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Momo

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  • Momo 9 août 2017 18:55

    @JC_Lavau
    Bonsoir, quelques réponses à vos interrogations du 6 août (j’avais zappé...) :
    *La ligne de chemin de fer reliant Tana à Tamatave est de nouveau opérationnelle (un pont ferré victime du dernier cyclone a été reconstruit et rouvert voici quelques jours - Reste à savoir si les trains, eux, rouleront...). Ce pont ferroviaire est celui de Sanjavavy-Lohariandava (qui a été détruit en mars dernier détruit par le cyclone Enawo).
    *La ligne reliant Tana à Antsirabe est hors service depuis de longues années (je l’ai empruntée au début des années 90 - ! - et c’était déjà folklorique...).
    * La ligne ferrée reliant Fianarantsoa à Manakara (côte Sud-Est) est tributaire de l’état du matériel roulant souvent en panne. On en parle souvent (reportages à la télé etc...) pour des raisons touristiques mais cette ligne permet surtout à des milliers de personnes enclavées d’avoir accès à un grand centre urbain comme Fianarantsoa (soins médicaux, ventes des fruits et légumes etc...).
    Trois courtes lignes ferrées, donc, dont une est fermée et les deux autres fonctionnent selon le bon vouloir et le talent des mécaniciens qui manquent de pièces de rechange. Sans parler des glissements de terrain). Le rail n’a pas été développé au lendemain de la colonisation au profit du lobby des camionneurs qui défoncent ce qui reste des routes et font de juteuses affaires (cela, n’est pas propre à Madagascar...).
    *Il existe plusieurs exploitations minières en plus ou moins bonne ’’santé’’ en raison par exemple du cours mondial du nickel (Ambatovy, à Tamatave). A noter aussi l’extraction d’Ilménite à Fort-Dauphin (Sud) par la Multinationale Rio Tinto. Il y a aussi de plus en plus de projets de mines d’or (terrains vendus à des Chinois) qui soulèvent de vives protestations des paysans locaux et l’ire de mouvements nationalistes (qui, sur un plan strictement environnemental, n’ont pas toujours tort). La vente de ces terrains rapporte beaucoup à certains ’’intouchables’’ au pouvoir. Le peuple ne voit jamais la couleur de cet argent. La terre malgache (et donc ses sous-sols) sont sacrés. Un argument particulièrement irrationnel et qui ouvre la voie à tous les trafics, contestations et non respect des règles environnementales. Hormis des schistes bitumeux qui coûtent très cher à exploiter, Mada n’a pourtant pas d’autres ressources mais semble ne pas vouloir entrer dans la modernité (et je dis cela sans être un sarkozyste obtus !).
    *La ressource halieutique est ravagée depuis longtemps, notamment par les Japonais et les Chinois. Quant à la riziculture (fondamentale) elle ne permet plus de nourrir la population qui attend chaque année les dons étrangers (Thaïlande entre autres pays) de riz de ’’soudure’’ à la qualité pour le moins discutable.
    *Les cimenteries existent. C’est le cas de Holcin/Lafarge (à Ibity, près d’Antisrabe sur les hauts plateaux) mais je n’ai pas le détail précis. Je sais en revanche que les ’’délestages’’ électriques et l’état des routes nuisent gravement à la production de béton.
    * L’aquaculture, spécialisée dans la grosse crevette (vendue sur les marchés européens en surgelés), concerne l’estuaire-delta du fleuve Betsiboka qui se jette dans l’Océan Indien à hauteur de la ville de Majunga au nord-ouest. Selon mes renseignements - qui datent un peu - il s’agissait de capitaux ’’karana’’ (indo-pakistanais), de savoir-faire français et de main-d’oeuvre malgache plutôt bien payée d’ailleurs, par rapport aux salaires pratiqués à Madagascar.
    Les routes, j’en ai déjà parlé, c’est une catastrophe. Le pays est vaste (plus grand que la France) et possède fort peu d’axes routiers bitumés. Pour faire simple, un grand axe nord-sud (une aimable route départementale française mais mal entretenue, c’est un euphémisme) et quelques ’’bras’’ allant vers l’Est (Tamatave, Manakara) ou vers l’Ouest (Majunga, Morondava). C’est peu. Fort peu... Quant au bitume, j’ignore s’il existe une usine sur le sol malgache (Voir avec l’Entreprise Colas, omniprésente).
    Désolé de n’être pas plus précis : les infrastructures industrielles ne sont pas ma tasse de thé... D’autant que ces activités ne rapportent rien à la population dont plus de 70% vivent de l’activité agricole et le reste d’activités ’’informelles" (les salariés déclarés et les fonctionnaires sont hyper minoritaires).



