Non, on est bien d’accord que le sujet n’a rien à voir, en revanche, reste la question de la publication ou non d’informations ou de propos qui peuvent nuire à l’image, ou à l’influence du pays. En publiant les propos de Sarko, Libération met la France en situation très délicate pour la visite officielle à venir en Espagne, ce qui est le reproche que tu fais...Et c’est là qu’intervient le parallèle avec les mémos sur la torture : publier, ou non ? Dans quel but ? Pour ma part, je considère qu’ils ont bien fait de publier et dans les deux cas... NS fera sans doute un peu plus attention la (les) prochaine(s) fois, cela évitera sans doute des dérapages qui pourraient avoir des conséquences autrement plus graves que de froisser l’Espagne et des Alliés...Ils s’en remettront...Imagine un instant qu’il ait tenu ce genre de propos sur des dirigeants chinois ou iraniens ou que sais-je encore...Je crois que les réactions auraient été bien pires et lourdes de conséquences. Au final, ce président doit apprendre à mesurer ses propos et à se (con)tenir, faire preuve d’un minimum de réserve...
Ben dans ce cas, on va attendre que la justice statue et décide, car bien évidemment, ce serait un cas exemplaire de diffamation que le président n’hésitera pas à sanctionner illico, pas vrai ?
De plus, contrairement aux propos de D. Migaud, que je n’ai pas réussi à retrouver, ceux de François de Rugy, qui était présent à ce déjeuner, confirment l’intégralité de ce qu’a rapporté Libération, en amenant seulement une précision : que l’intention de NS était de mettre un coup de griffe à Jospin, et pour ce faire, il a utilisé Zapatero dont il a fait in fine l’ « éloge » suivante : il n’est pas très intelligent, mais au moins il s’est fait élire, lui, bref, il n’est pas aussi C** que l’autre, même pas foutu d’arriver au deuxième tour...
Perso, j’adorerais les « offs » des socialos !!! On en chope quelques uns dans le Canard, un régal ! Mais je refuse de croire que le président soit assez naïf pour s’imaginer qu’avec les parlementaires qu’il avait autour de la table (PC, verts &co.) que ses propos n’allaient pas faire le tour de la place « in » et que personne n’oserait publier cette info. Il est (c’est mon point de vue) évident qu’il savait que ces propos seraient repris, au moins par le Canard enchainé, car j’ai beau ne pas l’aimer, force est de reconnaître qu’il est loin d’être stupide et que c’est un homme qui a un flair politique assez phénoménal, ce qui ne le met pas à l’abri d’erreur, car il semblerait bien que l’homme a un énorme talon d’Achille, un pêché mignon qu’il nourrit à coup de vantardise et qui finit par prendre le pas sur tout sens de précaution, ce qui est grave. Le problème que vous posez sur la publication me rappelle l’argument que les « anciens » de l’administration Bush viennent de sortir au sujet des mémos sur la torture, à savoir qu’il ne fallait pas les publier parce que cela allait nuire au pays...Ce qui n’est pas faux à court terme, mais finira par payer à moyen/long terme. Je pense qu’il en va de même pour des propos qui n’ont pas à sortir de la bouche d’un représentant de la république. Que NS ait une opinion arrétée sur les autres, c’est son droit, mais il doit impérativement se rappeler que chaque fois qu’il ouvre le bec en compagnie de personnes autres que ses proches amis ou ses parents, la fonction présidentielle reste présente, il incarne la fonction... De même, il faut qu’il apprenne à maîtriser son nombrilisme narcissique, à prendre de la hauteur et c’est là l’intérêt du genre d’article pondu par Libé : on a dans le meilleur des cas encore trois ans de présidence avec le lascar, il doit mesurer ses propos mieux que moi je le fais...
Euh, Galien... Quelques citations directes issues du lien fourni : "Honnêtement, il est toujours difficile de dire si tel ou tel mot a été
prononcé.« ... »Mais après relecture, je peux confirmer que rien
de ce qui est dit dans cet article n’est faux.«
»Mais, il ne doit pas y avoir d’erreur d’interprétation non plus : il était
très clair que Nicolas Sarkozy faisait l’éloge de Zapatero, comme de Gordon
Brown ou de Felipe Gonzalez, pour s’en prendre ironiquement aux socialistes
français«
Donc en gros, ce que le président a dit, c’était que Zapatero était un peu limité, comme garçon, mais qu’il n’était pas aussi con qu’un certain socialiste français, [mode ironie=on]c’est vrai que c’est très élogieux pour Zapatero, et que Libération n’aurait pas du laisser entendre que le dirigeant espagnol devrait se sentir insulté !!???[mode=off]
Quand à savoir à qui profite le crime, c’est clair que là, la France se tire une balle dans le pied, mais la faute à qui ? A un journal qui rapporte des propos soi-disant »privés« ? -Tenus lors d’un déjeuner entre le président de la république (et à SON initiative) avec des parlementaires qui forment un groupe de travail tout à fait officiel sur la crise financière. -=>donc tous rémunérés, agapes du déjeuner compris, sur des finances publiques, dans le cadre de leurs fonctions représentatives.... Ce qui ne correspond pas vraiment ce que j’appellerais un évènement relevant clairement de la sphère privée...C’est bien le Président qui parlait, et non seulement l’individu...(d’ailleurs, au passage, c’est bien le mélange des genres et son apparente incapacité à compartimenter un minimum les deux mondes qui semble lui créer un maximum de problèmes) Et puis, l’air de rien, ce sont tous des adultes consentants et vaccinés (et tout particulièrement le »Lider Maximo", qui serine apparemment à qui veut bien l’entendre, qu’il n’est pas un bleu ni un perdreau de l’année..)
En tout cas, c’est la Royal qui vient de se faire un superbe coup de pub à trois bande pour pas un rond (déjà plus de 450 commentaires furax pour la majorité en réaction sur le site du Figaro ! PTDR !!!) J’ai pas trop apprécié son intervention, mais force est de reconnaître que c’est bien joué, d’un point de vue tactique politique (hard) et communicationnelle gratuite....
Qu’attendez-vous ? Saisissez la justice contre Libération !
Juste en passant, c’est le Président qui a fait le choix de l’ouvrir un peu trop grande devant un public non-entièrement acquis à sa cause (donc, non « sécurisé »), et il ne peut pas nier ne pas avoir su à qui il parlait, quand même ! Ne soyez pas vous-même naïf au point de croire qu’il s’est fait « piéger » ou « trahir » par les parlementaires et la presse....