Ah oui pardon j’oubliais oui hihi la photo christian ( sans offense hein ).
( c’est pas parce que l’avenir est sombre ( et puis on est pas obligé de rester les bras croisés) qu’on doit perdre son sens de l’humour ).
Je voulais ajouter aussi que je ne suis pas sûre qu’ici nous soyons d’accord sur tout tous, mais quoi qu’il en soit, il nous reste à nous battre pour nos convictions.
Et sérieusement, je pense qu’on en peut pas laisser de coté la question du réchauffement. Personne ne vit à la campagne ici ? Parlez-en aux paysans, et je pense que vous aurez une idée de la réalité de la menace, par contre les formes, c’est plus compliqué. Avez-vous remarqué comme les prévisions météo perdent en fiabilité à deux-trois jours ? assez fréquemment même du jour au lendemain ? Je serais curieuse d’avoir aussi l’avis des marins, tiens, qui pourraient nous dire ce qu’ils pensent de l’évolution météorologique de ces dernières années. La mer, comme nous le savons tous est un endroit sensible. Notre mémoire est influencée par nos convictions préalables certes, mais justement confrontons et vérifions.
L’expérience personnelle est irremplaçable. Et c’est bien le problème. A moins de mobiliser d’urgence sur des objectifs de paix, de démilitarisation, nous sommes-mal. Mais pour ça, il faut être des centaines, et si possible, des milliers de fourmis pacifistes, pacifiques, et contrer sur une ligne individuelle.
Je suis très inquiète également. Il faut que nous le sachions, que nous nous préparions. Je ne suis pas sûre que les apprentis sorciers mesurent bien la pente sur laquelle ils nous entrainent. Parce que par là-dessus, la planète elle-même se rebiffe (façon de parler bien sûr, je ne suis pas sûre qu’une planète pense à notre manière à nous ) . L’inondation dans le nord, l’inondation au pays de galles, allez, vous allez me dire que ce n’est pas un nième évènement extrême ? Est-ce que ce n’est pas ce dont nous parle le GIEC, de la multiplication des évènements extrêmes ? Vous saupoudrez tout ça de quelques coups de semonce nucléaire - après tout fujushima a déjà fait pas mal de dégats et les japonais se tiennent encore bien tranquilles - donc ça devrait passer., et peut être même accélérer la dégradation climato- géologique ?
Bon, j’espère avoir tort, hein, mais j’ai peu confiance dans la capacité de réaction de la population, effectivement embourbée dans les faux problèmes ?
Alors, des fois, j’en viens presque à souhaiter que des bouleversements geologico-climatiques ne laisse plus à l’humanité que quelques survivants, dotés quand même d’une sacrée bibliothèque de connaissance, mais là on a tout faux, c mal barré, j’ai du mal à penser que ça vaut le coup. Et pourtant il y a les enfants, je pense aux enfants.
Alors il ne nous reste plus qu’à organiser la sauvegarde de notre jeunesse, l’éduquer, la protéger
Comment s’appelle déjà ce prêtre, enfin l’équivalent maléfique de Mithrandir ( ou gandalf pour les intimes ? ). Vous voyez les images de la préparation de la guerre là où fleurissait un verger de chênes vénérables ( un comble ? ) ?
Ah on a les références littéraires qu’on peut hein !
Il me semble que ce serait pas mal d’arrêter d’être naïf. Nous sommes bien d’accord, entre la rigueur dite « soft » et l’austérité dure, il n’y a pas de différence sur le fond, et les deux nous mènent au même endroit : la misère sociale et culturelle et la destruction de la planète. Donc la question n’est pas là.
La question est : dans quelles conditions voulons-nous poursuivre le combat pour changer radicalement les critères de fonctionnement de la société, dans un sens qui satisfasse à peu près tout le monde - en tout cas en terme de catégorie ? Voulons-nous laisser se poursuivre la casse accélérée de toutes les infrastructures qui nous protègent encore un peu ( sécu, hostos, école - pour ce qu’il en reste des unes et des autres - et je ne cite pas tout ce n’est qu’un exemple ), puisqu’il n’y aura quasiment pas eu d’interruption de ce pouvoir-là, ou voulons-nous gagner un peu de temps, ne serait-ce qu’en encombrant la machine d’un changement de personnel institutionnel ?
Il faudrait savoir ce qu’on veut : critiquer la théorie du grand soir mais jouer les désespérés du système dès qu’une bataille n’est pas autant gagnée qu’on l’aurait voulu ? Certes, nous nous sommes pris à rêver, et nous avons eu raison ! D’ailleurs il faut continuer à rêver ! Rêver de la société que nous voulons.
Nous en avons jeté quelques bases, qui intègrent, c’est une grande première, toutes les nécessités : écologiques, sociales, démocratiques, économiques. Mais pour l’enrichir et l’affiner, il reste du pain sur la planche !!
Et par ailleurs, si les militants de la première heure ont réussi leur pari de faire connaitre le programme à toutes les forces vives de la gauche, qui ont - soit dit au passage - répondu comme un seul homme :), c’est loin d’être le cas pour la population un peu plus éloignée.
Faire avancer les solutions qui, très techniquement, peuvent résoudre les problèmes qui nous empoisonnent - sens propre et figuré - va donc demander que nous les fassions connaitre beaucoup beaucoup beaucoup plus largement.
Ca prend du temps. Nous avons quasiment fait le plus facile, jusque là. Donc tout délai est bon à prendre, et dans les meilleures conditions qui soient possibles.
Je ne ferais pas de pronostics sur le délai, ni sur les marges de manœuvre. Les meilleures garanties de gagner du temps se trouvent dans une assemblée nationale capable de mettre des bâtons dans les roues d’un exécutif bien trop puissant. C’est assez clair : le plus de députés . Il est imaginable - probable - que l’Assemblée Nationale soit plus « rose » dans la foulée de l’élection d’un président « rose », et que le poids des « rouges » pèse du coup plus lourd.
Mais pour ça, il faut d’abord empêcher la réélection de Sarkozy.
En bref, mon vote le 6 mai ne sera pas une question démocratique, puisque démocratie il n’y a pas, mais une question stratégique.