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Mercure

Mercure

Sciences Politiques - Économie Politique - Mathématiques
Consultant d'entreprise pour organisation, finances et productivité
Ex-directeur commercial, puis administratif
Professeur en Techniques de gestion d'entreprise.
Français d'origine - Canadien [Québécois] depuis 1991
Éditeur
Passionné de géopolitique - apprend le Chinois et se spécialise en pensée et politique chinoise.

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  • Premier article le 24/06/2008
  • Modérateur depuis le 04/08/2008
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Derniers commentaires



  • Mercure Mercure 26 juin 2008 23:22

     Je vous remercie de poser cette question, car elle constitue la seule vraie inconnue de la problématique économique actuelle. Et votre raisonnement est impeccablement logique.

     C’est ce qu’on appelle le découplage "orient-occident" face à une crise économique donnée. Ce découplage est-il possible ou non ? Pour être plus précis, l’orient pourra-il poursuivre une croissance continue pendant que l’occident broutera des pissenlits ?

     Je penche, avec hésitation, pour un OUI. Mais cela me prendrait un article entier pour exposer le détail de ses raisons. Ce que je ferai peut-être bientôt, dès que j’en aurai le temps. Mais je peux tout de même écrire deux ou trois petites choses sur la question.

     En ce qui concerne la Chine, je pense qu’on ne devrait pas en parler sans avoir étudié assez profondément la pensée chinoise [je ne parle pas de philosophie ; elle n’y existe pas au sens que nous donnons à ce concept dans notre hémisphère]. Car cette pensée détermine chez ce grand peuple des attitudes et comportements assez différents des nôtres, et on ne peut les interpréter [et les apprécier] que si on a fait les efforts nécessaires pour cela. Cela fait trois ans que je m’y suis investi, et je ne prétends pas encore être au bout de ce travail. En parallèle, j’apprends le chinois... pour pouvoir lire les textes chinois directement... un jour.

     La population chinoise se répartit en deux grandes masses. Environ 4 à 500 millions de Chinois ont actuellement un niveau de vie sensiblement équivalent au nôtre. Le reste de la population, soit environ 1 milliards de personnes, principalement des ruraux, ont un niveau de vie inférieur de 60 à 80%. En cas de crise mondiale généralisée, il suffira de doubler le prix d’achat des produits agricoles chinois pour créer instantanément une demande intérieure complémentaire considérable, capable d’absorber les produits qui ne prendraient plus place sur les marchés internationaux.

     Les structures économiques du pays ont la capacité voulue pour permettre ce basculement. Le gouvernement a su préparer depuis longtemps l’arrivée de cette "singularité" en maintenant jusqu’ici les revenus ruraux le plus bas possible. Cette manœuvre a échappé à l’observation de tous les analystes occidentaux, car ils se sont contentés de stigmatiser le gouvernement chinois à l’aune des critères de nos pays, sans chercher à voir plus loin que le bout de leurs nez.

    Le régime politique chinois est passé sans qu’on s’en rende compte d’un communisme caricaturale à un régime que je qualifierai de "monodémocratique", de telle sorte qu’il s’est donné les moyens politiques pour franchir cette transition économique prévisible depuis longtemps, avec le moins de mal possible. Le maintien d’un "arrière pays" important et pauvre constituait donc tout simplement une manœuvre stratégique à long terme de la part du gouvernement chinois.

     Côté européen, cet "arrière pays" existe aussi. Ce sont les nouveaux venus dans l’UE après avoir subi le régime apauvrissant de l’U.R.S.S. Les seules différences avec la Chine sont une possibilité d’extension moins importante que la sienne, et n’a pas été pensée pour jouer un rôle tampon en cas de crise économique. C’est tout de même à cela que ces pays vont pouvoir servir, si la commission de Bruxelles sait tirer intelligemment partie de la différence de niveau de vie entre l’ouest et l’est de l’Europe.

     En revanche, les États-Unis ne disposent plus d’un tel "arrière pays", depuis qu’ils ont fait les "imbéciles" avec les pays de l’Amérique du sud, lesquels naviguent à présent en pleine indépendance.

     Ceci est une autre histoire.

    Bien amicalement.



  • Mercure Mercure 26 juin 2008 22:05

    Je ne puis qu’être toalement d’accord avec votre opinion, et sur tous les points. Merci.



  • Mercure Mercure 26 juin 2008 22:02

    Tout à fait de votre avis, car l’argent est avant tout une matière première entrant dans la fabrication de beaucoup de produits finis. Il a donc tendance à accompagner les autres matières premières dans leur évolution.

    Par contre, il n’intervient plus depuis longtemps dans le circuit monétaire, et ne peut entrer en concurrence avec l’or, qui constitue toujours le meilleur moyen de conserver la valeur de son patrimoine en période d’incertitude monétaire.

    Bien entendu, l’investissement dans les matières premières est également un moyen de protection de son bien, et même peut-être le meilleur, dans la mesure où elles conservent la plupart du temps une utilité industrielle intrinsèque. Malheureusement, le courtage en matières premières suppose d’assez gros moyens financiers, et surtout d’excellentes connaissances financières pour l’entreprendre, sans quoi les risques peuvent être très importants.

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