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Je crois qu’on n’a pas comprit la même chose en parlant de « pouvoir ». Pour moi le pouvoir n’est pas uniquement représenté par l’Etat et par les politiciens. Le pouvoir, c’est le système. Le système peut être politique, économique, social. J’en oublie peut-être.
Du coup quand vous préconisez de commencer par ne par élire le pouvoir (sous-entendu les politiciens avec qui nous sommes en désaccord, si j’ai bien comprit), je ne peux pas m’empêcher de n’être qu’à moitié d’accord.
Evidemment, s’attaquer à l’une des sources du problème en n’élisant pas les mêmes fauteurs de trouble, c’est un très bon début.
Encore faut-il en avoir les moyens ! Parce que ces fauteurs de trouble manipulent les électeurs, mentent et accèdent au pouvoir. Hors on ne peut pas n’élire personne, puisque le système politique démocratique veut que l’on élise les hommes qui auront accès au pouvoir.
Ceci semble être d’ailleurs une tentative de sabotage du pouvoir. Donc le pouvoir, à part les politiciens, qu’est-il d’autre ? Il est le système économique.
Le système économique tourne depuis plusieurs décennies sur le principe de surconsommation. Pour en arriver là il a fallu développer des techniques de persuasion (pour ne pas dire manipulation) afin de créer sans cesse de nouveaux besoins pour le consommateur et le conduire à acheter des choses non vitales mais qui lui semblent fondamentales. Bel exemple illustratif avec la révolution industrielle dans le monde de l’automobile : la voiture est de plus en plus demandée, Ford améliore la technique du Taylorisme qui consiste à séparer les têtes pensantes des bras qui se chargent du travail mannuel sans réfléchir (optimisation de la main d’oeuvre : à chacun son boulot, on ne se disperse pas), et fait en sorte que l’ouvrier n’ai même plus besoin de se déplacer (travail à la chaine) pour travailler de la manière la plus productive possible. Le problème s’est posé à partir du moment où la demande a chuté. Il a donc fallu persuader le consommateur qu’il était nécessaire d’acheter leur véhicules. Comment ?
Pour ça, les méthodes n’ont pas trop changé... on repasse en revue le design du produit pour le remettre au goût du jour, on persuade le consommateur qu’il en a besoin (influence plus importante au sein de son entourage grâce au produit : regardez ma super bagnole/ma nouvelle montre/mon nouveau téléphone portable trop high tech !) et une fois que le produit est devenu indispensable et que tout le monde se l’est procuré, la boite doit réfléchir à un moyen de continuer de vendre ses produits. Si tout le monde l’a déjà on fait comment ? Bah on invente un système d’obsolescence programmée voyons !
Je vous invite à lire cet article clair sur l’obsolescence programmée : http://www.siteduzero.com/news-62-39477-l-obsolescence-programmee-un-gaspillage-de-masse.html
En conclusion le système économique repose sur la consommation. Si l’on arrête de consommer, on sabote le système économique. Le système économique faisant partie intégrante du pouvoir, on peut facilement le faire tomber. Enfin... « facilement »...
Evidemment, encore faut-il que la population soit unifiée !
-> Hors, la population est hétérogène et le restera probablement par ses divergences d’opinion, qu’on le veuille ou non. Par exemple pendant la transition démocratique espagnole après Franco, la population espagnole désirait sortir du système franquiste. Pourtant lorsqu’un referendum a été voté, « seulement » 87,8% des votants (sur 67,1% de participants) étaient d’accord pour le changement. Pourquoi ? Pourquoi ne représentaient-ils pas la majorité après les massacres dont ils ont été victimes pendant plusieurs décennies ? Et bien parce qu’il y en a que ça arrangeait, d’avoir des privilèges sous le franquisme. Ceux qui occupaient une place privilégiée et les gens dont l’idéologie était d’extrême droite refusaient de voir le pays se démocratiser.
« Essayer d’engager un combat direct avec le pouvoir sans passer par la démocratie sera perdu d’avance » -> y a-t-il déjà eu des exemple déterminants de combats gagnés par la démocratie permettant d’affirmer qu’il s’agisse de l’unique solution vers la liberté ?
« Pour le reste, le combat contre le pouvoir est un mythe, un hochet, le poil gluant que la droséracée agite devant la mouche…. La réalité, c’est que le pouvoir veut vous faire croire que le citoyen ne peut gagner le combat de la démocratie. »
+ « Et Erreur, les autres formes de contestation seront toujours mâtées… »
-> avez-vous des exemples concrets de ce que vous avancez ?
"Oui, mais le combat et perdu d’avance car nous avons abdiqué sur
l’essentiel : qui possède le pouvoir ? une minorité qui fait la loi ?
