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laurent

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  • laurent 25 octobre 2007 21:28

    Il fallait lire dans mon précédent post :
    "dépenses + 15 Mds € = recettes
    est équivalent à :
    dépenses = recettes - 15 Mds €"

    JL, nous sommes bien d’accord sur le fond : c’est bien une politique de relance Keynesienne... ratée !



  • laurent 25 octobre 2007 15:52

    @ JL

    Les crédits d’impôts sont des dépenses publiques même pas déguisées. En effet les crédits d’impôts diminuent les recettes de l’état et accroît donc son déficit budgétaire. Ainsi, c’est exactement pareil que si l’état avait offert une prime de 15 milliards d’euros aux ménages.

    En simplifiant le budget de l’état à l’extrême, nous savons qu’il finance ses dépenses (fonctionnaires, infrastructures...) par des recettes (impôts directs, indirects...) et que se budget est sensé se situer à l’équilibre (la différence s’appellant le déficit budgétaire).

    Grâce à des mathématiques de collège, on peut s’apercevoir que :

    dépenses + 15 Mds € = recettes <équivaut exactement à> dépenses = recettes - 15 Mds €

    Au risque de me répéter, augmenter les dépenses ou diminuer les recettes est économiquement identique.

    Il est tout à fait exact de même que « le moteur d’une politique keynesienne est la dépense publique ». C’est bien en cela que les mesures de N. Sarkozy étaient empreintes de keynesianisme (au moins en avait-il la volonté à défaut d’en avoir l’efficacité).

    Cdlt,

    Laurent



  • laurent 24 octobre 2007 18:42

    @Léon

    Je maintiens que financer par le biais de la dépense publique (dont fais partie la réduction d’impôt) à destination des consommateurs, et ceci quel que soit leur dotations en termes de richesse, est une poltique de la demande.

    Vous interprétation restrictive des travaux de Keynes sur le rôle de la demande est erronée. Certes il a mis en avant le fait que ces politiques étaient d’autant plus efficace que la propension à consommer était forte, mais ça ne veut pas dire qu’accroitre les potentiels de consommation des plus riches ce n’est pas accroitre la demande globale (les riches ne font pas qu’épargner ils consomment aussi).

    Et quant à l’utilisation d’oxymore dans la literrature économique, ce n’est certes qu’un détail, mais souvenez-vous d’un certain J.A. Schumpeter et de son expression de « destruction créatrice »...



  • laurent 24 octobre 2007 18:20

    Léon,

    L’auteur a raison de qualifier les mesures récentes de Nicolas Sarkozy de politique de la demande (s’en est une stricto sensu). En effet, même si le paquet fiscal concerne la partie la plus riche des contribuables français, elle n’en a pas moins pour but d’augmenter leur pouvoir d’achat dans le but d’augmenter leur consommation.

    Là ou vous avez raison c’est quand vous mettez en exergue la propension à consommer : grâce aux travaux de JM Keynes nous savons que les plus riches consomment proportionnellement moins que les plus pauvres (et donc épargnent plus).

    En outre, faire une politique de la demande à destination des riches est économiquement stupide en France : les producteurs français ne sauraient répondre à la demande générée. Pour caricaturer, les consommateurs concernés par les mesures sarkoziennes achétent plutôt des BMW que des Renault et surtout plus d’équipements de Hi-fi que des jouets Smoby...

    En cela je trouve le titre de l’auteur assez pertinent : ce n’est pas plus du keynesianisme qu’une politique de l’offre (libérale) mais plutôt un enfant consanguin du croisement de ces deux manières de faire de la politique économique.

    Cdlt,

    Laurent



  • laurent 24 octobre 2007 16:20

    @Gael

    Merci pour cet article qui a le mérite de lancer un sujet passionnant : comment mesurer la richesse ?

    Vous avez raison, aujourd’hui le PIB est le seul véritable outil pour deux raisons principales :
    - Il s’appuie sur une méthodologie de comptabilité nationale permettant une comparaison internationale,
    - La comparaison de cette indicateur entre deux années permet d’identifier la dynamique de richesses (c’est la fameuse croissance) ce que ne permet pas l’IDH.

    Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous fustigez le ratio PIB/habitant : c’est un élément essentiel de comparaison entre des pays de différentes tailles. Certes la richesse n’est pas également répartie mais ce n’est pas le rôle du PIB de mettre en exergue cet aspect-là.

    On en vient aux lacunes de cet indicateur :
    - Il ne tient pas compte de la répartition de la richesse,
    - Il n’intègre pas ce que les économistes appellent les « externalités » au premier rang desquels se trouvent la question environnementale.

    Il me semble que le plus efficient serait d’intégrer ces questions dans le calcul du PIB (internalisation des effets négatifs de la polution par exemple) plutôt que de trouver d’autres moyens de calculs la richesse.

    @ MagicBuster et Gael

    L’immobilier est pris en compte par le PIB dans son optique dépense. Et comme en économie les emplois sont toujours égaux aux ressources, l’optique production du PIB est rigoureusement équivalente.

    De même pour le marché de l’occasion.

    Cdlt,

    Laurent


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