J’aime bien votre article et votre comparaison avec les dangers de la route. Et je suis d’accord avec votre conclusion.
C’est aussi une crise de l’information. Les citoyens ne sont pas informés de ce qui se passe réellement.
Pas tout à fait d’accord avec vous sur ce point. Je penserais au contraire à une période de surinformation.
Le plus difficile étant de trouver l’information authentique dans tout le lot frelaté proposé par les médias et les experts. Ce qui parfois relève de l’exploit, je le reconnais.
Mais la vérité objective est toujours blottie quelque part, énoncée par une ou plusieurs voix anonymes ou renommées. Malheureusement, lorsqu’on finit par la débusquer, c’est souvent trop tard ou trop tôt.
Les néo et autres ultra libéraux, lorsqu’ils n’ont pas encore (partiellement et de manière opportuniste) retourné leurs vestes en invoquant l’intervention de l’état, nous parlent des cycles de l’économie où la croissance laisserait la place quasi naturellement à une crise aux purges salutaires avant un grand redémarrage.
Ils omettent de préciser qu’ entre les accords de Bretton Woods et le choc pétrolier de 1973, on a connu trente années de croissance sans crises réellement dramatiques (il faut croire que LEURS théorèmes sur les crises cycliques ne devaient pas encore être validées !)
Ils oublient simplement de nous dire que depuis qu’ils ont théorisé et mis en pratique la globalisation financière et industrielle (peu après le choc de 73, le timing est parfait), les crises et les désastres se sont succédés à une vitesse inégalée, laissant sur le carreau toujours les mêmes victimes.
En trente-cinq ans, depuis les deux chocs pétroliers, le chômage de masse est apparu, les inégalités se sont accrues dans des proportions inimaginables, des krachs boursiers retentissants ont fait la une des journaux, des bulles ont éclaté, plusieurs pays se sont déclarés en faillite, l’afrique a sombré, l’extrême-droite est revenue d’entre les morts et s’est confortablement installée en Europe, le lien social et les solidarités nationales ont été déchiquetées, les chefs d’états et les dirigeants politiques ont bradé et vendu à l’encan les biens nationaux à leurs petits camarades du privé (tous sortis des mêmes écoles et formatés de la même façon), les acquis sociaux se sont évaporés, les paradis fiscaux se sont multipliés, les mafias se sont développées, la corruption a explosé....etc.
Le mensonge comme moyen de gouvernance, les promesses pour unique technique de survie politique, la cupidité en guise de raison sociale. Merci qui ?
Les traders fous ? Les patrons voyous ? Quelques dirigeants irresponsables ? Le système ? Tout le monde ? Personne ?
J’ai un meilleur casting :
Remercions (en vrac et sans filet) M. Friedman et ses chicagos boys, feu M. Reagan et folle Mme Thatcher, feu le général Pinochet, M. Greenspan, M. Bush senior, sans oublier leurs conseillers sans lesquels rien n’aurait été possible. Remercions chaleureusement le FMI, la banque mondiale et l’OMC. Remercions également MM. Clinton, Kohl, Mitterrand, Balladur, Major, Chirac. Remercions Eltsine pour sa générosité, Blair pour sa sincérité, Schroder pour son courage.
Un remerciement global pour les gangsters de Wall Street, les truands de la City, les caïds d’euronext et pour tout leurs collègues des places financières qu’il serait fastidieux d’énumérer.
Remerciement général également pour les "grands" chefs d’entreprises, capitaines d’industries et financiers globalisants de ces 20 dernières années, ces héritiers, ces anciens hauts fonctionnaires, aussi sympathiques que avides.
Remercions les dictateurs du tiers monde, d’Afrique et d’ailleurs, d’avoir été des fidèles clients de nos banques.
Un immense remerciement à l’un des plus grands président de l’histoire des états-unis : George W. Bush (alias la buse du texas).
Remercions de même les équipes en place : Berlusconi, le magicien transalpin, Merkel, la saucisse de Bavière, Brown le cocker triste.
Enfin "special thanks" pour ces français qui n’ont jamais démérités :
- les économistes, les journalistes, les experts, les conseillers, qui d’une seule voix, nous ont chanté la berceuse de la mondialisation heureuse. Les Minc, Salin, Marseille, Sorman, De Kerdrel, Boucher...etc.
- Le MEDEF, avec une mention spéciale pour les maître des forges, Le baron Seillères et la maîtresse des courbes, Mme Parisot, pour leur immense lucidité, sur la question sociale entre autres pécadilles.
- Nos généreuses multinationales, Total, Bouygues, Vinci, Alcatel, Vivendi, Véolia...etc, avec à leurs têtes des dirigeants modestes et simples.
- Nos médias, TF1, M6, le Figaro, le Point...etc.
- Enfin, nos hommes politiques aux multiples talents. Les transformistes (Sarkozy, Copé, Lang...), les illusionnistes (Sarkozy, Bayrou, Hollande), les funambules (Sarkozy, Boorlo...), les contortionnistes (Sarkozy, Lagarde, Delanoé...), les clowns (Sarkozy, Fillon...).
Merci à tous pour tout ces moments merveilleux passés (et à venir) ensemble.
Le plan Paulson accepté, c’était sans doute une chance de sauver ce qui pouvait l’être, de serrer les dents quelques temps puis de repartir comme en 14 avec les mêmes guignols aux commandes.
Maintenant qu’il a été rejeté et sans autre plan de dernière minute, ça va certainement tanguer fortement sur les places financières puis par ricochet détruire peu à peu l’économie réelle...avec les mêmes guignols aux commandes.
J’ai lu ici ou là qu’Al Gore était un politicien qui venait par ce discours "faire sa promo".
Certes, ses conférences, ses livres ainsi que ses films lui rapportent beaucoup d’argent (bouh, c’est mal !).
Certes, certaines de ses "vérités" relèvent parfois de l’a peu près.
Ses arguments peuvent être recevables. Malgré tout, Al Gore reste à ma connaissance le seul politicien américain d’envergure mondiale qui appuie là ou ça fait mal. Et apparement, cela ne date pas d’aujourd’hui quoiqu’on en pense. Al gore défend ces idées depuis de nombreuses années déjà. Alors, bien sûr, il n’est pas un scientifique, expert du climat mais il a le mérite de mettre sur le devant de la scène mondiale une problématique ô combien essentielle.
Citez-moi dix politiciens renommés (je parle bien de politiciens, n’allez pas me sortir l’annuaire du GIEC) qui se battent depuis des années pour lutter contre le réchauffement global ( et de grâce, qu’on m’épargne Chirac et sa maison qui brûle). Le gagnant se verra décerner l’éolienne d’or pour cette prouesse hors du commun.
Plutôt que de mêler ma voix à tout ces messages de condoléances, je poserai une simple question qui paraîtra sans doute naïve : n’avez-vous pas trop de doigts pour compter les soutiens parmi vos collègues de la télévision ? Je n’ai pas suivi en profondeur cette affaire mais je n’ai pas souvenir d’y avoir aperçu beaucoup de journalistes indignés par le traitement qui vous était réservé. Ils devaient sans doute avoir mieux à faire en menant des enquêtes pointues sur les assassins et les violeurs qui peuplent désormais nos journaux télévisés.