le docteur des urgences... Et si l’on ajoute à cela, l’application de l’adage « diviser pour mieux régner », on est sûr du succès.
Peut-être, mais songeons-y, après il sera trop tard.
Si François Bayrou gagne des voix d’ici 2012, c’est à l’UMP qu’il les prendra et non au PS et si ce dernier en perd, ce sera au profit de l’Extrême Gauche.
1° - On voit mal alors comment une association PS-MODEM pourrait profiter à l’un et/ou à l’autre.
2° - Si le PS ne veut pas perdre des voix,voire en gagner, il faut donc qu’il penche plus à gauche.
3° - Quant à l’Europe, il serait temps que l’on comprenne que dire non au projet de Constitution ne signifiait pas dire non à l’Europe mais au contraire souhaiter une Europe autre que celle que l’on proposait.
Si Martine Aubry aura du mal, ce ne sera pas à cause des idées « nonistes » ou d’un programme plus à gauche, mais à cause des peaux de bananes qu’on ne manquera pas de lui glisser sous les pieds, que ce soit à sa droite ou à sa gauche et dans les medias.
Après avoir lu l’article de Dedalus, qui pense, j’espère ne pas le trahir, que le match nul entre Madame Royal et Madame Aubry signifie qu’aucune des deux ne convient vraiment, je suis tenté de dire qu’il ne reste donc que l’ancrage à gauche...