@Agafia Il y a beaucoup de point que vous soulevez qui prouve que le « surdouement » est quelques chose de très mal compris. Il ne s’agit absolument pas de diplôme, il ne s’agit pas de compétences, il ne s’agit pas d’aptitude ni d’attitude et encore moins de connaissance. Quant au QI ce n’est pas une note qui détecte une manière de penser différente. Le niveau d’éducation, l’origine social et l’état de fatigue influence aussi le résultat.
Un grand physicien, un excellent PDG, ou un philosophe ne sont pas forcément des personnes à haut potentiel. De même que l’employé de la boulangerie du coin de votre rue qui n’a « qu’un » CAP obtenu de justesse est peut être un « surdoué ». Mais son histoire a fait qu’il n’a jamais été mis en confiance dans ses capacités intellectuelles.
Quant à votre comparaison avec la femme qui trouverait dur d’être belle, d’une je la trouve légitime, de deux je pense que la comparaison n’est pas la plus appropriée. Je comparerai plutôt notre « don » à une différence ethnique (je ne parle pas de racisme). Je comparerai ça à un homme noir vivant au sein d’une population blanche. Ce n’est pas parce qu’il est noir qu’il courra plus vite, ce n’est pas parce qu’il est noir qu’il dansera mieux, ce n’est pas parce qu’il est noir qu’il aime forcément le blues ou le jazz et ce n’est pas parce qu’il est noir qu’il sera moins éduqué.
Se qui est compliqué n’est pas d’être plus « intelligent », se qui est compliqué c’est de ne pas penser comme tout le monde.
Une personne « normal » va avoir une pensée linéaire : c’est à dire qu’elle va devoir passer par chaque étape de réflexion avant d’arriver à la solution souhaitable. Dans sa réflexion ce cheminement est indispensable pour aboutir. Une personne dite « surdoué » aura une pensée dite par arborescence : c’est à dire de pouvoir réfléchir en même temps sur plusieurs contraintes/idées sans passer par toute les étapes nécessaire. Et pouvoir plus vite trouver une solution à une problématique. Les étapes nécessaires d’une réflexion « normale » deviennent donc inutile.
Sur le papier c’est magique, et soyons honnête c’est bien pratique quand cela ne concerne que nous-même. Le problème provient du déphasage avec les autres. Dans une société qui ne serai remplit que de personne ayant notre mode de pensées nous n’aurions pas ce mal être (mal être qui n’est pas valable pour tous). Mais lorsque vous êtes en réflexion collective et que vous voyez les choses avant les autres parce que leur réflexion n’a pas encore été jusqu’au bout (sans compter que certain ne vont même pas au bout) c’est là que le mal être apparaît. Quand on sait que l’on n’est pas structuré de la même manière on comprend d’où vient le problème et on laisse faire les choses. Malheureusement quand on ne sait pas que l’on est différent cela peut poser des problème d’estime de soit.
Le meilleur exemple reste encore l’école puisque tout part de là. Imaginez un exercice qui demande une suite de réflexion. Le surdoué ne va pas suivre le raisonnement attendu par l’enseignant et va trouver la solution bien avant les autres. Il y a généralement plusieurs réaction :
- L’élève qui aura fini et va s’ennuyer en attendant les autres. Celui là aura généralement tendance à se distraire et à distraire les autres. Il sera catalogué dans les élèves perturbateurs.
- L’élève qui aura fini et va donner la bonne réponse à l’enseignant. L’enseignant n’aura pas compris comment il y est arrivé aussi vite et va lui demander son raisonnement. Cependant vu qu’il n’a pas pris le même chemin que les autres, y compris celui de l’enseignant, il sera incapable de le dire. Bien souvent celui là se trouvera bête quand les autres donneront le bon cheminement alors que lui ne l’a pas trouvé malgré une bonne réponse.
- L’élève qui dans la même situation sera accusé à tord de triche risque de se refermer sur lui même parce qu’incompris.
- L’élève déjà catalogué comme bon élève sera quand à lui mis de coté par l’enseignant en pensant que quoi qu’il arrive il sera toujours capable de suivre. Seulement un jour il sera conforté à une incompréhension et personne ne se sera occupé de ses interrogations en pensant qu’il finira pas comprendre. Sauf que ça ne marche pas toujours comme ça. Et il aura une perte de confiance.
Encore une fois se qui est difficile ce n’est pas d’être comme on est, Ce qui est difficile pour nous c’est que les autres ne le sont pas.
Pour se qui est de la conscience, permettez moi de ne pas réagir, il s’agit d’un tout autre sujet.
@Agafia Vous avez tout à fait le droit de me corriger, l’orthographe n’ayant JAMAIS été mon fort.
Cependant il n’y a aucune prétention dans se que je raconte. Je ne prétend ni être plus intelligent, car pour moi la douance n’est pas de l’intelligence mais des capacités supérieures, ni être plus cultivé. En gros un « surdoué » qui n’apprend rien est comparable à un super ordinateur sur lequel vous n’installez aucun logiciel. Un « surdoué » qui n’apprend rien n’est pas plus capable qu’un déficient qui n’apprend rien également.
