Un citoyen (♂, 35ans) né dans la campagne bretonne, d'une famille paysanne/ouvrière, études en physique, sociologie et sciences cognitives, retour à la campagne et petits boulots depuis.
@Alinea : "j’ai entendu plusieurs analyses qui prouvent que l’abstention ( en tout
cas dans son écart de chiffre entre l’abstention de naguère et
aujourd’hui) est prise en compte comme contestation !" Est-ce que vous pourriez remettre la main sur ces analyses et me faire parvenir les liens ou le cas échéant me faire un petit résumé si vous avez 5 minutes en passant par là svp ? Merci !
il y a une inutilité incontestable de siéger au parlement de bruxelles pour transformer l’UE en « autre chose ». Il y a une utilité évidente en terme de visibilité médiatique et de nuisance à l’UE telle qu’elle est. Et je ne vous parle même pas des moyens financiers que l’UE (en fait les dotations nationales, donc nos impôts) mets à disposition de « ses » élus. On peut continuer à prêcher la sortie de l’union en recrutant sur internet, là où s’est déplacé le débat politique « libre », mais si on veut vraiment que la France en sorte, il faudra une majorité politique pour soutenir ce projet, et pour ça, appeler à l’abstentionnisme me paraît d’une inutilité assez flagrante.
C’est d’ailleurs un peu facile de se réclamer du « parti » des abstentionnistes comme on l’entend ces jours-ci. Comme si tous les abstentionnistes s’abstenaient pour les mêmes raisons. La récupération de l’abstention à des fins politiques me paraît un contre sens.
Moi je ne vote plus depuis pas mal de temps, mais j’irai à ces élections parce que pour la première fois, j’ai la conviction qu’un parti me représente.
Mais quand je m’abstenais, je n’aurais souhaité pour rien que mon vote soit récupéré par une formation politique particulière, mon abstention était justement pour dire qu’aucune formation politique ne me représentait à l’élection.
Et puis même en arrivant à faire grimper l’abstention à 70 ou 80%, ça ne changerait rien, quelques cris d’orfraie et autres larmes de crocodile le soir des élections, et ensuite la voie dégagée pour continuer à exploiter les peuples européens jusqu’aux prochaines élections. Hollande a une cote de popularité de 20 à 30%, il s’est fait élire avec 39% des inscrits (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_2012#R.C3.A9sultats : 18M sur 46M d’inscrit, ça l’empêche de présider notre pays ?
Je vous conseille cette petite lecture : Saramago-La lucidité fort sympathique mais ne peut déboucher que sur le constat de l’impuissance politique de l’abstention en terme de transformation sociale.
Le graphique présenté est trompeur : en mettant le PS-Union de gauche à gauche des DVG et des EELV, juste à côté du FdG-PC, on ferait presque passer le PS pour un parti de gauche, or il faut bien le mettre juste au dessus du Modem, avec les verts à sa gauche, et les DVG encore plus à gauche.
@takatk, Comme militants, nous sommes 4000 et des brouettes.
Sur Avox, au moins une dizaine je dirais.
Mais vous soulignez là un véritable soucis d’organisation interne : Si demain F. Asselineau, pour une raison ou pour une autre ne pouvait plus assurer la direction de ce parti, que deviendrait l’UPR ? A mon avis il se casserait la binette très rapidement.
Ceci est cependant en train de changer : Regis Chamagne s’essaye aussi à la prise de parole en public, et sans avoir l’aisance d’Asselineau, il s’en sort plutôt bien. J’ose croire qu’avec l’élection qui approche et la chance de percer le mur médiatique, l’UPR va se constituer en véritable parti dans le paysage politique français dans les mois à venir et va être l’occasion pour ses nouveaux représentants de se faire connaître et de prendre des responsabilités.
Il faut avoir conscience qu’à l’UPR, il n’y a pas de professionnels de la politique, ça n’est donc pas évident de propulser sous les feux de la rampe (qui seront sans pitié, ça ne fait pas de doute, on va avoir droit à ce que la médiacratie sait faire de mieux en terme de manipulation de l’opinion) des novices en la matière. Bref, tout vient à point à qui sait attendre, Asselineau à réussi à développer un parti de rassemblement transpartisan sur la simple force de sa conviction dans les idées qu’il défend, il lui reste maintenant à former des cadres car si le « management » restreint était compréhensible quand l’UPR était un groupuscule, il apparaît effectivement que plus il se développe, plus ses ressources humaines sont importantes et plus de nouveaux représentants vont naturellement émerger.
