« Que VOUS nommez Nature, pas l’ensemble des humains ! »
Ce « vous » en gras et majuscule est particulièrement tonitruant. Je ne vais pas vous donner mon âge, mais je suis depuis trop peu sur terre pour m’arroger la paternité de ce mot.
Ce n’est pas le mot qui importe, les hommes peuvent bien prendre et inventer celui qu’ils veulent, c’est la réalité que ce mot recouvre qui compte. A savoir, je le répète, que l’homme se dissocie bien de son environnement à l’inverse de l’animal.
« La Nature n’existe pas » dites vous. La nature n’existe pas du point de vue animal, car il est instinctif et ne se dissocie pas du milieu dans lequel il évolue. L’être humain lui a une conscience qui lui permet de se dissocier de son environnement qu’il nomme nature.
@Séraphin Lampion Nous sommes d’accord sur la définition du mot science, ce n’est pas cela que je remets en question. Je le redis, l’homme a toujours pratiqué l’écologie. C’est précisément de la nommer comme telle et de la considérer comme une science qui est nouveau, et que je pointe du doigt.
Vous ne semblez pas vouloir comprendre qu’une discipline qui émerge tout à coup au rang de science est en soi révélateur. Et qu’on ne puisse pas essayer d’expliquer en quoi, ce qui est précisément le sujet de l’article.
Je ne suis pas fana des « isme » qu’on rajoute à
l’envi par péjoration. Je parle bien d’écologie en tant que science et non
d’idéologie associée. L’écologie d’après sa définition, est l’étude de
l’interaction des êtres vivants avec leur milieu. L’homme n’a jamais cessé de
pratiquer l’écologie, sans le nommer, par la simple observation de son environnement
afin de s’y adapter, l’observation de son gibier, de son comportement et de ses
habitudes, etc. Tout un savoir perpétué oralement d’une génération à l’autre. Le
fait d’ériger cela en science au tournant du XIXe est déjà révélateur d’une
humanité qui ne se contente plus d’un savoir pratique, mais bien d’une volonté
d’indexer la nature sur ses désirs, d’en faire un glossaire le plus complet
possible pour mieux la contrôler. C’est de cette humanité-là, de cette
anthropologie que je parle, et dont je fais de l’écologie un symptôme, un parmi
tant d’autres.