Dialogue de sourds. Je n’ai pas dit qu’il n’existait pas d’extrémisme. Il en existe, comme partout. J’ai dit qu’il fallait lire ce que disait les gens sur cet article, à savoir que le commun des végétariens ne veulent enrôler personne dans une « secte ». Juste alerter sur les conséquences de notre mode de consommation.
Je pense que la bonne question à se poser, à l’heure où des millions de gens meurent de faim, c’est comment utiliser l’eau dont nous disposons. Savoir qu’on pourrait fabriquer 10 fois plus de céréales avec la même quantité d’eau pose en soi un problème. Surtout lorsqu’on sait que dans les années qui viennent, on risque d’avoir à faire à une raréfaction de l’eau. De toute façon, c’est bien simple, si la population mondiale doit augmenter et que celle-ci doit consommer autant de viande qu’en consomment les occidentaux, ça deviendra mathématiquement impossible. Et c’est sans compter la pollution générée par l’élevage du « bétail » (18% des émissions mondiales de CO2).
Je ne sais pas pourquoi il faudrait nécessairement parler de propagande parce qu’on ne partage pas les mêmes priorités. Les raisons éthiques n’ont pas à être jugées. La souffrance animale existe. Les raisons scientifiques ne sont pas inventées par les végétariens. C’est la même chose que de dire qu’il faudrait réduire les quantités de CO2 émises par les transports. Je ne vois même pas l’intérêt d’une propagande : aucun intérêt particulier ne pourrait être satisfait si les gens mangeaient moins de viande. Il ne s’agit que de l’intérêt général.
C’est quoi nuancer ? Dire que si on mangeait moins de viande, ce serait déjà un gros effort ? Déjà fait. Expliquer les fondements de son végétarisme, ce n’est pas prôner un végétarisme pour tous. Il ne faut pas voir d’extrémisme là où il n’y en a pas ;)
S’agissant de l’argument du cri de la carotte, aussi amusant soit-il (hum.), je suis toujours étonnée de me retrouver face à autant de mauvaise foi. Peut-être que pour vous, l’herbe a le même degré de conscience qu’une vache. Mais j’imagine que, comme la plupart des gens, vous reconnaissez aisément que votre chien/chat se différencie largement d’un radis. Alors pourquoi aller immédiatement dans les extrêmes et nier ce que, au-delà de la niaiserie, la science démontre depuis bien longtemps : les animaux souffrent et ont un intérêt à vivre. Qui n’est pas moins légitime que le nôtre.