C’est vrai qu’il existe encore des rebelles, Claude en site (j’ai plus de doute, sur les tatoués de l’extrème, mais bon), toutefois, cette rebellion, n’est pas nécessairement accessible à tous, (tous le monde ne peut pas avoir la grandeur d’âme d’une soeur emmanuelle ou d’un dalaï lama, et plus prosaïquement, pour se détacher des biens matériels, privilégier les produits sains (cultivés dans son jardin bio de préférence), il faut en avoir les moyens... intellectuels et matériels).
La société fait tout pour que cela ne soit pas possible massivement. Sinon, cela ne serait plus une rebellion (acte profondément individuel), mais une révolution.
Les seules vraies révolutions qui existent encore, sont celles de la terre autour du soleil.
Ce témoignage sur les pratiques d’une compagnie industrielle illustre bien le cynisme du libéralisme. Je ne pense pas que la question se pose en terme de répentance, de néo colonialisme ou, de haine anti - quelque chose. Il s’agit ici de l’illusrration d’une conséquence de la position dominante acquise, dans ce cas, sur des bases historiques et maintenue par un ensemble d’éléments politiques et économiques.
Cela se passe en Afrique, mais en Asie, qui n’a pas vu, les montagnes de produits « blancs » à recyclés, sur lesquels des enfants sniffent le plastique pour savoir s’il peut être ou non recyclés.
Sans régulation internationale, indépendante des oligarchies politiques et économiques qui aujourd’hui possèdent les moyens de production et de communications, une telle situation n’a guère de chances de ne pas se reproduire.
Autant dire, que nous retrouverons très certainement ce genre d’articles, dans un an, une décennie, ou peut-être même un siècle.
Dans cette époque très conformiste, il est de bon ton effectivement d’être en rupture de quelque chose et de l’afficher bien haut. Mais de l’offuscation à la rebellion, il y a un pas. On peut s’offusquer des attaques pédophiles par exemple ou des mesures corcitives que le gouvernement entend prendre pour les punir, mais cela n’est pas de la rebellion contre un système.
La rebellion nécessite d’être en mesure de se défendre contre le système.
S’il y a si peu de rebelles aujourd’hui, c’est qu’il n’est pas facile de se rebeller quand l’objet de la rebellion n’est pas simple à appréhender (sauf de manière très générale (le libéralisme, le capitalisme, etc.)) et ne se matérialise plus en une représentation simple, qu’il suffirait d’abattre ou de combattre. Brûler un mac donald, détruire des champs OGM ne suffiront malheureusement pas à inverser le cours de l’histoire.
Car le grand point fort de la société moderne, c’est sa capacité de se cacher derrière l’anonyma et à faire de chacun d’entre nous, par ses gestes quotidiens, des défenseurs du système.
Nous vivons dans une société oligarchique, qui nous propose un gavage systématique en compensation de nos surdités et aveuglements.
Christophe Dejours avait expliqué très brillament ce dilemne du citoyen dans son livre « Souffrance en France », paru en 1998.
Je vous invite à le relire. Ce constat clinique illustre malheureusement bien la fin du temps des rebelles, et celui du conformisme. Nous avons beau être lucie sur le monde (faisons nous un peu plaisir), nous ne sommes pas plus rebelles que les Sarko communiants, ou les conso dépendants.
Il est difficile aujorud’hui de s’imaginer ce que pouvait être les repères mentaux et la vie sous l’empire byzantin au moyen âge.
Qui pourrait encore aujoud’hui comprendre par exemple, la crise des images qui ébranla l’empire au VIII ème siècle ?
Il reste de l’empire byzantin, une image de raffinnement et de cruauté, c’était un empire ou ont tué et enucléé à tour de bras ! Alexis même s’il ne fut pas et de loin, le plus cruel de ces souverains, ne fut pas en reste.
