Donc si je vous suis, pour vous l’Église est respectable tant qu’elle adopte les principes... maçonniques ! On a le droit de vouloir, en tant que croyant, que sa culture et sa religion soient protégés au sein du pays qui l’a défendu pendant des siècles et des siècles, sans être taxé de raciste sanguinaire ou de dangereux réac. Je ne suis pas spécialement croyant mais j’ai du mal à considérer la « modération » en religion : d’après moi un croyant est persuadé de vivre dans la Vérité et accepter une autre croyance implique nécessairement qu’il peut être dans l’erreur. Auquel cas il y a contradiction, incohérence. C’est pour moi une aberration que de voir Jean Paul II embrasser le Coran par exemple, tout comme je trouverais aberrant que de voir un Musulman embrasser la Bible. Je trouverais ça effrayant que tout soit relatif, qu’il n’y a plus de convictions, plus de valeurs, que tout ça c’est « pour rire ».
Quant aux croisades il s’agissait de sauver les chrétiens persécutés et de récupérer les terres saintes, ce n’était pas à la base des guerres de conquête sanglante. D’ailleurs le geôlier du roi Saint Louis, captif en terre sainte, lui demanda : « Vous les chrétiens vous êtes venus pour nous exterminer n’est-ce pas ? » Le roi de France lui répondit « Non, nous sommes venus vous sauver aux yeux de Dieu », réponse qui impressionna l’autre.
C’est vrai qu’il a moins répondu ces derniers temps, mais la recherche de parrainages l’en excuse. Et si on regarde on s’aperçoit qu’il est attaqué sur les mêmes choses constamment, donc pas besoin de perdre plus de temps. Toutes les réponses qu’il donne forcent le respect, tant dans la forme que dans le fond.
Le « repli nationaliste » me gène car il est malhonnête, il instille dans les esprits l’idée de retour dans sa tanière, ou de capitulation militaire, accompagné d’une idéologie réactionnaire contre les envahisseurs... il reprend à ce compte toute la rhétorique européiste actuelle, c’est d’ailleurs Mitterand qui l’avait sortie en premier dans sa campagne face à de Gaulle.
Quand j’entends Asselineau parler de l’étranger, des différentes cultures du monde, de renouer avec la francophonie... je ne vois que raison, diplomatie, ouverture d’esprit.