Je comprends que vous soyez attachez à votre parti et à ses choix, c’est le cas de tout militant, je comprends aussi et j’approuve quand vous dites qu’il peut être contre-productif de commencer à s’asticoter entre anti-ue, aussi je vous invite à laisser de côté les vocables « cyber UPR » et les attaques sur l’absence sur le terrain. Les partis de gauche, les syndicats, et tout le peuple de gauche (dont je suis) étaient et sont dans la rue, contre la réforme des retraites, ou du côté des travailleurs dans les usines qui ferment, voulez vous me dire ce que ça change sur le fond des politiques engagées par le gouvernement toute cette présence « massive » sur le terrain ? Je pense que porter la contestation et le combat sont utiles partout, soutenir les grévistes et les « plans-socialisés » mais aussi militer sur le terrain des idées, sur agoravox et les médias « libres », au troquet du coin, au repas du dimanche chez mémé, sur son lieu de travail, etc, etc.
Pour changer socialement les choses, je ne vois principalement que 3 moyens :
- la révolution
mais il me semble qu’à part le NPA et LO, qui représentent assez peu de la population française, la « gauche » ne vise plus ce moyen qui a trop souvent permis d’installer de nouvelles crapules à la place des anciennes une fois passée la transition chaotique et violente.
- la grève générale
à ma grande incompréhension, ce vecteur semble avoir été oublié par la gauche alors que c’est le seul qui sans mettre à bas les institutions, a permis des conquêtes significatives pour le peuple. Quand sur le terrain, lors des manifestations sur les retraites, la grève générale apparaissait comme la poursuite naturelle du combat, étrangement le FdG et la CGT nous ont lâché, et pour une grève générale, sans ces 2 blocs, le côté « général » y perd beaucoup...
- la réforme
C’est la voie pacifique qui reste, mais changer les choses dans une oligarchie représentative suppose d’élire des représentants à même de porter le combat au plus niveau des institutions, et dans ce cadre, je ne vois pas comment appeler à l’abstention pourrait bien nous servir... surtout qu’il va y avoir un parti qui prône clairement les idées pour lesquelles vous vous battez, nous nous battons.
Mais bref, dont acte, nous n’avons pas choisi le même mode d’action, nous ne sommes pas d’accord sur les stratégies à adopter, mais nous sommes d’accord sur l’essentiel, c’est le plus important.
Dès qu’avec l’UPR nous aurons réussi à nous sortir tous de cette horreur brusselloise, ( avec ou sans l’appui direct des formations de la gauche de la gauche qui sont pour moi simplement la gauche, le FdG étant rosé et le PS ayant viré au bleu), ce parti (et mon engagement en son sein) n’aura plus de raison d’être, au contraire du PRCF.
D’ici là, je me rassemble avec des français qui ne me ressemblent pas forcément et dont je sais même que je suis en opposition frontale sur de nombreux sujets. Mais le seul sujet qui compte vraiment urgemment, c’est la sortie ue/otan/euro pour casser la dynamique du système qui nous oppresse, et pour ça je suis près à mettre en veilleuse mes divergences d’avec les autres de mes concitoyens qui pensent aussi que c’est là le principal objectif pour retrouver un peu de démocratie et de choix de notre avenir.
Bien cordialement, vous pardonnerez je pense ce trop long commentaire
Fallait oser, traiter le Diplo de « média atlantiste » ayant pour vocation la « neutralisation des bourgeois contestataires ».
Je suis abonné au Diplo depuis une quinzaine d’années, (étant au RSA issu d’une famille d’ouvrier/paysan, je ne me considère pas vraiment bourgeois, plutôt un prolo non séduit par l’hypothèse communiste) et si je ne l’attends plus avec autant d’avidité chaque mois, c’est bien parce que j’ai trouvé sur internet d’autres vecteurs d’information au quotidien. Il n’empêche, c’est le Diplo qui m’a initié à un point de vue internationaliste en relayant les grandes manoeuvres du BAO à travers le monde, en dénonçant l’incurie du capitalisme en Amérique du Sud, en Asie, au proche et moyen Orient etc. En mettant en lumière la veulerie de nos dirigeants et de leurs affidés médiatiques. Non vraiment, quand on traite le Diplo d’Atlantiste, seul média francophone d’autant d’importance et d’influence à l’international et qui s’efforce de porter la voix de la dissidence au Système et a minima de présenter des points de vues différents sur les sujets internationaux et géopolitiques, c’est qu’on est dans autre chose que de la critique raisonnée et raisonnable.
Si je peux entendre certaines critiques, comme celle à l’endroit du 9-11 et de votre anecdote personnelle sur une opposition entre les Amis du Diplo de Montpellier et la direction des AdD, cette attaque générale sur ce média me paraît largement disproportionnée et de mauvaise foi, ce qui est largement contre-productif puisque du coup, le reste de vos critiques me paraît particulièrement douteux.
Mais je crois comprendre en filigrane que ce qui vous coûte le plus, c’est qu’il n’utilise pas des grilles d’analyse « wahhabo-sionistes », qu’il condamne les Soral et autres Dieudonné, gourous modernes du populisme réactionnaire.
Ce qui me conforte dans l’idée que vos critiques sont plus partisanes que journalistiques.