J’estime effectivement en savoir un peu plus que vous en matière de radioprotection, et non sans raisons (ce n’est pas difficile me diront certains). Mais courage, fuyez la réalité scientifique. Car rechercher des études scientifiques et prendre le temps d’investiguer ’sérieusement’ un problème est un peu plus compliqué que de surfer sur internet et glaner n’importe où n’importe quoi, tant que cela va dans le sens de la doctrine. Moi je publie dans des revues avec comité de relecture, vous, vous publiez sur un site de journalistes amateurs. A chacun sa spécialité.
Une chose évidente pour vous mais qui ne l’est pas pour les spécialistes ? Quelle prétention.
En réalité personne n’en sait rien (et vous encore moins). En dessous des 100mSv, nous ne savons qu’une seule chose : que si effet il y a, il est tellement insignifiant qu’il ne peut être mis en évidence car il faudrait un échantillon tellement large pour distinguer les fluctuations statistiques de l’effet lui-même.
« Quant à la protection des populations, elle pourrait faire sourire si l’enjeu n’était pas si important : suivant que l’on soit Suisse, Français, ou Japonais, les zones d’exclusion diffèrent…à croire que tout le monde n’a pas le même métabolisme. »
Les différences entre pays au niveau des normes ont toujours existé, et ce quel que soit le domaine. Normes de pollution atmosphérique, normes sur les denrées alimentaires, qualité de l’eau potable, qualité de l’eau de baignade, etc. On dirait que Cabanel découvre le feu ... il faudrait peut-être lui expliquer qu’une norme n’implique pas l’existence d’une barrière pour laquelle d’un côté tout va bien et de l’autre tout va mal. Les choses évoluent généralement graduellement, ce qui fait que la norme comporte une partie conventionnelle, inévitablement.
Contrairement à ce qu’affirme Stéphane Lhomme, l’Allemagne ne sort pas du tout du nucléaire en faisant baisser ses émissions. Elle faisait effectivement baisser ses émissions de CO2 avant la sortie du nucléaire, mais depuis elles ont augmenté, et pas seulement de 2011 à 2012, car la tendance s’est confirmée de 2012 à 2013 :
Il est à noter que la plupart des pays européens ont vu leurs émissions diminuer. Les explications fournies dans la référence de Stéphane Lhomme sont donc sans fondement.