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  • laugae laugae 7 mars 2010 00:33

    Stigmatiser de la sorte les salarié en les comparant à des cerfs ou autres esclaves est trop facile.

     Je fait partie, comme 93 % de la population active française, de cette catégorie et j’avoue que je ne partage pas votre sentiment sur ...nous ! 

    Les salariés, des êtres-humains avant tout, travaillent pour percevoir un salaire nécessaire pour pouvoir se loger, se vêtir, se nourrir et pourquoi pas fonder une famille et avoir des enfants.

    L’immense majorité des emplois qui s’offrent aux jeunes qui sortent des écoles avec ou sans diplôme, sont des emplois salariés du secteur privé ou du secteur public. Très peu ont le choix de pouvoir créer une entreprise, travailler à leur compte ou exercer une profession libérale. Faut-il alors condamner ainsi celles et ceux qui ne réussissent pas à se réaliser ?

    Il y a toujours, à mon sens, un moment dans la vie d’une femme ou d’un homme ou on va se dire : « bon, j’ai vingt-cinq ans, je suis toujours chez mes parents, je n’ai pas trouvé d’emplois dans les domaines que j’aime, ou bien je n’arrive pas à créer une entreprise faute de prêt bancaire suffisant, malgré mon diplôme Bac + X, qu’est ce que je fais ? » 

    Pour ma part j’ai fais plusieurs choses : Intérim, contrat CDD, stages divers et variés, lettres de motivation et CV à la pelle, et, pour finir, concours dans la fonction publique. J’ai réussi un concours dans l’administration fiscale et voilà quinze ans que cela dure.

    Est-ce que je me réalise dans mon travail ? Non, en aucune façon .... mais...j’ai un salaire qui m’a permis de sortir de la précarité, de fonder une famille de trois enfants, de construire une maison et de faire quelques projets.
    Ce n’est pas je vous l’accorde une réussite modèle mais j’ai la chance d’avoir une femme qui, comme moi, n’aime pas le luxe ni le paraître. Nous notre bonheur tourne autour de choses simples : allez se promener en forêt le week-end, apprendre à nos enfants à cuisiner des choses simples, faire le potager dans notre jardin, passer des vacances au fin fond de la lozère ... 

    En fait, nous essayons, je dis bien essayons, de modifier notre comportement de consommateur afin de limiter au maximum nos déplacement en grande surface et dans les usines à touristes.

    Je m’explique. Pour habiller nos enfants, nous échangeons les habits devenus trop petit avec ceux de nos collègues qui ont des enfants plus grands et plus petits que les notre. Pour l’équipement, nous achetons de la seconde main qui fonctionne encore parfaitement (poussette, jeux, parc pour le petit dernier, PC d’occasion ou récupéré pour une misère à l’administration pour la famille...). Pour avoir des légumes de qualité à un pris abordable, nous commandons un panier de légumes hebdomaidare dans une AMAP. Enfin, pour les vacances, nous privilégions les destinations nature dans le massif central ou certains coins des alpes de haute-provence qui sentent bon l’authentique.

    Nous n’avons pas la prétention de dire que notre « méthode » pour contourner le plus possible la consommation de masse est la meilleure. Je dirais juste que c’est une façon de vivre qui nous rend moins dépendant des marques, du luxe, du superflus et qui nous rapproche de l’authenticité des goûts, des rapports humain et de la nature.

    Il est certain que si j’avais pu faire un travail qui me passionne et qui me permette de vivre de façon descente, le bonheur serais encore plus fort....mais ....à bien y réfléchir, je n’y crois pas.

    Le fait de pouvoir exercer un métier non salarié, en adéquation avec sa passion, ne doit pas faire abstraction d’une chose : on est toujours esclave de quelque chose. Pour l’agriculteur ce sera par exemple les cours des céréales, pour l’éleveur de vache laitière, les cours du lait, pour les maraîchers il y aura en plus les conditions météo, l’artisan sans clients mettra très vite la clef sous la porte .... 

    Je ne crois pas aux solutions miracles. Je crois seulement que c’est à nous en tant qu’individu de faire des choix dans sa vie quotidiennne.

    Privilégié l’essentiel (parfois ce n’est pas un choix, c’est une nécessité au vu du niveau des salaires piteux et des retraites misérables) ou s’adonner au superflu au risque d’en devenir esclave ?

    Notre choix est fait, malgré des revenus modestes.



  • laugae laugae 21 février 2010 00:04

    Entièrement d’accort avec toi capitaine !

    Et dans n’importe quel parking d’enseigne standardisée de n’importe qu’elle ville moyenne de France, que trouve t’on ? Des voitures de clients avec trois couleurs dominantes : GRIS, NOIR, BLANC. 

    C’est assez effarant lorque je fais les courses avec mes enfants et que l’on tente de trouver des voitures avec des couleurs un peu plus gaies : moins d’une sur dix n’est pas d’une de ces trois couleurs ! Oh il y a des « nuances » bien sûr : gris bleue, gris anthracite, vert de gris ...etc...etc

    Et toi alors, elle est de quelle couleur ta voiture ? allez vous me demander : en fait elle est bleue mais un bleu passe-partout (gris iceland en fait !) donc pas de quoi pavoiser ! 

    Nous faisons comme tout le monde, il faut une couleur qui ne choque pas afin de pouvoir revendre plus facilement le véhicule. Eh oui, même les couleurs de nos bagnoles doivents être homogènes, passe-partout, sauf bien sûr si l’on est l’heureux propriétaire d’une ferrari !

    Et l’ambiance dans les supermachés ? Bouhou hou, .... à part l’été lorsque les touristes du Nord (oui j’habite dans le sud de la france) ainsi que les étrangers viennent mettre du soleil avec leurs rires dans les rayons, sinon, c’est la foire à la grimace !

    Et les produits frais dans nos super, hyger, giga marchés ? Tout est au format « légumes en plastique ». J’entends par là que l’ensemble des fruits et des légumes sont comme sorties d’une usine qui leur donne un calibrage parfait, une couleur ....brillante, et un choix monolithique. Quant au goût, je le cherche encore...

    Losque nous mangeons les tomates, augergines, salades, patates et j’en passe, cultivées par mon beau-père qui jardine à l’ancienne (c’est à dire avant l’invention des pesticides) avec des variétés quasi-disparues et du crotin de cheval en guise de fertilisant, je redécouvre ce qu’est la SAVEUR ! 

    Alors tout est perdu ? Je veux croire que non, même si je suis inquiet lorsque je double en rentrant chez moi tous les soirs, je dis bien, tous les soirs, des files de 10-15 voitures minimum devant les deux enseignes de fast-food qui se trouve le long de mon traget, sans compter les buffalo gril, KFC, Pizza hut, etc ..etc... 

    Heureusement qu’il y a encore des gens qui se battent pour sauvegarder un certain art de vivre qui consiste à apprécier en mangeant lentement  des produits de saison et du terroir, en cultivant tout simplement son jardin (si a la chance d’avoir un peu de terrain bien sûr), en prenant le temps de cuisiner, au moins le soir, avec le plaisir parfois de faire découvrir une recette à ses enfants. 

    Je n’ai que 40 balais mais j’ai vraiement l’impression d’être déjà trop vieux pour cette société de surconsommation et de standardisation des goûts .....et des désirs !







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