Comme une fatalité ?«
Vous n’argumentez pas, vous tournez les gens qui agissent en dérision. Qui vous dit qu’ils se sentent concerné par une quelconque »fatalité« ? Justement leur combat est déterminé. Ils savent précisément ce qu’ils veulent, et de qui ils doivent l’obtenir (je vous renvois à la vidéo de mon commentaire précédent). Ils savent parfaitement qui détient le pouvoir (ceux qui tirent les ficelles du système économique, en étroite relation avec le système politique) et qui peut agir sur ce pouvoir (les consommateurs, à commencer par ceux qui se remuent le derrière, c’est à dire Anonymous). Cette attitude est en opposition avec une population découragée par la fatalité. C’est donc vous qui faites erreur sur ce point.
»Il ne sont pas organisé. Mieux : vous et moi sommes déjà ces anonymous.
Pour être clair, « ils » se battent en combattant le net, mais cela
revient a saccager son propre appart. Et le pouvoir, lui s’en fout bien.
Il sait se protéger. On le ralenti, mais on ne le combattra pas.«
Rien ne vous permet d’affirmer que je suis une Anonymous. »Anonymous« définit les gens qui participent aux actions du groupe.
»Ils ne sont pas organisés« : ils ne sont pas une organisation composée d’une hiérarchie avec à leur tête un chef qui lance des directives. Le but est d’agir de façon collective, c’est tout à fait ce que vous défendiez dans votre article. Vous défendiez la liberté au nom de la collectivité. N’est-ce pas ? Anonymous entend que la collectivité tout entière défende ses intérêts. Il ne s’agit pas de faire un coup d’Etat. Il s’agit de se faire entendre.
Ils ne se battent pas en combattant le net. Ils se battent en combattant ceux qui utilisent le net comme un outil du pouvoir, en s’attaquant à leur outil. C’est une nuance importante puisqu’elle change complètement le sens de leur action. Vous ne verrez pas un Anonymous s’en prendre à une plateforme de réseau social, dans la mesure où c’est ce qui permet la liberté d’expression, et donc c’est leur appart’ comme vous dite.
Le pouvoir s’en fout ? il sait se protéger ? Dans ce cas que croyez-vous possible de faire d’autre de réellement concret ? Balancer une bombe au siège du FMI et de l’OMC ? Et ça marcherait ? Soyons réalistes. Non seulement il s’agirait de violence, mais en plus les auteurs de ces crimes seraient jugés à juste titre pour un acte terroriste, voir pour homicide. Cela n’aiderait en rien à rendre l’internet libre. Cela augmenterai la portée du pouvoir et il s’en servirait justement pour prendre les mesures qui l’intéressent sur le net, jugeant que les réseaux sociaux ont une trop mauvaise influence sur les individus, que les Anonymous sont des terroristes ou que sais-je encore.
»Le pouvoir de l’argent ne peut se combattre a découvert«
Je précise rapidement et je vais me coucher :
Wikileaks -> fonds suspendus, site web fermé. Comme ça ne suffit pas, on a trouvé un scandale sexuel à Assange (le fondateur de Wikileaks) afin de le discréditer aux yeux de la population.
DSK -> le seul moyen que l’on ait trouvé contre [l’ancien] directeur du Fonds Monétaire International pour le discréditer a été un scandale sexuel (comme si cela avait avoir avec la politique).
Dotcom (admin de mégaupload) -> homme très difficile à mettre en justice car il a beaucoup d’argent. Il a fallu recourir au ternissement de son image pour influencer la population (non seulement en dévoilant ses crimes passés, mais en plus en le décrivant comme un homme détestable plein d’argent... ce genre de choses, ça marche).
Pour n’importe qui d’autre de moins important financièrement, l’Etat n’aura pas besoin de recourir à un scandale financier... s’il peut prendre les individus un par un et les juger, il n’aura aucun mal à le faire et à faire peur à ceux qui désirer continuer à lutter. C’est la raison pour laquelle rester anonyme permet de se protéger du pouvoir de l’argent : on grossit son nombre, son influence, son pouvoir... le tout sans être entravé par le pouvoir.
»Pour reconquérir la liberté il faut d’abord être capable d’être libre"
Là je suis tout à fait d’accord.
Je suis d’accord avec le début de votre article, mais à partir du passage suivant, j’ai un peu de mal à adhérer à vos affirmation :
"Vous vous trompez de combat. Ce n’est pas vers le pouvoir qu’il faut se
rebeller (en soi), ou même vers les libertés individuelle perdues du
Net. le Net n’est qu’un outil, un moyen, une interface, il ne faudrait
pas l’oublier...«
Dans un premier temps, pouvez-vous nous dire quels sont les éléments qui vous permettent d’affirmer que les hacktivistes se trompent de combat ? Chacun est libre de s’engager dans un combat pour lequel il se sent concerné. Vous semblez certain qu’il ne faut pas se rebeller envers le pouvoir, pourtant c’est bien la cause du conflit : le pouvoir que le système exerce sur les population, ainsi que le pouvoir que les individus exercent les uns sur les autres dans la vie quotidienne. N’est-ce pas ?
Vous dites bien que »le net n’est qu’un outil, un moyen, une interface« .
Justement, ne pensez-vous pas que pour mener un combat, posséder un outil est d’une importance capitale ? Prenons l’exemple de la radio.
