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Nicolas Proix

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  • Nicolas Proix 5 juillet 2007 11:02

    Sans revenir sur l’ensemble de l’article, que je trouve comme plusieurs commentateurs très intéressant mais beaucoup trop général (trop ambitieux peut-être ?), je me permets de parler ici des « conflits ethniques » évoqués dans le cas de la Chine.

    C’est exact qu’il y a environ 95 % de Han, et donc « seulement » 5 % de minorités. Mais voilà, sur 1300 millions d’habitants, 5% représentent 65 millions d’habitants, ce qui est loin d’être négligeable, et se répartissant « traditionnellement » sur 6 millions de km², ce qui est encore moins négligeable.

    Les conflits ethniques sont à mon sens au contraire un des défis majeurs de ce pays. Sans même parler du cas du Tibet, qui fait déjà l’objet de nombreux articles et commentaires, la Chine a un problème ethnique crucial avec les Ouïghours du Xinjiang, à l’Ouest. Ces frictions ethniques se doublent d’un problème religieux, les Ouïghours étant musulmans, et d’un problème politique, car la proximité de l’Afghanistan (en particulier) a avivé les revendications de cette minorité.

    En Mongolie Intérieure, au Yunnan, sur l’île de Hai-Nan, les problèmes, pour être moins médiatisés, n’en sont pas moins importants.

    La politique de migration intérieure, ou de « front pionnier », que la Chine a menée à l’instar de tous les Etats-continents (USA, Brésil, Russie), a contribué à une assimilation culturelle de ces minorités. Remarquons au passage qu’elle n’a jamais été aussi critiquée que dans le cas chinois. On a fait beaucoup moins de cas de la russification des Sibériens ou de l’intégration peu réussie des Amérindiens aux sociétés des Etats-Unis, du Brésil ou du Canada.

    Aujourd’hui, les tensions sont à leur comble, car la Chine n’a jamais investi autant d’argent dans ces régions (chemin de fer tibétain, aides à la mécanisation de l’agriculture du Xinjiang, aides aux immigrants Han, etc.) et les minorités passent dans ces régions en-dessous du seuil de 50% de la population.



  • Nicolas Proix 3 juillet 2007 19:52

    Oui, je comprends alors mieux votre propos. Ce que vous dénoncez, c’est une « sur-implication » qui ne semble pas nécessaire puisque l’Etat était déjà impliqué à travers son Préfet de Région.

    Je ne suis pas certain qu’il faille y voir une opposition si « politique ». C’est possible, en particulier ponctuellement, et sur des projets d’aménagement comme ceux que vous avez cités.

    Mais je crois que, plus généralement, quelles que soient les majorités au pouvoir, Paris s’est toujours opposée au reste de la France. Et que les projets qu’elle porte (la ville, ou, en l’occurence, la Région, peu importe) sont souvent à l’opposé de ceux de l’Etat.

    La preuve ? Il y a dix ans, lors du premier SDRIF, c’était l’Etat qui voulait freiner l’expansion de la Défense et plus généralement de toute la Région, pour tenter un rééquilibrage au niveau national (toujours ces grands discours de la DATAR, qui changent peu, il faut l’avouer, depuis Jean-François Gravier). Et la Région qui poussait à un développement économique plus marqué . . .

    Espérons que ce discours permettra un « coup de pouce » à un débat, mais rien de plus et surtout pas une ingérence de plus de l’Etat . . . je résume bien ?



  • Nicolas Proix 3 juillet 2007 15:50

    Beaucoup de commentaires ignares ou méprisants, c’est dommage ! La réalité de l’intercommunalité est pourtant d’une grande importance, et devrait l’être plus en Île-de-France. C’est ce que prône Nicolas Sarkozy, et, en l’occurence, je ne peux que l’approuver.

    Paris est la seule et unique grande agglomération française qui n’ait pas su développer de coopération intercommunale. Même les derniers de la classe comme Toulouse ont réussi à engager des démarches afin de constituer des entités un peu plus aptes que les communes à gérer les villes, au sens large du terme.

    Mais Paris, jamais. Remarquez que je ne jette pas la pierre ni à la seule commune de Paris (mais aussi à ses riveraines pas forcément plus intéressées qu’elles à coopérer, surtout à l’Ouest d’ailleurs) ni à un côté politique (Jacques Chirac et Jean Tibéri n’ont pas fait mieux que Bertrand Delanoë sur ce chapitre).

    Pourtant, ils sont nombreux, les chantiers qu’il faudrait mettre en oeuvre en coopération intercommunale !

    A commencer par les liens à recréer au-dessus de ce Styx automobile que nous avons créé dans les années 1960, ce magnifique périphérique : liens piétonniers ou cyclistes, de transports en communs, architecturaux, d’espaces verts, etc.

