@JC_Lavau
Bonjour, détrompez-vous, je ne me fais plus aucune illusion sur le genre humain et ce depuis fort longtemps. Je n’ai pas dit que les ’’dahalo’’ étaient respectables ni en mesure de fonder "une nation’’ (celle-ci existe et cela suffit bien). Je m’interroge, en revanche, sur la capacité des gouvernants actuels à juguler ces actes de brigandages dont ils sont les premiers responsables : d’une part en délaissant les trois quarts de la population, d’autre part en ayant fourni des armes à ces jeunes gens devenus rebelles (parmi eux, nombre de militaires formés au maniement des armes modernes plus efficaces que les sagaies et autres machettes). Si la situation empire (et elle empire chaque jour), cela peut aboutir à un tel chaos que la communauté internationale sera bien obligée de réagir et de désigner les coupables (les vrais). Madagascar vit des subventions de l’étranger. Le pays est donc contraint de satisfaire un tant soit peu aux ’’valeurs’’ qui ont cours chez les ’’riches’’, dont le respect des droits de l’homme, un minimum de sens du bien commun et de l’Etat de droit (pour la démocratie, on verra plus tard...). C’est en ce sens que je dis que ce qui apparaît aujourd’hui comme une nuisance provoquée par les ’’dahalo’’ pourrait bien devenir une occasion rêver de remettre toutes les pendules à l’heure. Le peuple n’est pas si idiot que cela et les ’’dahalo’’ sont aussi ses enfants, un rien turbulents, certes, mais... Pour l’heure, ce peuple se tait et ne bouge pas. Qu’en sera-t-il demain ? Quitte à châtier les ’’dahalo’’, le peuple malgache pourrait fort bien poursuivre le travail jusqu’à Tana, dans les couloirs du pouvoir. Avant 1789, le peuple de France n’était qu’un ramassis de va-nu-pieds (après aussi, d’accord, mais le pouvoir avait changé de main et, malgré tout, la République a du bon par rapport à la monarchie absolue, non ?).