-> La radio au temps de la résistance française n’était qu’un outil technologique comparable à l’internet de nos jours en ce qu’elle représentait un tout nouveau moyen d’accéder à l’information (oui, à la musique aussi...). Et c’est grâce à cet »outil, [ce] moyen, [cette] interface« , que le Général De Gaule a pu prononcer l’Appel du 18 Juin. Evidemment l’Etat cherchait déjà à avoir le monopole sur cet outil et on a peiné en France à légaliser les radios pirates (qui sont donc devenue des radios dites »libres« à partir de 1981).
J’ai aussi du mal avec le passage suivant :
»Les anonymous ne sont rien d’autre qu’une tentative virtuelle mais déséspérée (de plus) de notre inconscient pour reprendre le contrôle de notre destinée collective. Et c’est bien la véritable raison pour laquelle les Anonymous (nous mêmes en fait) se battent... sans même le savoir.«
Quels sont les élément concrets vous ayant permit de construire votre raisonnement sur le fait que les Anonymous sont une tentative désespérée ? Il me semble que seul l’avenir pourra en décider. Qu’en pensez-vous ?
Quant-au fait qu’ils ne sont rien d’autre qu’un tentative »virtuelle« , il est vrai qu’on les voit beaucoup sur le web et pour cause, internet leur permet de protéger leur anonymat afin de rester dans la course.
Comme l’a fait remarquer Daniel D., et à juste titre puisqu’il semble que ce passage soit souvent omit dans les conversations (de ce que j’ai pu moi-même constater lors de discutions avec des amis et des internautes) :
-> »Les Anonymous se battent sur leur terrain que constitue la toile, mais
ils manifestent aussi dans les rues, participent a des actions réelles
et non uniquement virtuelles, et leur anonymat garanti leur sécurité
personnelle.
Le pouvoir de l’argent ne peut se combattre a découvert
(JFK et d’autres exemples le rappellent fort bien) Les anonymes et les
Anonymous ont les mêmes objectifs : rester libres en se battant contre
les liberticides de tout poils.«
Quant-à la véritable raison pour laquelle les Anonymous se battent, elle semble suffisamment explicite dans cette vidéo http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Bvb6VELAbd4# ! publiée sur youtube et visiblement acceptée par la communauté d’internautes qui se vouent au même combat (je pense être en mesure de l’affirmer à voir le nombre de fois où j’ai pu rencontrer cette vidéo partagée sur des sites internet et des pages de réseau sociaux) pour ne pas pouvoir se permettre d’affirmer qu’ils se battent inconsciemment pour autre chose.
Voici un extrait traduit des objectifs d’Anonymous (explicitement annoncés dans la vidéo précédente) :
(3:21’) »Nous nous battons pour l’avenir de nos droits et nous nous levons en faveur de la liberté de chacun d’entre nous. Nous avons choisit de prendre le risque d’exprimer ce que nous pensons, déterminés à offrir un monde meilleur.«
(3:35) »Anonymous est l’ambassadeur moderne d’une révolution entreprise depuis toujours contre la pensée unique«
Peu importe la forme que doit prendre cette liberté, le fait est qu’Anonymous se bat pour cette raison bien concrète, et que le groupe en a parfaitement conscience. Après, comme l’a mentionné l’un des internautes »on adhère ou on adhère pas".
Si l’on adhère pas, on cherche d’autres raisons. Mais il ne me semble pas loyal de leur inventer un combat inconscient pour justifier d’aspirations personnelles sensiblement différentes. C’est un argument bancal car basé sur un fait imaginé, d’autant plus que la vidéo est explicite sur les revendications du groupe.
"Je vous expliquait justement qu’il était simple de remplacer des boulots inutiles par le bien être... boulots qui ne sont en fait présent que pour maintenir une cohésion social « a peu près debout » !"
Je suis d’accord avec vous, ces boulots ne sont pas d’une importance fondamentale. Ceci dit la plupart ont leur place dans le contexte de mondialisation actuel. Si l’on peut désirer changer de système à l’intérieur d’un pays, il faut aussi prendre en compte le fonctionnement du pays à l’intérieur d’un marché mondial ! Et là je pense que c’est un point sur lequel il faudrait se pencher tout particulièrement.
Quant-au lien que vous avez laissé je suis dans l’incapacité de le lire, je parle 4 langues, mais l’allemand n’en fait pas partie.
Vous pourriez faire une phrase complète pour formuler votre question s’il vous plait ? Votre commentaire n’a ni queue ni tête, je n’arrive pas à comprendre ce que vous me demandez. Vous semblez offusqué. Est-ce par ma façon de réfléchir ? (si c’est le cas sachez que j’ai simplement tenté de raisonner, et non de donner mon opinion)
Oulala attention, je suis absolument CONTRE l’exploitation de l’homme par l’homme !
J’essayais simplement de raisonner de la façon la plus objective possible, en demandant s’il n’était pas risqué de mettre en péril les entreprises du jour au lendemain, dans la mesure où pour le moment elles nous apportent des richesses.
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