    Les chantiers d’un périphérique en site propre, qu’el qu’il soit, et dont on parle sans le faire depuis 1965. A ce sujet, voir le projet de RER prôné à ses débuts par le SDAURP (Schéma d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Parisienne), qui ne créait pas une concentration de toutes les lignes à Châtelet, mais une jonction en rocade autour de Paris . . . et puis le trou des Halles s’est imposé suite au déménagement des Halles à Rungis.

    Le chantier, extrêmement urgent, d’une taxe professionnelle d’agglomération et non plus par commune ! Si on continue dans cette direction, toutes les communes qui ont des taux ridiculement faibles, inférieurs à 5%, comme Courbervoie, Rueil-Malmaison, Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, Puteaux, Issy-les-Moulineaux, continueront d’absorber l’essentiel des investissements et d’accroître encore les bases colossales de leurs revenus . . . ce qui n’est pas un mal en soi, mais au détriment des communes déjà défavorisées.

    Toutes ces communes ne possédant pas d’entreprises importantes, mais des besoins sociaux colossaux, comme Dugny, Drancy, Montfermeil, Epinay-sur-Seine, etc, continueront alors de devoir appliquer des taux de 20% et plus sur leurs bases de taxe professionnelle.

    Une TP d’agglomération réduirait fortement cette discrimination envers ceux qui « ont » déjà et redistribuerait plus équitablement les revenus aux communes.

    C’est donc évidemment une bonne idée qu’a eue Nicolas Sarkozy de donner un coup de pouce à cette réalisation. De fait, jusqu’ici, la seule instance qui peut prétendre représenter l’agglomération parisienne, c’est la Région. Et elle le fait plutôt bien, mais avec des moyens qui ne sont évidemment pas ceux d’une Communauté Urbaine. On ne pouvait donc pas lui demander la Lune.



  • Nicolas Proix 3 juillet 2007 15:30

    Commentaire absolument sans intérêt. Bien que l’article se trompe complètement de cible, le critiquer en se trompant de cible n’est pas plus habile. Surtout que, habitant Levallois-Perret, je vous invite à constater que les « repris de justice » se trouvent des deux côtés de l’échiquier politique. Sans commentaire.



  • Nicolas Proix 29 mai 2007 15:08

    Cet article est intéressant, et, pour la plupart des faits précisés, assez juste.

    Je n’ai qu’un seul reproche : il est d’une densité extraordinaire. Dense et concentré au point qu’on enchaîne sur une idée alors qu’on vient à peine de commencer à comprendre la précédente.

    C’est ainsi qu’on risque de passer au-dessus de quelques vérités qui paraissent au premier abord fausses (mis à part le cas isolé et de peu d’importance du port de Rotterdam, qui n’est pas 2° mais 3° mondial, derrière Singapour) :

    - « des terres souvent hostiles » : ce n’est plus vrai aujourd’hui. Elles ont été « hostiles » lors de leur mise en valeur, notamment à cause du relief, des inondations ou au contraire de la sécheresse. Trois millénaires et plus de mise en valeur presque ininterrompue ont rendu ces terres extrêmement rentables.

    - « on maintient le feu branlant des vieilles aciéries, par exemple, pour sauvegarder des salariés » : tout à fait ! C’est pour la même raison que tous les chantiers sont très peu mécanisés, afin d’employer un maximum de main-d’oeuvre. Mais ce n’est pas la seule raison. La Chine a besoin de ces matières premières, notamment l’acier, au point qu’elle ne peut se permettre d’en refuser, même de mauvaise qualité. Et, de toute façon, tout étant à faire ou à refaire, comment tout reconstruire en si peu de temps ? Et avec quel argent ?

    - « La pollution engendrée par ce pétrole bradé fera de la Chine un pollueur de poids » : oui, sauf que la Chine est . . . déjà un pollueur, et de poids ! Seuls les Etats-Unis lui tiennent la dragée haute dans ce domaine ! Et, vues les technologies employées, on peut quasiment dire que le pétrole serait un moindre mal, par rapport au charbon dont près de 2 milliards de tonnes sont brûlées annuellement en Chine . . .

    - « avalé et digéré Hong Kong et Macao » : oui . . . pour être tout à fait franc, ces deux enclaves lui ont plutôt été « rendues » après des siècles d’occupation étrangère. En ce qui concerne Taïwan, il serait bien étonnant que la « boulimie » chinoise dont vous parlez se calme. Une énorme partie des Chinois (et presque la moitié des Taïwanais !) considèrent l’île comme chinoise à part entière.

    - « Le jeune financier américain qui projetait de vendre une bouteille de Coca à chaque Chinois n’est-il pas aujourd’hui concurrencé par le jeune stratège chinois qui veut vendre un produit électronique par an à chacun des 6,3 milliards d’habitants de la planète ? »

    Très bonne remarque, et poser la question revient à y répondre.

    Bon article ! Merci !

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