« On connaît un célèbre exemple illustrant la loi du
« fou du roi », celui du phalène du bouleau qui, lorsque le tronc des
arbres fut noirci par les fumées d’usines anglaises, développa une forme aux
ailes sombres pour échapper à ses prédateurs. »
Selon la théorie de Darwin, si je
ne m’abuse, un organisme ne développe pas une forme afin de s’adapter à une
variation de son environnement ; cela supposerait que l’espèce à laquelle
appartient l’organisme est dotée d’une conscience capable d’interagir avec le
milieu est donc d’opérer des choix rationnels modifiant, chez un certain nombre
de sujets, tout ou partie de l’organisme. Or le mécanisme de l’évolution est
totalement différent. Le fait que les arbres furent noircis par les fumées des usines ne fit que
favoriser une population de phalènes préexistante. Il s’agissait simplement d’une
variation génétique (probablement y avait-il un dégradé de couleurs allant du
blanc au noir, et passant par toutes les nuances de gris possibles). Le
changement de couleur des arbres fit que des organismes plus clairs devinrent l’objet
d’une prédation plus intense de la part des oiseaux insectivores. De ce fait
ils ne purent par se reproduire. La variété noire, épargnée, put ainsi
transmettre librement son gène salvateur à sa descendance. Ce qui explique la
prédominance de cette variété. La phalène du bouleau ne développa donc pas une
forme aux ailes sombres puisque cette forme préexistait. Le mécanisme qui est
en cause et le même que celui qui a favorisé le crabe heikegani au Japon :
ÉTYM. V. 980,
sens 1. ; lat. gens (→2. Gens), accusatif
gentem « nation,
race, peuple ».
v
1 Vx.èNation,peuple.
1 La gent qui porte le turban.
Malherbe,iii, 1.
2 (1648,
Scarron).Vx ou littér. (et souvent iron.).èRace.|La gent animale (→ Art, cit. 65, La Fontaine).|La gent qui fend les airs (cit. 17, La Fontaine) :les oiseaux.|La gent trotte-menu : les souris (→ Chercher, cit. 28, La Fontaine).|La gent qui porte crête (cit. 1).|La gent marécageuse : les grenouilles.
2 (…) la gent marécageuse, Gent
fort sotte et fort peureuse, S’alla cacher sous les eaux (…)
La
Fontaine, Fables, iii, 4.
3 (…) d’un fourré encore touffu,
sous un chêne plus résistant, elle entendit le cri de ralliement de sa gent et y
répondit aussitôt.
L. Pergaud, De Goupil à Margot,
p. 160.
¨La gent
moutonnière : les moutons ; les personnes
moutonnières.
4 (…) les hameaux d’alentour (…)
s’étaient vidés de leurs mendiants, de leurs estropiés, de leurs fous (…) Cette
gent était échelonnée sur le parcours, avec des musiques, des accordéons, des
vielles (…)
Loti, Pêcheur d’Islande, IV, vi.
5 (…) tout ce qui dans les
humanités ultérieures n’aura que ça à faire que de s’occuper à ces avocasseries,
la gent de robe, les Pas Perdus, la basoche.
Ch. Péguy, la République…,
p. 366.
3 (1668, La
Fontaine).|Droit des gens
(plur. archaïque : t disparaît devant s de flexion ; →1. Gens) :droit des nations
(traduction du lat. jus gentium, qui désigne
aussi le droit naturel, le droit international public).èDroit(cit. 67 et supra).