Je me permets de reproduire ici l’appel de Paul Jorion
A noter que c’est article à déclenché une avalanche de commentaires, comme rarement il y en avait eu au paravant.
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Messieurs, Dames, des instances européennes, je m’adresse à vous : il
y a feu en la demeure !
Vous ne sauverez pas la Grèce en lui enjoignant de baisser le salaire
de ses fonctionnaires. Vous ne sauverez pas la Grèce en l’encourageant à
combattre la fraude fiscale. Vous ne la sauverez pas non plus en créant
une… cagnotte (on tombe ici dans le dérisoire !). Il est beaucoup trop
tard pour tout cela. Et de toute manière, le problème n’est pas là.
Le 3 février, je participais à l’émission « Le Débat / The Debate »
sur France 24. Si vous parlez l’anglais, écoutez je vous en prie ce que
je dis quand la discussion s’enlise sur le sujet de savoir si les
statistiques économiques de la Grèce ont été bidouillées oui ou non, et
si vous ne parlez pas l’anglais, lisez s’il vous plaît la façon dont je
résume mon intervention :
Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-Default
Swaps (CDS). Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman
Brothers, 3) Merrill Lynch, c’est 1) Grèce, 2) Portugal, 3) Espagne. Ce
que font en ce moment les marchés financiers n’est pas sans rappeler
l’opération de George Soros qui coula la livre britannique en 1992
(quand on pense que le renouveau de la « science » économique est entre
ses mains !)
Votre cagnotte pour la Grèce, si péniblement rassemblée, sera
emportée par la bourrasque en quelques heures, et il vous en faudra
immédiatement quatre autres : une autre pour le Portugal, une pour
l’Irlande, une pour Chypre et une beaucoup plus grosse que les quatre
autres mises ensemble, pour l’Espagne.
Vous aurez alors quelques jours pour reprendre votre souffle parce
que la victime suivante ne fait pas partie de la zone euro puisqu’il
s’agira du Royaume-Uni.
Il n’est pas question de salaires trop élevés : il s’agit de dominos,
et de la même manière que le nom de Lehman Brothers était écrit dans le
ciel le jour où Bear Stearns est tombée, le nom du Portugal s’inscrira
au firmament le jour où la Grèce fera défaut sur sa dette.
Alors que faire ? Tourner les projecteurs vers la cause. Vers la
combinaison mortifère des notations de la dette publique des États par
les agences de notation et les positions nues des Credit–Default
Swaps, ces paris faits par des gens qui ne courent aucun risque
mais qui créent du risque systémique à la pelle, dans un seul but :
d’énormes gains personnels.
Il est temps, Messieurs, Dames, d’envisager l’interdiction des
paris sur les fluctuations de prix.
Ne m’objectez pas que c’est compliqué : ce ne l’est pas, c’est déjà
écrit en filigrane dans la norme comptable américaine FASB 133.
Ne me dites pas que cela va « affecter la liquidité » : à ce
reproche, j’ai l’habitude de répondre que les parieurs ne créent de la
liquidité que pour d’autres parieurs et que cela n’a donc aucune
importance, mais aujourd’hui, j’ajouterai autre chose : « À ce stade-ci
de désintégration probable de la zone euro : la liquidité, on s’en fiche
! »
(*) Un « article presslib’ » est libre de
reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit
reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui
vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il
pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y
aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
De façon cynique, on pourrait considérer au contraire qu’il y a du mieux, en effet, nous sommes passé du tout va très bien madame le marquise façon Lagarde à un silence assourdissant. Après tout se taire n’est pas mentir n’est-ce pas....
Vous ne voyez pas venir la grosse dépression ??? C’est bien beau de sortir sans cesse des produits « i tec » mais à un moment, l’offre va se heurter à l’absence de demande solvable. Sans parler de la grosse fatigue des consommateurs devant tous ces produits à obsolescence programmée déjà dépassés aussitôt acheté.
C’est quoi un socialiste européen et ça sert à quoi ????
Au lieu de regarder la paille dans l’œil du voisin...... les socialistes feraient mieux de balayer devant leur porte...... Parce qu’à part des combats de coqs, niveau idées, c’est silence radio....
Dans les années folles, les riches allaient se ruiner au casino ou sur les champs de course, mais ils ont trouvé mieux la bourse où on peut gagner même quand on perd, le TOP !!!