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  • ndama 10 octobre 2012 16:40

    Oufff, jeux de mots moisis sur les noms, « anti-France », francs-maçons, nouvel ordre mondial... c’est du lourd ! Je connaissais très peu Agoravox, je pensais naïvement qu’il était possible d’y discuter avec des gens de bonne volonté... C’est marrant (ou pas), en fait on se croirait sur un forum Yahoo.
    Bon, quelqu’un connaît un endroit où ça pue pas trop ?



  • ndama 10 octobre 2012 14:33

    « comment manifeste-t-il son anti-impérialisme ? Par le souhait d’appartenir aux Non-Alignés ? de sortir de l’OTAN ? boycott des relations avec Israel ? Condamnation des interventions en Syrie, Libye ? Je n’ai rien entendu de tout cela, j’ai meme entendu l’inverse sur l’Iran. »

    Pas très compliqué de trouver les réponses, ce qui laisse penser que vous ne cherchez pas vraiment des réponses à des questions sincères et légitimes, mais je vais continuer de faire comme si.
    Je ne suis pas au courant d’une quelconque position à l’égard des Non-Alignés.
    La sortie de l’OTAN figure dans le programme L’humain d’abord.
    Quel serait l’intérêt de boycotter des relations (rompre des relations vous vouliez dire ?) avec un pays dont on trouverait les positions ou les agissements critiquables ? En quoi cela ferait-il avancer quoi que ce soit ? Sauf avec des États dont il n’y aurait définitivement rien à tirer, mais ce n’est pas le cas d’Israël.
    L’intervention en Libye a été soutenue dans un premier temps, mais dénoncée lorsque l’OTAN a pris la relève dans la gestion des opérations (très rapidement) et que celle-ci a choisi de soutenir militairement un camp dans une guerre civile. Et le FDG dénonce toute intervention en Syrie (« Personne n’aime les missionnaires armés  », disait Robespierre).
    Qu’avez-vous entendu sur l’Iran (lien ou autre SVP) ? Votre phrase n’est pas très claire...
    Mais comme disait quelqu’un, les positions des membres du FDG sont diverses.

    « Enfin, pour l’UE, le coup du « on veut changer l’UE de l’intérieur » est une manipulation tres bien décrite par Asselineau ici, qui dure depuis 40 ans ou tout le monde explique qu’il se bat « pour une autre Europe ». »
    Il y a une différence colossale entre accompagner le tournant du libéralisme pour mieux imprimer le mouvement vers une Europe sociale (stratégie du PS, oui je sais c’est bizarre comme raisonnement) et essayer de renverser le rapport de forces en Europe (stratégie du FDG), si c’est ce que vous vouliez dire. Et à part de l’intérieur, comment pensez-vous changer les choses ? de l’extérieur ?

    « Pourquoi poser comme préalable d’avoir l’assentiment (dont on sait tres bien qu’il ne l’aura pas) de 26 autres états ? »
    Encore une fois, renseignez-vous sérieusement, Mélenchon (entre autres) a eu des dizaines d’occasions d’expliquer la position du FDG.
    Le FDG ne pose pas ce préalable. Les différents traités qui rendent impossible une politique écosocialiste (L’humain d’abord pour faire vite) sont signés, il n’est pas question de faire comme si ça n’était pas le cas. Pour les contourner, une solution éminemment civilisée existe : le vote. On demande donc au peuple s’il souhaite continuer de les appliquer. Si oui, alors on continue. Si non, on arrive devant les autres membres, forts de la légitimité populaire (qui vaut toutes les signatures), et on annonce que le traité de Lisbonne (et maintenant le TSCG) sont suspendus en France. Les autres pays ne sont pas nos ennemis, d’autres pays peuvent approuver, des alliances sont possibles, et il ne faut pas oublier non plus que même si une partie d’entre eux sont dirigés par des libéraux, ils ont aussi une gauche radicale qui se trouverait renforcée... le rapport de forces serait sensiblement modifié en Europe.

    Pour ce qui est du qualificatif « maréchaliste » pour désigner ceux qui refusent la lutte, vous auriez préféré « versaillais », c’est ça ? C’est un problème de mot ?



  • ndama 10 octobre 2012 11:01

    Je vais essayer de répondre aussi brièvement que possible aux questions posées par l’auteur de l’article, mais franchement ça part mal avec une phrase comme : « la promptitude du FDG à qualifier quiconque parle de souveraineté ou de nation, de « fascistes », « crypto-fascistes », « Pétainistes (1) » ». Le FDG n’a aucun mal à parler de la nation (« refonder la république est une manière de refonder la nation », et puis il évoque souvent la révolution de 1789, où la notion de nation n’était pas totalement absente) ; quant au souverainisme, ce contre quoi se bat le FDG, à travers le TSCG par exemple, n’est pas tant un abandon de souveraineté qu’un abandon de démocratie en dépossédant le parlement de l’une de ses raisons historiques d’être : l’élaboration du budget. Autre chose : Mélenchon n’est pas « farouchement opposé au catholicisme » (ça n’aurait aucun sens), mais au mélange de la religion et de la politique. Affirmer cela comme vous le faites disqualifie pas mal votre propos. Mais venons-en aux questions posées par l’auteur.

    Le FDG soutient la révolution bolivarienne (une application de la révolution citoyenne correspondant à un pays donné à une époque donnée), ce qui ne signifie pas qu’il adhère à toutes les prises de positions de ses dirigeants. Ceci répond à 2 des questions : la politique internationale et le rapport à la religion.

    Il a déjà été expliqué moult fois que Chavez voit les relations internationales pour une bonne part à travers le prisme de l’anti-impérialisme. Cette position peut largement s’expliquer pour ce qui est de l’Amérique latine vu le lourd passif des États-Unis dans cette région du monde (et pas que dans les années 1970-1980 : les États-Unis ont largement cautionné/encouragé/facilité la tentative de coup d’État de 2002 contre Chavez), mais du coup provoque une vision des choses particulière qui ne correspond certainement pas à celle du FDG : les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis. En gros, si le FDG partage l’anti-impérialisme de Chavez, il n’en partage pas toutes les conclusions que ce dernier en tire.

    C’est à peu près le même raisonnement pour ce qui est de la place de la religion. La religion n’est pas perçue de la même manière en France et au Venezuela (histoires et contexte géopolitique différents), il y a donc des approches différentes.

    Sur l’Europe, le FDG ne souhaite pas la sortie de l’UE : il considère que l’UE détermine, impulse et conduit une politique économique libérale contraire aux intérêts du peuple ; ce n’est pas une fatalité mais le résultat d’un rapport de forces. Ce rapport de forces peut être inversé (par les luttes sociales, par le vote), et il faut essayer de faire reculer les idées qui animent l’UE à travers ses bras armés (la Commission, la BCE) avant d’abdiquer et de partir se coucher sous le tapis. La France est la 2e économie, 2e territoire et 2e population de la 1re zone économique du monde, on peut donc légitimement estimer qu’elle a son mot à dire.


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