McGurk

@juan
Mais si celui-ci veut véritablement des « réformes de progrès », pourquoi veut-il bousiller le code du travail, supprimer l’équilibre employeur/employé, rendre les riches plus riches ( et les autres plus pauvres, tout permettre aux grandes entreprises, etc ?

En un mot, pourquoi fait-il les mauvaises réformes au lieu de s’attaquer aux véritables problèmes ?

J’ai du mal à véritablement comprendre le but premier des futures réformes - à part faire gagner plus d’argent aux multinationales et actionnaires qui en ont déjà plus qu’assez.

On nous dit que les Français sont moins productifs que les Allemands, ce qui est bien sûr absolument faux. Que la consolidation de l’Europe et son élargissement sans bornes est une bonne chose en termes économiques et d’emploi, ce qui est ici partiellement vrai. Que notre législation est bien trop protectrice et une entrave pour l’emploi et l’entreprenariat.

Mais devons-nous véritablement renoncer à tout pour avoir un boulot ? Devons-nous réellement permettre aux multinationales de faire la pluie et le beau temps en n’ayant aucune contrainte (ex : le plafonnement prévu des indemnités de licenciement) ? Est-il normal de rompre l’équilibre employé/employeur en bousillant totalement le code du travail, de nier totalement (merci la loi Travail) le dialogue social - soit le caractère « démocratique » un marché du travail qui serait sans les lois « sauvage » - ?

J’ai plutôt l’impression qu’on va à vitesse grand v vers une américanisation du marché du travail sous la coupe de Macron, qu’on fait « sauter toutes les barrières » car nos dirigeants ne comprennent absolument pas (ou ne veulent pas savoir) ce qui se passe réellement.

Quant aux conditions relatives à l’emploi et l’embauche, il n’y a qu’à regarder les sites internet pour l’emploi. Les offres sont à côté de la plaque : « jeune diplômé » signifie « de 2 à 5 ans d’expérience », trop peu d’annonces pour les jeunes diplômés et trop pour les « expérimentés », les critères d’embauche sont bien trop élevés (même pour des postes minables), etc.

Pôle emploi, qui pourrait être le fer de lance d’une vraie politique de reprise, ne sert à rien et n’a pas les moyens d’aider les demandeurs d’emploi.

On nous fait marcher sur la tête, non ?

@Fifi Brind_acier

Les lois Hartz sont immondes, mais je pense que Macron pense beaucoup plus large.

En Allemagne, même si la situation est loin d’être idéale, ils n’ont pas complètement renoncé à un certain idéal social. Alors qu’avec la loi Travail on sape déjà le dialogue en détruisant les accords de branche et favorisant les « accords d’entreprise » - qui vont s’en donner à cœur joie de dicter impitoyablement leurs conditions au mépris du travailleur et des valeurs humaines.

J’ai l’impression que Macron veut surtout faire un copié/collé du marché du travail américain. Aucune contrainte des employeurs, le salarié est une marchandise et peu payé, tout va à l’actionnaire et aux grands pontes des grosses boîtes pendant que les autres « crèvent la faim ».

Je peux en parler car cela fait maintenant plus de deux ans que je suis sans emploi, mon diplôme même à haut niveau étant dédaigné par les employeurs.

Pôle emploi n’a pas les moyens (et là je ne parle même pas d’argent) d’aider les demandeurs d’emplois, ses compétences se limitant à corriger nos CV et LM.

Ses conseillers n’ont qu’une formation généraliste ne leur permettant pas de faire pleinement leur travail car ils n’ont aucune idée des compétences requises (ou des arguments nécessaires) pour occuper tel poste de tel secteur, tout juste des fifiches débiles sur lesquelles sont inscrites quelques vagues informations très générales sur le domaine en question.

La plupart des formations qu’ils proposent ne dépassent pas le BTS (c’est d’ailleurs le must chez eux dirait-on), les autres ne sont que des compléments de formation (ex : pour savoir utiliser un logiciel donné).

Malgré le fait que mes conseillères ont fait leur maximum, j’ai très vite « dépassé » les limites de ce que PE avait à fournir (rien en fait) et on m’a avoué qu’on ne « pouvait rien faire pour moi »...

Le dernier épisode chez eux m’a fait huler : on m’a convoqué (une heure de trajet) pour une réunion en vue d’un « salon pour l’emploi local ». A l’arrivée, on m’a expliqué pendant une grosse heure qu’on ne « devait pas se mettre les doigts dans le nez ni se gratter les bras devant un employeur » - ce qui a, bien sûr, transcendé ma journée et révolutionné ma recherche d’emploi.

Le lendemain, il n’y avait que trois types obscurs au fond d’une salle minuscule qui proposaient des emplois plus que minables avec des critères extrêmement précis...Les candidats se sont rapidement, comme moi d’ailleurs, barrés en l’espace de 5 minutes.

PE n’est qu’une façade politique utilisée par les gouvernements pour nous dire que « la situation s’améliore » alors qu’en réalité le système en place c’est du grand n’importe quoi. Je ne comprends jamais pourquoi on vient crier sur tous les toits que le « chômage recule » pendant les périodes estivales, mais c’est assez normal non ?!! Et puis c’est temporaire, combien même on nous fait penser que non...

@oscar fortin

Vous faites une grave confusion ici.

Le système électoral indirect n’a originellement rien à voir avec l’élitisme et n’en est pas moins valable que celui qui est en France.

J’en ai d’ailleurs déjà parlé ici de ça dans votre précédent article, je vous conseille de vous y référer. Vous semblez croire que les « grands électeurs » sont responsables de l’élitisme politiques aux USA alors que c’est simplement la classe politique qui en est à l’origine.

Ne pas voter pour un président et donner son vote à un représentant n’est pas plus condamnable que de l’élire directement.

Nous avons le même problème en France alors que nous élisons directement nos représentants de manière directe. Et pourtant, la classe politique est déconnectée de la réalité tout comme en Amérique, arrogante au possible (Sarkozy, Macron, Hollande et j’en passe) et se fiche éperdument des idées des Francais.

Je ne puis pas croire que vous pensez réellement que le Venezuela fait exception à la règle, surtout dans la situation actuelle.

Ce qui me gêne le plus avec les USA, c’est que ses fondements reposent en partie sur la violence (racisme, principe de « races » et fichage, armes à feu, guerres à répétition contre un ennemi afin de donner un but au pays). Ce qui rend peu crédible, tout comme le Venezuela, leur utilisation des mots tels que « paix » ou bien « démocratie »...

Ah bin pendant que je vous tiens, pourriez-vous m’expliquer votre silence ahurissant lorsqu’on vous parle des exactions du camp Maduro et des pays « tellement démocratiques » que vous idéalisez ?