@Hervé Hum Je souscris peu à l’économie politique, si ses catégories ne sont pas complétement insensées leurs contrastes me semblent assez mal adhérer aux formes du réel. Elles ont plus vocation à susciter les passions qu’à être constructives, je leurs concède tout de même une utilité à gagner les foules.
Oui cela me semble assez judicieux, remarquez toutefois qu’il arrive des situations temporaires, mais pouvant durer des années, dans lesquelles certaines personnes ne sont pas en capacité de remplir des devoirs de production (et donc de création de richesse), constatez aussi que d’autres personnes, au contraire, sont en mesure de fournir des services ou de la richesse dans différents contextes (associatifs, dons...).
Le système proposé ici est complémentaire et n’a pas vocation à remplacer une monnaie (il n’en a pas les mêmes fonctions puisque la fonction de stockage/réserve de valeur n’y est pas inhérente), néanmoins, on peut imaginer que des dons en espèce puissent faire émerger par des échanges avec des unités de droit une correspondance entre unité de droit et une unité économique telle l’euro ou le dollar. En quelque sorte, de cette manière, le système permet de matérialiser un sentiment, somme toute assez abstrait, qui est la gratitude. Un autre mécanisme auquel je pense qui pourrait faire émerger cette correspondance, et qui diffère à mon avis d’un taux de change, est qu’une ONG recevant beaucoup d’unités de karma ou de points d’honneur, si elle n’arrivait pas à les échanger, aurait un indicateur de son utilité publique justifiant ainsi de subventions.
D’un point de vue purement économique je suis d’accord avec vous : s’il n’y avait pas d’acteurs en mesure de remplir des besoins en échange d’unités de droit cette unité ne vaudrait rien (ce qui, je crois, n’est pas le cas), c’est en effet une condition sine qua non de son usage.
Quant à sa quantité peu importe que l’on émette 100 ou 1000 unités par mois et par personnes, la valeur d’échange si elle existe apparaitra d’elle même, après équilibrage, par ... les mécanismes d’échange, je posais arbitrairement 1000 unités car cela représente environ 33 unités par jour qui devraient pouvoir être réparties entre différents besoins sans trop se préoccuper de chiffres après la virgule, cela donne une indication de ce que pourrait être une valeur intrinsèque.
[D’ailleurs, à mon sens, la meilleur proposition que j’ai pu lire au sujet du revenu de base est de commencer par un revenue de base faible (de l’ordre de 50 euros/mois) et de faire évaluer sa quantité en fonction de ce qu’il se passe.]
Evidemment, dans nos pays riches, où les besoins primaires sont en grande partie satisfaits pour une bonne partie de la population, l’utilisation des unités de droit pourrait être très différente. D’autre part, certains arguments assez faibles, à mon sens, en faveur du revenu de base, tel que la rétribution de certaines recherches publiques ou logiciels, bénéficiant à la société mais n’engendrant pas de revenus économiques directs pourraient avoir un mécanisme (encore à imaginer) de rétribution.
Cela pourrait aussi servir de mécanisme de réinsertion pour certains exclus.
Merci de me donner l’occasion de préciser ma pensée.
je crois que vous aviez bien aimé mon article : les mèmes, ces virus de l’esprit. Ça fait maintenant plus de 3 semaines que j’ai soumis la suite aux jugements des modérateurs sans le moindre retour. Pourriez vous y jeter un coup d’oeil : le titre est : « Les mèmes, ces virus de l’esprit : création ». En vous remerciant d’avance.
Merci de votre message, et surtout pour les références, je connais un tout petit peu Michel Foucault pour avoir feuilleté son « histoire de la sexualité » et j’ai effectivement croisé Noam Chomsky en particulier à travers son documentaire « Manufacturing consent » si je me souviens bien du titre. Un gars pour le moins « inspiring ». J’irai voir de plus prêt les références que vous citez.
Quant à ma motivation, juste un excès de temps, la nécessité de partager ma vision pour réduire certaines incompréhensions à mon égard et des discussions interminables, éviter les pièges dans lesquels je vois sans cesse certaines personnes trébucher, explorer l’inconnu, établir des contacts et que sais je encore.
Si à l’occasion vous pouviez m’expliquer la logique sous-jacente à votre remarque : Sujet très intéressant qui n’aura donc que peu d’interventions... qui est à la fois encourageante, merci, mais aussi inquiétante, temps pis.