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Luc Paul ROCHE

Luc Paul ROCHE

Professeur de philosophie de l’enseignement secondaire
Militant syndical
*
Auteur de SYNDICALOPHOBIES, L’horreur syndicalophobe ou les nouveaux visages de la servitude volontaire
*
Revue des ressources
*
Idée favorite : « un auteur-citoyen n’est ni amateur ni professionnel ; il écrit par devoir » (citation de R. Patrosso)

Tableau de bord

  • Premier article le 27/01/2010
  • Modérateur depuis le 10/03/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 27 janvier 2010 13:35

    Bon,

    ça y est, je suis vanné. Et en plus j’ai des problèmes de santé...

    Je répond donc en fragmentaire.

    L’argument contre le gars de la CGT et de SUD, réduits à des glaces, ne comporte aucune... argumentation ; de quel droit affirme-t-on a priori que ces gens étaient de mauvaises gens, incapables de défendre leurs collègues ??? Peut-être s’agissait-il au contraire de militants parfaitement vertueux et dévoués.

    L’argument du hors-entreprise est surréaliste ; comment des syndicalistes peuvent-ils militer pour les travailleurs, s’ils ne connaissent rien de l’entreprise où ces travailleurs travaillent  ???

    Voilà
     smiley)



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 27 janvier 2010 13:28

    Ma foi, si FO avait été complice des grandes entreprises d’État, elle aurait accepté les privatisations de ces mêmes entreprises. Ce n’est pas notre cas, vous pouvez vérifier.

    En ce qui concerne les salariés des syndicats :
    1) Le syndicalisme vit avant tout d’une cohorte de bénévoles comme moi (il n’y a aucun salarié sous mes ordre et j’exerce mon métier de prof à temps plein)
    2) Il y a aussi les fonctionnaires déchargés pour prendre des responsabilités nationales, qui ont des emplois du temps de malades, et dont la vie n’est plus qu’une réunion continuée
    3) Il y a aussi les salariés du syndicat, assez peu en fait ; un syndicat vertueux essaie de faire en sorte que cela se passe bien ; je reconnais qu’il peut y avoir des exceptions, la méchanceté humaine existe... ; mais ces mêmes salariés peuvent se syndiquer contre leur syndicat-employeur si cela se passe mal, votre objection ne réfute en aucun cas le pansyndicalisme

    Amicalement

    LPR



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 27 janvier 2010 13:18

    Décidément, les objections fusent ce matin... Vais-je pouvoir répondre à tous mes contradicteurs ?

    1) En ce qui concerne la Belgique, je réponds qu’il a en France aussi des syndicats de toute tendance (la CFTC « maintenue » et la CFDT sont issues du syndicalisme chrétien) et il y a aussi des salariés de toute sensibilité politique ou philosophique dans les syndicats.
    2) Un syndicat ne peut pas tout de même être « libéral » (néolibéral) puisqu’être libéral c’est accepter l’exploitation des travailleurs, ou je me trompe ? Je vois mal un syndicat qui accepterait l’idée d’un capitalisme totalement déréglementé et décomplexé.
    3) Le syndicaliste que je suis est un bénévole (d’accord, j’avoue, je ne travaille pas le mercredi cette année, et c’est pour cela que je suis sur la Toile).
    4) Je me sens, en ce qui me concerne, parfaitement solidaire d’un métallo ou d’un cheminot, il y a plus de sagesse dans un ouvrier lucide que chez un mandarin coupé du réel. Métallos et cheminot sont mes camarades, et ce n’est pas mon métier de prof de philo qui me fera changer d’avis.
    5) Je ne peux répondre sur le syndicalisme belge, n’étant pas un spécialiste du syndicalisme en Europe.

    Voilà.
    C’est tout.
     smiley



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 27 janvier 2010 12:49

    Réponse de LPR à Inquiet

    Bon ; déjà merci pour ces objections qui sont plus techniques et plus détaillées que le sempiternel « ah ces syndicats qui prennent les populations en otage ! »

    L’intervention d’Inquiet étant un véritable mémoire, je vais essayer de faire court en réagissant sur les points qui font problème.

