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Louis-Philippe Carrier

Economiste et juriste, enseignant à l’Université de la Polynésie Française.

Tableau de bord

  • Premier article le 03/05/2006
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Ses articles classés par : ordre chronologique





Derniers commentaires



  • Polymathe 14 avril 2007 21:44

    Je crois que les raisons que vous associez aux frais d’inscription ne sont pas les bonnes. C’est la loi de l’offre et de la demande, tout simplement, que ces instituts utilisent. L’idée est que les candidats « non-sérieux » s’auto-censurent, parce qu’ils gaspilleraient leur argent, alors que les candidats réellement motivés font un investissement. On réduit ainsi le nombre de candidats d’une manière plus « juste » que si on rajoutait encore des épreuves bidon. La pratique a ses inconvénients, mais avouez qu’elle présente aussi un certain intérêt. A la lecture de votre article, je crois comprendre que l’école de la CRF est plus prestigieuse et peut donc se permettre de fixer des frais de concours plus élevés, me trompé-je ?



  • Louis-Philippe Carrier 4 mai 2006 10:50

    Pour les citations, au temps pour moi, je vous avoue que je n’ai pas touché à du Fukuyama depuis fort longtemps. Votre article est une bonne occasion de m’y replonger et je vous en remercie au passage. Je reviens cependant à ma critique initiale qui portait sur le sens du mot « libéralisme ». Je maintiens que vous l’utilisez dans un sens inapproprié, qui n’est pas celui auquel se réfère Fukuyama. Etant étatsunien, il emploie le mot « libéral » dans un sens à mon avis plus logique que celui qu’on lui attribue souvent ici (et qui n’a pas une grande cohérence). J’ai rapidement cherché un lien pour étayer ceci. Vous y retrouverez les références à Kant et allii : http://www.wesjones.com/eoh_response.htm



  • Louis-Philippe Carrier 4 mai 2006 10:28

    C’est bien le sens de mon propos. Les sanctions ne résolvent rien. Les incitations positives oui, puisqu’elles font adhérer les acteurs eux-mêmes aux valeurs que l’on veut développer. Dans les pays que je cite dans l’article, on a créé une concurrence entre les employeurs pour le recrutement des meilleurs employés, mais aussi pour une image d’entreprise « citoyenne ». C’est donc d’elles-mêmes que ces entreprises renoncent à discriminer, pour obtenir quasi-gratuitement un bénéfice d’image. C’est ce qu’on appelle la « peer pressure » : si je ne le fais pas, mon voisin le fera et acquerra un avantage sur moi. Sans compter que la diversité dans l’entreprise est une puissante source de créativité (ce que l’on peut constater a contrario en observant le travail de nos énarques).



  • Louis-Philippe Carrier 2 mai 2006 22:31

    Hmm, il faut apparemment que je précise que je ne rejette pas l’article en bloc. Simplement je mettais en évidence des erreurs factuelles (le libéralisme qu’évoque Fukuyama n’est pas ce que vous décrivez - si je me souviens bien, il fait explicitement référence à des auteurs comme Kant ou Montesquieu, et en tout cas c’est cela qu’entendent les Américains par « idées libérales ») et des lacunes dans le raisonnement. Si les inégalités croissent, c’est parce que le mécanisme des prix le permet. Et il le permet parce que suffisamment d’individus dans la société acceptent la structure des prix telle qu’elle est : prix faible des ressources naturelles, rémunération forte du capital - qu’il soit matériel, immatériel, ou humain. Une majorité d’individus bénéficient ou croient bénéficier de ce système, et la plupart des autres sont trop ignorants pour le critiquer. Pour corriger les inégalités, il faudrait incorporer dans les prix des biens sur le marché tous les prix des biens considérés comme « hors marché » (paix dans le monde, harmonie sociale, santé publique, environnement préservé...), afin que les riches contribuent aux problèmes de tous et pas seulement à ceux des riches. Néanmoins, quand on voit les français gémir chaque fois que le prix du pétrole augmente, j’ai du mal à croire qu’ils soient prêts à se sacrifier ainsi pour leur prochain. Ce que je veux illustrer, en tout cas, c’est que le problème est infiniment complexe. C’est un problème microéconomique que l’on ne peut résoudre par des incantations. On peut davantage contribuer à sa résolution en informant et en s’informant, car l’information s’intègre dans les prix. Un exemple de cela est le commerce équitable, qui attribue une prime au développement durable : le citoyen du monde riche paie un coût spécifique pour les biens publics globaux auquel il contribue, en plus du prix qu’il paierait pour un produit standard. Mais ces initiatives sont dérisoires au regard des failles qui persistent dans l’information des masses (électorales, consommatrices...) mais aussi dans l’information des spécialistes (notamment les analystes financiers...). Accuser le capitalisme de tous les maux ne résout rien. Il faut le comprendre et en utiliser les outils à de bonnes fins. Les outils les plus efficaces sont parfois les plus austères : à quand une vraie comptabilité environnementale ? A quand une fiscalité qui tienne vraiment compte des enjeux sociaux (e.g. crédits d’impôts plutôt que RMI) ? Amis anti-capitalistes, gardez à l’esprit que l’alternative ne serait pas meilleure : la comptabilité publique n’est pas moins opaque que celle des firmes, au contraire. L’Etat interventionniste s’empêtre forcément dans des conflits d’intérêt, puisqu’il est juge et partie (voir le cas du nucléaire, par exemple...). Etc. Etc. Une petite proposition *pragmatique* : et si les Français se mettaient enfin au benchmarking, au lieu de donner des leçons au monde entier sur ce qu’il faut faire ?



  • louis_philipp 2 mai 2006 15:11

    Là n’est pas la question, je le crains. Quand un article passe à côté de la question parce qu’il interprète mal le sujet qu’il traite et quand il s’ensuit un propos erroné, le rôle des commentateurs est de le signaler. Que mon propos vous choque, soit, d’une certaine manière j’en suis ravi puisque vous ne me paraissez pas être un modèle d’ouverture d’esprit. En revanche, il me paraît absurde de critiquer les biais de tous les commentaires qui signalent un biais. Effectivement, vous n’en avez pas fini. (Il me semble que je n’ai pas besoin de signaler les vôtres, on les aura aisément compris...)


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