Le problème lorsque l’on parle « d’intelligence » c’est que l’on a tendance à confondre avec bien des choses. Et la connaissance n’en fait pas partie !
Et contrairement à se que vous pensez, je ne suis pas suffisant. Bien au contraire. L’estime de soit est très souvent le problème des personnes à haut potentiel (d’ailleurs je préfère ce terme à celui de surdoué car beaucoup plus réaliste, un potentiel n’est pas un acquis).
Malheureusement votre commentaire me conforte dans l’idée que de parler de son intelligence n’est pas chose aisé. Si vous êtes dans le cas de douance vous êtes pris pour un arrogant à qui ont ne tolère aucune faute. La preuve en est avec vous et votre « correction ». Si vous êtes déficient on vous prend pour un con qui ne sera jamais pris au sérieux. Seuls les personnes « normales » (soit 90-95% de la population) pourront en parler librement mais ne subiront sans doute jamais de déphasage avec le reste de la société. Et n’auront donc jamais besoin de se livrer sur ce point précis.
J’ai souhaité réagir sur cet article en espérant trouver un dialogue avec des personnes ayant peut être le même problème que moi et l’auteur. Au lieu de ça je me confronte exactement à une réaction que j’espérais éviter ....
Ceci étant si vous souhaitez corriger mon commentaire se sera avec plaisir, mon correcteur automatique n’est pas aussi fiable que je l’espérais.
@sleeping-zombie Je pense que malheureusement c’est bien un problème de « douance ». Ses problèmes ne sont pas exhaustifs au personnes présentant un QI élevé, mais d’une forte récurrence chez les personnes diagnostiqué comme « surdoué »
@M de Sourcessure En lisant votre intervention je me demande si vous n’êtes pas simplement frustré de n’avoir eu le QI que vous espériez en vous croyant plus intelligent que vous ne l’êtes vraiment. Il ne s’agit pas d’une attaque mais juste d’un ressenti et désolé je suis plutôt franc comme garçon.
Parmi les personnes qui sont diagnostiqué comme surdoué la grande majorité ne sont pas en réussite scolaire. Environ un tier sont même en échec scolaire et donc considéré comme « cancre ». Votre théorie tombe donc à l’eau.
De plus en vous lisant, vous et les personnes qui vous ont répondu, vous laissez imaginer que les « surdoués » sont des jeunes férus de littérature ... Bien souvent les « surdoués » sont plutôt férus de sciences (pour les curieux) et certains n’ouvrent pratiquement jamais un livre.
Les personnes comme Julie, les enfants de Robertespierre, moi et peut être vous si je me trompe sur votre compte, ne trouve pas leur place dans la société parce que justement nous sommes capable de voir au-delà du cadre imposé. Ma scolarité pourrai se résumer au fait que j’ai toujours cherché à sortir du cadre de l’enseignement que j’ai reçu. Et donc de me contenter des notes suffisantes pour passer à la classe supérieure. Autrement dit n’être qu’un élève moyen+.
Ce qui fait vraiment ma particularité serait plutôt d’avoir une curiosité que les autres de mon âge n’avait pas. De poser des questions que même les adultes ne se pose pas et donc n’ont pas la réponse. De voir à quel point mes supérieurs sont mauvais. De voir la solution avant que les autres n’est compris le problème. De ne pas être capable d’expliquer comment j’ai trouvé la solution sans avoir à priori les compétences nécessaires.
Mais le pire reste dans le relationnel ! Devoir attendre que les autres arrive au même raisonnement que vous pour pouvoir l’exprimer sans passer pour un extraterrestre. A cela s’accompagne pour moi, et bien souvent pour les autres « surdoués » aussi, une excellente mémoire. Cela s’avère être utile au quotidien, mais me fait encore plus passer pour un extraterrestre aux yeux des autres... Et bien souvent le réflexe de ceux qui s’ignore, et c’était encore mon cas il y a peu, est de se fondre dans le paysage.
Aujourd’hui je me sais différent, je veux le rester et en faire une arme pour avancer et être heureux. Car pour moi le plus important c’est d’être heureux. Le problème c’est que je ne sais pas comment faire ! Cela on ne me l’a jamais appris. Ironie du sort, je suis moi aussi tributaire (esclave ?) des aides sociales. Je suis moi aussi au chômage avec un parcours difficile. J’ai, moi aussi, un parcours scolaire malgré tout « réussi ». Mais je n’ai jamais réussi à trouver ma place dans une entreprise. Malgré, le plus souvent, des supérieurs adorables et compréhensifs. J’ai moi aussi envisager de créer mon entreprise....
Julie, vous l’aurez compris, votre article me touche parce que je suis un autre vous ! Avec une histoire un peu différente mais avec le même point d’arrivée. Si cela me réjouit de me savoir « pas seul » je ne me réjouis pas de ne pas avoir les armes pour nous aider. TOUS !
Papa depuis peu, je n’ai qu’un seul souhait c’est d’être mieux dans ma peau, et donc dans la société, pour qu’il n’en subisse pas les conséquences. D’autant qu’il pourrai lui aussi le devenir. Je vous souhaite donc tout le courage nécessaire pour passer outre cette difficulté pour vous et votre petite.