  • Momo 9 août 2017 09:46

    @JC_Lavau
    Bonjour, détrompez-vous, je ne me fais plus aucune illusion sur le genre humain et ce depuis fort longtemps. Je n’ai pas dit que les ’’dahalo’’ étaient respectables ni en mesure de fonder "une nation’’ (celle-ci existe et cela suffit bien). Je m’interroge, en revanche, sur la capacité des gouvernants actuels à juguler ces actes de brigandages dont ils sont les premiers responsables : d’une part en délaissant les trois quarts de la population, d’autre part en ayant fourni des armes à ces jeunes gens devenus rebelles (parmi eux, nombre de militaires formés au maniement des armes modernes plus efficaces que les sagaies et autres machettes). Si la situation empire (et elle empire chaque jour), cela peut aboutir à un tel chaos que la communauté internationale sera bien obligée de réagir et de désigner les coupables (les vrais). Madagascar vit des subventions de l’étranger. Le pays est donc contraint de satisfaire un tant soit peu aux ’’valeurs’’ qui ont cours chez les ’’riches’’, dont le respect des droits de l’homme, un minimum de sens du bien commun et de l’Etat de droit (pour la démocratie, on verra plus tard...). C’est en ce sens que je dis que ce qui apparaît aujourd’hui comme une nuisance provoquée par les ’’dahalo’’ pourrait bien devenir une occasion rêver de remettre toutes les pendules à l’heure. Le peuple n’est pas si idiot que cela et les ’’dahalo’’ sont aussi ses enfants, un rien turbulents, certes, mais... Pour l’heure, ce peuple se tait et ne bouge pas. Qu’en sera-t-il demain ? Quitte à châtier les ’’dahalo’’, le peuple malgache pourrait fort bien poursuivre le travail jusqu’à Tana, dans les couloirs du pouvoir. Avant 1789, le peuple de France n’était qu’un ramassis de va-nu-pieds (après aussi, d’accord, mais le pouvoir avait changé de main et, malgré tout, la République a du bon par rapport à la monarchie absolue, non ?).



  • Momo 8 août 2017 06:00

    @Spartacus
    Bonjour... Le solaire plus cher ? Non, il est gratuit et durable (ou alors il n’y a plus de système solaire et le problème est réglé...). Le pétrole, lui, coûte très cher, à tous points de vue, et n’est pas durable. Vous confondez la source de l’énergie et son exploitation, l’usage banal (gratuit et propre) d’une énergie et les technologies de pointe, à la fois chères et sophistiquées, qui ont besoin de cette énergie. A la vérité, en parlant de Madagascar, ce débat ne m’intéresse pas. Moi, je ne songe absolument pas au stockage de l’énergie solaire, encore moins aux véhicules électriques. Cela est la problématique des riches occidentaux. A Mada, un petit four solaire pour cuire le riz est sensiblement plus intéressant que le charbon de bois... Non ? Un petit panneau solaire, même ’’made in China’’ et qui permet au mieux de recharger son portable, est mieux que rien : le réseau électrique est inexistant pour 90% du territoire malgache et seuls quelque 15% de la population y a accès (sans parler des délestages quotidiens et du prix du kilowatt/heure !). Avec une simple batterie de camion sans âge, un gamin ou une gamine peut reviser ses leçons le soir (et surtout très tôt le matin) à la lueur d’une ampoule de 25 watts. Aucun rapport avec ces gosses qui surfent sur leurs tablettes à 4 ou 500 euros pièce, sans oublier le smartphone, la télévision, la Playstation, l’éclairage permanent (et on oublie d’éteindre en sortant), le chauffage électrique dans la chambre comme partout ailleurs dans la maison, etc, etc...
    A Mada, un portable d’occasion (10 euros) permet non seulement d’être un peu moins isolé mais il peut aussi sauver des vies... Nous sommes ici dans un pays sans réseau routier digne de ce nom, sans moyen d’intervention rapide (hélicoptère...), sans personnel de secours équipé (et même les gendarmes, à défaut d’essence, doivent parfois crapahuter trois jours pour atteindre un hameau éloigné, etc...). Le pétrole, lui (surtout le diesel pour les véhicules), tue tous les jours : des dizaines de milliers d’enfants respirent à pleins poumons des tonnes de micro-particules. Avez-vous une idée de l’espérance de vie de ces bouts de chou ?
    Ici, certains me traitent de révisionniste (!), de néo-colonialiste et, pire que tout, d’occidental ! Je suppose que cela les aide à vivre. Bref, on n’est pas à une khonnerie près... Il ne s’agit pas de remplacer tel politichien pourri par un autre pourri de politichien : il s’agit de foutre tout cela à terre. Pouvez-vous imprimer cela dans votre tête bien formatée de contestataire planqué au chaud avec sa carte Vitale en bandoulière ?
    Quant à vos ’’idéologies totalitaires’’, vous pouvez vous les carrer où je pense. Collectif ou pas, je m’en contrefiche : ici, à Mada, c’est, depuis longtemps, chacun pour sa pomme ! La jungle, vous connaissez ?
    Moi, je vous parle de la mort lente d’un peuple. De la souffrance des petits, parmi les plus démunis de la terre. Et vous, avec d’autres sur ce forum, vous théorisez, bien à l’abri, derrière votre clavier. Pouvez-vous me dire en quoi vous contribuez à rendre la vie plus supportable pour des millions d’êtres humains ? Une seule de vos belles envolées ou de vos théories fumeuses a-t-elle, un jour, rendu le sourire à un enfant qui casse des cailloux au bord de la route ? Vous me faites pitié. N’oubliez pas votre pseudo : Spartacus, cela veut bien dire quelque chose, non ?

