Eh bien cela signifie qu’ils vont envoyer la cause palestinienne dans le mur (sans mauvais jeu de mots). Celle-ci est déjà très faible en France.
Je ne dis pas qu’ils le font délibérément mais c’est ce qui se produit. Ils favorisent les activités de propagande et d’intimidation des défenseurs de la politique israélienne. Ils leur facilitent le travail.
La responsabilité en revient aussi à la gauche qui n’ose pas prendre clairement position contre le sionisme, voire le soutient.
Vous êtes à la limite du sophisme. Il n’y a pas de débat public sur la politique israélienne, le sionisme et le soutien de la France à ceux-ci. Le fait que des gens écrivent sur ces sujets (dans des publications généralement confidentielles) ou en discutent de façon informelle dans leur coin ne constitue pas un débat public. Seuls les défenseurs d’Israël ont voix au chapitre dans les grands médias, les conditions ne sont donc pas réunies pour un débat loyal et démocratique.
Quant au « débat sur l’identité nationale », j’ai bien suivi ses différents rebondissements, c’était une parodie de débat qui a d’ailleurs rapidement tourné court.
Il y a certes des sujets prioritaires ; selon moi, ce sont les suivants : souveraineté populaire, indépendance nationale, démocratie (tout le reste - économie, social, emploi, monnaie, services publics, diplomatie, etc. - en dépend). Mais plus l’on repoussera le débat sur notre politique israélienne, plus les tensions et la radicalisation se renforceront.
Kiosk, vous écrivez : « Pour conclure sur le sujet, je ne suis pas favorable à une liberté totale d’expression, ne serait-ce que parce qu’elle est de toute façon intrinsèquement limitée qu’on le veuille ou non. En contradiction avec son appel à une liberté totale, Laurent Dauré donne une courte liste d’interdictions qu’il accepte néanmoins (la diffamation, le faux témoignage aussi il me semble - pas son texte sous les yeux). J’y ajoute a minima l’apologie de meurtre et de pédophilie, et probablement quelques autres horreurs à préciser, notamment concernant le racisme (l’existence des races étant tout sauf démontrée, le racisme repose sur une erreur scientifique et non pas seulement sur une croyance. Un raciste doit d’abord démontrer l’existence de races avant de réclamer le droit d’exprimer son racisme, sinon c’est assimilable à de la diffamation). »
Non, dans l’état actuel de mes réflexions, je n’inclus pas la diffamation dans les exceptions. Je n’ai mentionné que deux catégories : faux témoignage et appel à commettre des actes de violence contre autrui. Un ami encore plus « extrême » que moi dans la défense de la liberté d’expression essaie de me convaincre de rejeter ses exceptions. Ses arguments ne sont pas inintéressants. Je vais essayer de le convaincre de venir les exposer ici.
Que voulez-vous dire par « la liberté [...] d’expression [...] est de toute façon intrinsèquement limitée qu’on le veuille ou non » ?
La liberté d’expression ne peut pas être conditionnée par la valeur de vérité (vrai/faux) des assertions. Il faut évidemment encourager la rationalité et la culture de la preuve mais qui sera l’arbitre des « vérités officielles » ?
Si on exprime une contre-vérité, personne n’est obligé de la croire. Imaginez une censure officielle qui ne laisse passer (comment ?) que les vérités. Cela laisserait penser que tout ce qui est dit est certifié « vrai » par l’État. Lorsqu’on voudrait exprimer une idée ou une opinion, il faudrait déposer une demande auprès des autorités, attendre qu’elle soit examinée, etc. Le nombre d’objections intellectuelles, morales et politiques à une telle vision donne le tournis.
S’agissant de la notion de race, le meilleur livre que j’ai lu sur le sujet est celui du biologiste Bertrand Jordan, L’Humanité au pluriel : La génétique et la question des races (en voici une note de lecture).
Puisque vous faites un déni de réalité sur le rôle et les objectifs du FN, je vous recommande la lecture de ceci.
Plus anecdotique, il semble que le torchon brûle entre Soral et le FN ; vos poulains « anti-système » n’ont apparemment pas la même stratégie. Voir ici.
Je remercie les lecteurs qui ont posté des commentaires. Ces échanges sont très stimulants, les critiques et les objections m’ont forcé à clarifier ou à préciser certains points. Cela m’a même amené à de nouvelles réflexions.
À un moment je me suis demandé s’il était utile de répondre aussi systématiquement aux commentaires ; des amis, des connaissances m’ont dit que je perdais mon temps. Maintenant, je ne pense pas que c’était vain et je suis content de l’avoir fait.