    1) Les DS sont des salariés « protégés », mais ils le sont de moins en moins et on ne compte plus le nombre de DS licenciés actuellement, y compris en mode « licenciement économique » (cela passe beaucoup mieux qu’un licenciement pour faute, qui peut toujours être contesté). Je le répète, la fonction de DS dans le privé est dangereuse ; on ne compte plus non plus le nombre faramineux de DS (et de DP) dont le salaire stagne en raison de leurs convictions syndicales, et qui sont obligés de contester et de porter plainte pour discrimination syndicale.
    2) Les DS sont des humains comme les autres et certains peuvent faire des erreurs, voire se compromettre en adoptant des positions de complaisance ; mais c’est encore et toujours à la base de réagir ; il est clair qu’un DS qui n’a presque plus aucun camarade autour de lui, parce qu’il est entourés de syndicalophobes ou d’indifférents, a mille fois plus de chances de se pervertir et de se renier, ou de s’affaiblir inexorablement dans son dévouement, qu’un DS soutenu par des collègues-camarades intelligents, lucides, courageux, loyaux, déterminés, solidaires.
    3) Lorsque les délégués sont soumis à des interdictions de dévoiler des chiffres, ils peuvent néanmoins les dévoiler dans les AG des syndicats de base. Ces AG sont, aujourd’hui comme avant, plus ou moins clandestines, harassantes, elles se réunissent après le boulot, mais on y apprend des trucs qu’on n’apprend pas ailleurs ; encore faut-il être syndiqué pour y participer bien entendu.
    4) Il faut toujours s’interroger sur l’organisation que le DS représente. Représente-t-il un syndicat traditionnellement complaisant ? ou traditionnellement contestataire ? ou bien un syndicat-maison créé par le patron lui-même pour démolir le syndicalisme ? Toutes ces questions valent qu’on les pose. Un mauvais DS ne signifie pas que le syndicalisme soit une mauvaise chose.
    5) Et, in fine, c’est toujours aux salariés, s’ils ont de mauvais DS, de recréer des syndicats plus vertueux avec de meilleurs DS.

    Voilà.
    J’ajoute que, malgré tout, je ne suis pas un spécialiste du secteur privé, étant salarié du public, et que mes modestes remarques pourront être très utilement complétées et enrichies par les camarades du privé. Il ne faut pas hésiter à consulter un syndicaliste du secteur privé sur toutes ces questions. Il n’est pas interdit par exemple de se rendre à l’union départementale FO de sa ville et de s’y renseigner.

    Voilà.
    très amicalement.

    LPR

    Très amicalement.

    LPR



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 27 janvier 2010 12:21

    Réponse de L P R à Le Chat

    1) Une grève n’est pas faite pour être arrangeante, ni dans les transports privés, ni dans les transports publics, ni dans quelque secteur que ce soit ; je rappelle que les acquis du Front Populaire ont été arrachés par d’immenses grèves (mai-juin 1936), du secteur privé, et des entreprises privées, notamment, et il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour imaginer qu’elles devaient être éminemment impopulaires, ces grèves, puisqu’elles bloquaient le pays et en tout cas la capitale, ce qui n’est pas rien !
    2) Les opinions de M. Thibault sur le TCE, cela le regarde ; il a d’ailleurs été désavoué par ses adhérents et sa confédération, la CGT, ce qui confirme ma philosophie : c’est au salariés, aux syndicats de base de faire le syndicalisme (un responsable national peut toujours faire une erreur, après tout, c’est humain, comme dit le proverbe).
    3) Les objections syndicalophobes aux syndicalisme n’enlèvent rien au problème de fond ; la syndicalophobie menace d’engendrer la disparition pure et simple des syndicats dans le monde « démocratique » ; la bourgeoisie en rêvait ; la foule l’a fait !

    Je laisse Le Chat en compagnie de la Charte d’Amiens, vieux et beau texte fondateur du pansyndicalisme français, voté en 1906 par les premiers responsables de la vieille CGT historique. Bonne lecture :

    « Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2, constitutif de la CGT :« La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ».Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme : d’une part il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste, et d’autre part, il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d’avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d’appartenir au groupement essentiel qu’est le syndicat.Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n’ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ».

    Très amicalement

    LPR

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