     



  • Momo 7 août 2017 18:47

    @JC_Lavau
    Une précision concernant la ’’loi des kalachnikov’’ : de quelles kalachnikov parle-t-on ? Celles des ’’dahalo’’ ou celles des militaires qui les louent volontiers aux ’’dahalo’’, ces bandits ruraux autrefois simples voleurs de zébus ? Le Grand Sud malgache est délaissé par le pouvoir central de Tana, sur les hauts plateaux, et ce depuis l’Indépendance. Il y règne des sécheresses infernales et des famines sans nom. Et si ces ’’dahalo’’ étaient l’avant-garde d’une révolte populaire ? Car la responsabilité première de ces troubles dans le Sud revient au pouvoir militaro-politique de Tana depuis plus de soixante ans qui, toutes tendances confondues, n’a que mépris pour ces Malgaches aux cheveux trop crépus pour eux (les Merina les ont raides avec un teint ’’pâle’’ et des yeux bridés à l’indonésienne. Et ceux qui viennent de la côte, plus afros, donc, se sont blanchis l’esprit depuis belle lurette !). La société malgache est profondément raciste. C’est un fait.



  • Momo 7 août 2017 18:31

    @JC_Lavau
    Bonsoir, je ne prétends aucunement que la colonisation fut ’’toute noire’’. A Madagascar comme ailleurs elle fut, dès son origine, une erreur, à la fois humaine, morale et, accessoirement, économique. Mais, puisque colonisation il y a eu (avec un argumentaire humaniste pour le moins surprenant...) autant mesurer ce qui fut négatif et ce qui le fut moins. Il y a même eu, et largement, des aspects très positifs en terme de santé publique, d’éducation, de désenclavement (routes, énergies etc...) et même de ’’transferts de technologie’’ (on appelait cela le progrès...). Sans parler de l’abolition de l’esclavage qui concernait sous la monarchie Merina environ 30% des Malgaches ! Le fait que la société malgache (un concept très discutable du fait de sa diversité ethnique revendiquée et instrumentalisée, en particulier par les Merina) soit depuis son indépendance totalement soumise à la parole des religieux (les sectes évangéliques font des ravages) et à de prétendues ’’traditions’’ à caractère nationaliste de couleur plutôt brune (je parle de l’extrême-droite, pas de la couleur de la peau) ne simplifie pas les choses. Le Malgache, pour faire simple (trop simple !) ne comprend rien à la ’’res publica’’, encore moins à la démocratie, pas plus aux droits de l’homme etc... Cette éducation (je parle ici de valeurs universelles et non de la loi de l’ancien colonisateur) reste à faire. Mais la caste au pouvoir n’y tient pas vraiment... Toujours dangereux, d’ouvrir l’esprit du peuple ! Y’a donc du boulot en perspective. En attendant, rien n’est entretenu, tout se détruit au fil des ans et des cyclones, des fortunes se créent sur tous les trafics possibles (dont celui du bois de rose, de l’or et des pierres semi-précieuses, désormais aussi la vente de terres vouées à l’exploitation minière par des compagnies étrangères). Le peuple lui, meurt. Doucement, mais sûrement...


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