Il me semble également (mais je n’en suis pas sûr), que Byzance ne fut pas un empire de sciences, comme les royaumes arabes, et si ce n’est le fameux feux grégois, je ne crois pas qu’il y ai eu d’inventions notables byzantines (en dehors de l’art).
Reste qu’Alexis fut sans doute,un grand empereur, car avoir su restaurer la puissance byzantine après la déroute de Manzikert et profiter du passage de l’armée croisée (dont on sait quel sort, elle réserva à l’empire lors de la 4ème croisade) pour restaurer la présence de Byzance en Asis Mineure fut plutôt un tour de force.
Mais c’est sous son règne, que commence également la grande dévolution d’avantages commerciaux à Venise, ce qui aura de grandes conséquences par la suite. Mais il fallait bien faire feux de tout bois.
Alexis fut donc un souverain rusé, comme Louis XI en France (plus tard), mais sans doute, un empire à cheval entre Orient et Occident, ni latin, ni arabe ne pouvait survivre éternellement. (La seule chance aurait été peut-être une Russie très forte à sa frontière, mais ce n’était pas encore le cas).
Je remercie d’abord Aurélien, pour la clarté de ces explications. Le fil des échanges semblent s’orienter peu à peu vers l’attaque ou la défense du libéralisme et de la place des marchés financiers dans la croissance.
Il y a la matière à débattre en profondeur, mais je préfère demeurer sur la question de l’avenir de cette crise.
Il me semble que plusieurs éléments doivent être pris en compte.
Le premier d’entre eux est la réaction des acteurs économiques et des institutions financières à cette crise(il est interssant d’étudier leurs mécanismes d’ajustements à la crise (parfois automatiques, de nombreux fonds étant gérés électroniquement, par les mêmes progiciels)). L’opinion majoritaire affirme que les mécanismes d’ajustements prévus seront suffisants pour juguler cette crise, comme les précédentes. Cela me semble raisonnable d’un point de vue marco économique, sauf si cette crise particulière est renforcée par des effets externes majeurs.
2) l’extension de ces crises, à d’autres aspects qui entraîneraient des effets majeurs sur l’économie (mondialisée).
Il me semble que deux risques importants menancent la croissance.
Le premier tient en la dépense de l’économie américaine vis à vis de la Chine. L’excédent budgétaire chinois (soutenue par le niveau articifiel du yuan) alimente la croissance américaine par l’achat de bons du trésor. Une vente massive de ces valeurs entraînerait des difficultés majeurs pour les états unis, et donc pour le reste du monde.
Le second est liée à la confiance en général et au niveau d’incertitudes que savent gérer les marchés. Il em semble que nous entrons dans une ère marquée par des incertitudes fortes, je pense en particulier aux conséquences des changements climatiques, qui ne sont pas seulement une ère de réchauffement, mais surtout d’aléa majeurs, dont les conséquences en terme de destructions de biens, et d’altérations des fonctions de production sont à mon avis largement sous estimées. Les impacts économiques (directement sur la production de produits agricoles par exemple, mais également sur la fonction de production elle même)risquent d’être très forts et en partie imprévisibles. Concernant les marchés agricoles, cette incertitude se combine avec les évolutions concernant les carburants, pour faire monter les prix, ce qui n’est pas bon évidemment pour la croissance, surtout dans des pays comme la France ou elle repose en grande partie sur la consommation des ménages. Je pense également aux tensions sur le marché de l’énergie, et à la course poursuite qui est livrée entre le pick oil et la production de ressources énergétiques alternatives.
Il est fort probable que même si cette crise se résoud « en douceur », elle ne soit que le premisse de crises réguliè-res et profondes.
Je ne rentre pas dans le débat sur les vertus du libre échange. Les difficultés majeures que va engendrer l’entrée dans l’aire des aléas finiront par imposer des ajustements sérieux au libre échange, dont les effets globaux sur le monde, ne sont peut être pas aussi positif que cela.