Le programme du KKE ( PC local ) est critiquable mais fondamentalement les communistes sont du coté du peuple grec même si les cadres du parti ne le sont pas au moins l’immense base du parti l’est ! Et adopter ce point de vue bobo du « ni ultra-gauche ni extrême-droite » mène à la dictature du bipartisme mou.
Il fut un temps ( c’est à dire il y 3 mois ) où j’aurai réagi comme toi. Mais hélas on oublie trop souvent cette vérité, le prolétariat est le prolétariat et quand le nuage idéologique, poussé par le vent des conditions objectives, se dissipe , il ne reste que les réalités économiques et sociales .
Là nous sommes d’accord. Mais au fond d’eux même leur place dans les rapports de production n’a pas changé et cet embourgeoisement ne repose matériellement sur rien ( des crédit et des hausses de salaire quand le cycle capitaliste tournait ) ils sont toujours prolos. La dégradation de leurs conditions de vie va les ramener à la réalité .
d’où l’injustice si tu ne détiens pas les moyens de production, le patron sans ouvrier n’est rien, l’inverse n’est pas vraie ! Le patron prend une partie du salaire de l’ouvrier, C’est la loi de la plus-value de Marx. Alors faire croire que c’est un ’accord entre deux hommes égaux est idiot. L’employé/ouvrier est dans une situation de soumission car il ne peut vivre sans salaire il doit se vendre sur le « marché du travail » il y a concurrence avec ses semblables , le patron peut engager au meilleur prix la main d’œuvre. Le rapport est faussé à l’origine même par cette détention abusive des moyens de production.
Je voudrais d’abord remercier l’auteur d’avoir réhabilité, une analyse « marxisante » et d’avoir expliqué cette « paix des classes ». Mais je tiens juste à critiquer certains termes ou des dérives dans l’analyse. Il n’existe pas « d’aristocratie ouvrière » ,un ouvrier quel que soit son salaire voit toujours son travail volé par le propriétaire des moyens de production et les salaires des ouvriers qualifiés de l’époque étaient dérisoire en comparaison de la puissance des industries pendant ce que Madison a appelé « l’Age d’or de la croissance ». Par contre la bureaucratie syndicale qui a collaboré, rappelons nous les leaders de FO et de la CFDT encensés durant les années 80 et 90, est une vérité qu’on ne peut nier. Il suffit de voir Bernard Thibault, reçu à l’Élysée une fois par semaine pour comprendre que les syndicats ne sont plus là pour organiser des luttes mais pour les casser ! Cependant ne voyons pas dans les travailleurs syndiqués des privilégiés et collabos, la base de ces syndicats est beaucoup plus radicale que « l’élite ». ( chefs de fédé etc... )