@ l’Auteure : Bravo, tout y est ! Presque, car il est bon de signaler que : "le sous-traitant isolé,
sans aucune espèce d’assise ou de défense, livré tout ficelé aux
appétits sans fin des grosses entreprises qui fixent unilatéralement les
règles d’un jeu qui ne profite plus qu’à une toute petite poignée
d’individus’ ... détient en réalité sur « les pauvres salariés du camp d’en face » - et ce, quel que soit leur statut, leur fonction, leurs émoluments - un avantage psychologique indéniable, sacré, le Graal des rapports sociaux avec la caste, celui de les envoyer paître quand il estime qu’il est l’heure à sa montre, ce qui vaut déjà son pesant de cacahouètes. Mais bien plus encore celui d’être certain, de ne jamais recevoir la moindre remontrance sur le sujet par un petit chefaillon cocu plein de pellicules du bureau moisi d’à côté. Même si, pour ces deux seuls sentiments de jouissance du fruit du travail sans entrave, il doit accepter que ces mégastructures en phase d’optimisation perpétuelle, le fasse patienter plus de 60 jours avant un règlement du solde. Revers d’une médaille l’autorisant à fournir 10% de son temps comme force de travail au service du capital purulent, donc à s’octroyer les 90% du temps restant sur une année : pour être disponible à la vie, sans trajet, sans horaire, sans mail inutile, sans réunions foireuses, sans avoir à choisir en Février, la date des vacances en Août. J’en passe, n’est-ce-pas. Pas le grand rêve capitaliste, certes et tant mieux, mais une liberté de manœuvre sans égal surtout après un quart de siècle de servage ... « Entreprise Individuelle » s’entend, pas « Auto-entrepreneur » ...
@Plus robert que Redford Je suis intervenu « chez vous » et sur des centaines de sites similaires. Se remémorer ces ateliers sur trois décades, c’est comme fournir, sinon toute la musique, au moins servir de basse lancinante à cette superbe chanson (et son air forain de clowns tristes) qui un jour deviendra poème pour la postérité, dès que les ateliers ne seront plus chauffés ni éclairés (pourquoi faire avec des robots ?). On en est proche, un taraudage M8 peut aujourd’hui devenir, sur des sites gigantesques où œuvraient jadis des centaines de compagnons, un vrai casse-tête qui se négocie à l’extérieur, forcément. A en chialer, en effet ...
@ Pauline : Ce serait un plaisir d’aborder tout ça dans n’importe quel ordre, calés à la toute première table à côté du zinc, quand le fût vient juste d’être changé ...
Un membre A fortuitement introduit dans un calice B ne fera pas du tout « le même chrono » qu’en s’immisçant dans un autre récipient, D par exemple. Si Paul ne bande pas avec Thérèse, il peut faire dans son caleçon avec Manon, plaquée depuis peu par Raphaël ayant trouver sa pointure avec la même Thérèse, décidément une patentée fouteuse de bordel. C’est anglo-saxon comme étude, non ? Je suis parti à la source du plan Q et c’est ici que ça semble commencer : Department of Psychiatry and Neurosexology, Leyenburg HagaHospital, The
Hague, and Department of Psychopharmacology, Utrecht Institute for
Pharmaceutical Sciences, Utrecht University, the Netherlands ... Ca fait juste flipper qu’un truc avec un blaze pareil nous raconte plus ou moins comment prodiguer des « allers-retours standards » visant indéniablement un gain de productivité quelconque et expliquant dans cette étude l’abolition éhontée des préliminaires, comme une glace italienne mais sans le cornet. Batave, le labo psycholo-sexo-pharmaco, pas latin ...
Bel argumentaire, avec de savants et de jolis commentaires. J’en suis resté pour ma part à l’abrégé de Cafiero, suffisamment puissant pour tracer une bande d’arrêt d’urgence qui passerait par les deux pôles magnétiques et croiserait chaque latitude avant d’entrer dans tous les foyers où subsisteraient des « salariés ». Sinon il y a un plan, en attendant le prochain messie de la fraternité financière universelle dont il est peu probable que l’avènement ne se fasse sans verser encore des barriques de sang par ceux qui ne sont rien et qui n’ont pas de chicots, en effet, on peut aussi migrer d’une grande mégapole - avec plus de cinémas, de banques, de moyens de transports, de parking payants, de boutiques orange, de junk food et de pharmacies de garde, que l’entendement de mes aïeuls n’eut pu l’imaginer un jour, à « une campagne » en vrai, avec des odeurs naturellement ravageuses, des chants d’oiseaux disparus, des insectes inconnus, des orages à secouer une âme d’athée, des nuits brillantes à n’en plus dormir, des levers de l’étoile à tirer des larmes au plus endurci, et puis des conversations avec tous et chacun, à chaque fois que s’en présente l’occasion), bref, pas « péri-urbaine pavillonnaire », la campagne. Mieux encore, avec ce changement de civilisation (si, si, ça s’en est un), on retrouve un truc incroyable, enfoui, disparu, ravagé, balayé par la fin du XX ème siècle (qui s’en cognait royalement le PIB) et qu’on nommait habilement depuis des millénaires « le bon vieux temps ». Et bien, c’est la toute première grande surprise, il n’a pas pris une ride, lui. La seconde, c’est qu’en divisant « un revenu urbain » par deux, on s’en sort trois fois mieux entre les montagnes. La troisième, tu passeras manger et tu me diras ...