Finalement, en le relisant, cet article n’a rien à envier à ceux édités par Marcel Dassault dans Le Figaro (rubrique Café du Commerce) . Totalement puéril et me fait regretter l’attention que je lui ai prêté ainsi que ma première réaction.
Tu vois Victor, ou veux-tu savoir, les grands parents des « casseurs » que tu désignes sournoisement sans les nommer, ils ne cassaient pas. Ils étaient bien plus discrets que les chinois. Que dis-je ? Ils étaient pratiquement inexistants. Pourtant, on pouvait les apercevoir très tôt le matin se rendant le dos plié vers le labeur qu’il les attendait : la construction des autoroutes, des HLM, la voirie, les chaînes (au sens propre comme au figuré) des usines Renault, Peugeot, Citroen avec en prime le légendaire contre-maître-beauf qui tançait méprisant et en permanence d’un « Allez Mohamed fissa ! » . Ils rentraient toujours le dos plié , harassés, et tout aussi discrets le soir pour se réfugier dans un foyer de la Sonacotra ou pour la plupart d’entre eux dans un baraquement d’un bidonville. Je ne te parle même pas de leur salaire misérable, du racisme ambiant et de cette putain de solitude, de crainte que cela pourrait de te détourner vers une autre idéologie plus humaine.
Leurs enfants, ces « casseurs » , ces bannis se refusent (à ton tort assurément) à se la fermer devant tant d’injustices. Ils se refusent à plier le dos. Ils sont français. Avant de se mettre à casser, ils ont demandé tout simplement et pacifiquement qu’on leur accorde l’égalité. Ils ont exprimé ce souhait par une longue marche historiquement nationale du 15 Octobre 1983 au 3 Décembre 1983.
Cela fait 33 ans !UNE GENERATION !
Tu vois Victor, je les comprend. Tout autant que je comprends la colère des « casseurs » des ouvriers de Continental.
- Raynald Liekens (FN) 1994, condamné pour le meurtre d’une juive. Il a déclaré : « Elle était plus gentille avec moi que personne ne l’avait été jusque-là. Mais, quand j’ai appris qu’elle était juive, j’ai décidé de la tuer car les juifs sont les ennemis de la race blanche ».
- 1995, trois colleurs d’affiches du Front National ont été condamnés pour le meurtre d’Ibrahim Ali-Abdallah.
- Emilien Bonnal (FN) 1985, ex-candidat FN aux cantonales et municipales, a été reconnu coupable de meurtre, alors qu’il collait des affiches pour le FN, pour avoir tué Abdallah Moktari, 23 ans
- Marc Georges (FN) 1995, condamné pour avoir blessé par balle un jeune homme.