"A moins que j’ai loupé pas mal de choses, la révolution de 1789
était une révolution bourgeoise ?" Nous sommes d’accord, il n’y as pas eu de véritable révolution, si ce n’est le partage du pouvoir entre la noblesse et la bourgeoisie, le tiers état restant bien évidemment à sa place, ce n’est donc pas à proprement parler une révolution.
« Sur l’absence d’utopie : je ne parviens pas à en trouver de crédible. »
Moi non plus, mais si un grand parti, n’est pas capable d’offrir une vision d’avenir, qui le sera ??? Le socialisme de Jaurès, cela avait un sens et ce n’était pas le capitalisme ( pour mémoire au congrès d’Epinay, le parti socialiste se disait encore anti capitaliste !!!) Est arrivé 1981, on y a cru, puis 1983, le tournant de la rigueur et tous les renoncements, puis avec Jospin, le ralliement définitif au Marché et à une Europe qui rend toutes transformations sociales impossibles.
Le problème n’est pas tant économique, que démocratique et de ce point de vue, L’UMPS s’est arrangé pour confisquer la parole et le pouvoir au peuple, Le point de non retour ayant été atteint avec le TCE.
Il n’émergera rien de nouveau sur le plan des idées tant que « la noblesse politique et la noblesse économique » confisqueront le pouvoir aux citoyens. Le fait qu’Attali (ce n’est qu’un exemple parmi cent) soit aussi à l’aise avec Mittérand qu’avec Sarkozy devrait vous interpeler.....
Le mot démocratie à un sens et ce système dont les partis institutionnels s’accommodent si bien, n’en est qu’un simulacre
"Le secteur des services
ne connaît pas un tel développement de la productivité, et le pouvoir
d’achat libéré par la baisse du prix des biens de consommation conduit
donc à une plus grande demande de services, et ainsi à un accroissement
de l’emploi. La hausse de la productivité déforme donc à la fois la
structure de la consommation et de la production entre l’industrie et
les services.«
Quid le la politique de basse pression salariale qui fait que le salaire médian en France est de 1500€ avec tout ce que ces statistiques cache de misère et de précarité ???? Quid du partage des fruits de la productivité qui va aux actionnaires au détriment des salariés ????
Croyez vous vraiment que les smicards, les précaires, les chômeurs etc.... ont du pouvoir d’achat libéré ??? Le système capitaliste ne tient que sur la consommation, dès lors qu’il n’y pas plus de consommateurs solvables....le système s’arrête, ensuite disserter sur le fait de savoir si c’est plus ceci ou plus cela, qui en est la cause est assez accessoire. La vérité, c’est que depuis trente ans la classe moyenne se paupérise de plus en plus et tend à redescendre les quelques barreaux qu’elle avait péniblement réussi à gravir pendant »les trente glorieuse"
La vraie question à se poser, serait à quoi servent ou plutôt à qui profite les gains de productivité ??? Quel intérêt de produire dix voitures par ouvrier si personne n’a les moyen d’acheter ces dix voitures.....
Votre article est plaisant, mais trente ans de de capitalisme échevelé ont laissé des traces. L’individualisme est plus fort que jamais et tant que les gens auront un petit quelque chose à perdre, il s’y accrocheront de toute leurs forces. Le net n’est pas le reflet de la rue, beaucoup de gens sont encore dans le déni ou n’ont aucune idée de ce qui passe réellement, lorsqu’ils ne s’en moque pas tout simplement....
Réunir des états généraux ??? Je vis dans un village de trois cent âmes et nous n’arrivons même pas à réunir dix personnes lors des réunions de parents d’élèves.... et il s’agit justement de l’avenir de nos enfants !!!!
Je pense qu’il faudra attendre que le système soit totalement effondré pour que la prise de conscience s’opère avant d’envisager la recherche de solutions.
On a gagné du temps par tout un tas d’artifices, planche à billets, nouvelles normes comptables, marchés actions totalement faussés, fausses stats, plans de relance, etc...... mais cela ne dure qu’un temps et la réalité finie toujours par s’imposer aux fantasmes, la bombe est enclenchée, le le problème n’est pas de savoir si ça va péter, mais à quelle heure ça va péter...
»Techniquement, certes, une telle mesure serait de nature à changer
beaucoup de choses." Cette possibilité était tout à fait réalisable en 2008, sans expropriation. De deux choses l’une soit les actionnaires des banques mettaient la main à la poche, soit l’État en recapitalisant les banques comme elle l’a fait en devenait légalement propriétaire pour l’€ symbolique. Hors ce n’est pas ce qui à été fait !!!! Pourquoi ????? Là est la question.....
« La, question est surtout éminemment politique derrière la mesure
»technique" : quel(s) gouvernement(s), appuyés sur quelles forces
sociales, se lancerait (aient) dans un programme d’expropriation de ceux
que beaucoup appellent déjà...les expropriateurs du travail ?" Déjà sur les syndicats et salariés des banques, il aurait été possible de les transformer en sorte de banques coopératives ou mutualistes et au lieu de laisser en place les dirigeants de s’intéresser de plus près à leurs magouilles en envoyant Tracfin par exemple encore aurait-il fallu qu’aucun politique n’ait quoique ce soit à cacher et là.... La porosité privée/public et les conflits d’intérêts sont devenu monnaie courante ces dernier temps.....
"A l’évidence, les pathétiques mesures, sans lien avec des réalités
politiques concrètes, proposées par des économistes qui souhaitent
mettre une rustine sur un trou gigantesque, tels Jorion ici, Stiglitz ou
d’autres, restent...pathétiques et montrent seulement l’impuissance de
la pensée qui soudain doit s’affronter à des problèmes d’envergure
mondiale et de natures très diverses." Un ministre des finances compétent ne serait déjà pas un mal, épaulé par un staff d’économistes, si vous n’aimez pas Paul Jorion, Frédéric Lordon dont les idées sont beaucoup plus iconoclastes et radicales, aurait pu faire merveille, mais je suis sur qu’en cherchant bien, il doit y avoir des pointures méconnues.
"Ceci dit, l’expropriation et l’étatisation (ou plus exactement la
socialisation) du système bancaire serait une mesure de sauvegarde de
l’intérêt public mondial, au sens le plus élevé du terme." je dirais même que c’était la moindre des choses puisqu’on a socialisé les pertes, si tel avait été le cas les bénéfices mirifiques des banques ainsi que les bonus seraient dans les caisses de l’État à l’heure qu’il est, et les banques ne seraient pas en mesure de spéculer contre l’euro...... A bien y réfléchir, je me demande si on ne pourrait pas parler de haute trahison.......