« l’académie de New york n’est pas la seule à avoir chiffré le nombre de morts dus à la catastrophe de Tchernobyl »
Mais je n’ai pas dit le contraire. Sauf que toutes les autres études citent des chiffres très en deçà de ceux avancés par l’article publié par l’Académie des Sciences.
Le nombre de morts avancé par Cabanel provient d’une note russe que l’Académie des sciences de New York a accepté de publier, à son grand regret, car étant donné que cette publication s’est faite sans comité de relecture (comme cela se fait toujours dans des revues scientifiques sérieuses), cela a conduit à de très nombreuses critiques. L’Académie des Sciences de New York a alors décidé de faire relire l’article a posteriori par un comité de relecture, qui a conclu que les chiffres avancés étaient farfelus, que les méthodologies employées étaient sans fondement, bref, que l’article n’était pas recevable. Malheureusement, le mal était fait, l’article avait été publié. Depuis, cependant, l’Académie des sciences de New York prend soin de préciser qu’elle se distancie des conclusions de cette étude, et qu’elle a accepté de la publier uniquement pour relancer le débat. Débat qui était mort depuis longtemps (du moins sur l’ordre de grandeur du nombre de décès), car toutes les études aboutissaient à quelques milliers de décès au plus.
Notons en passant que l’article en question a été rédigé par celui qui a fondé la section russe de Greenpisse.
C’est drôle, Gnagnagna élude soigneusement l’accident de Bhopal dans la réponse qu’il m’adresse. Mais le proverbe est bien connu : qui ne dit mot consent. Merci Gnagnagna pour votre silence qui en dit long.
Mais je suis d’accord sur un fait, les conséquences entre la pollution atmosphérique et celles de Fukushima sont incomparables : il y a au plusieurs ordres de grandeur de différence entre les deux en bien des points (décès, maladies, coûts, personnes affectées ...).
« Même une catastrophe industrielle majeure comme celle de AZF n’a pas fait autant de dégât ni n’a impacté le site comme le ferait une catastrophe nucléaire style Fukushima ou Tchernobyl. »
A l’heure actuelle, l’accident industriel ayant occasionné le plus grand nombre de décès serait celui de Bhopal, et c’était une industrie chimique. Aujourd’hui encore, les populations qui y vivent (car on n’a pas jugé nécessaire de les déplacer) en souffrent et développent toutes sortes de maladies.
Aujourd’hui également, sans même qu’un accident n’ait eu lieu, la pollution atmosphérique implique, rien que pour l’Europe, plus de 400.000 morts chaque année (je ne parle que des décès, pas de ceux qui souffrent au quotidien de maladies respiratoires ou cardiaques qui en résultent). Les concentration de microparticules dans certaines villes sont telles qui si on y appliquait les mêmes principes que lors d’un accident nucléaire, ces villes devraient être évacuées sur le champ.
« mes connaissances sont forcément parcellaires (et les vôtres aussi d’ailleurs sont tout aussi parcellaires »
Cela dépend des sujets. Et sur celui-ci je prétends que non, mes connaissances ne sont pas tout aussi parcellaires que les vôtres. Elles le sont moins.
« juste un peu de jugeote peut suffire »
Malheureusement, la jugeote n’a rien d’objectif, tout le monde prétend en être largement pourvu, en déplorant le manque chez les autres. Pour ma part, je pense qu’il faut bien plus qu’un peu de jugeote. Bien connaître le sujet que l’on traite est plus qu’un avantage, c’est une nécessité.