@Ratatouille On peut être circonspects sur les causes pré-natales et tyroïdienne de l’homosexualité, laquelle concerne les affects plutôt que la physiologie, car présentée ainsi elle est en quelque sorte réduite à un dysfonctionnement hormonal ou immunitaire. Or la corrélation est limitée, il y a un écart de quelques pourcents, par ailleurs le fait d’être le dernier d’une fratrie (l’un des cas cités) peut créer un environnement dans le parcours de vie qui influence les sentiments et comportements.
@xana Il ne s’agit pas de « se donner un air impartial », mais de regarder les choses sous tous leurs aspects, or la réalité n’est généralement ni un réquisitoire épouvantable ni un plaidoyer angélique. Sur la question des inégalités, la part de revenus des 10% les plus riches dans le revenu national en Russie était de l’ordre de 25% au début des années 90, elle est désormais de 46% (+20%) avec il est vrai un pic de 50% il y a dix ans. Dans l’UE elle était de 32% au début des années 90, elle est aujourd’hui de 37% (+5%)
@grangeoisi et vélosolex Notre presse a adopté de manière générale le point de vue atlantiste, or le binôme OTAN/UE a cherché à se rallier les pays satellites et fédérations périphériques de l’ex-URSS. Jusqu’à un certain point, la Russie, affaiblie, n’a pas réagi, mais lorsque les pays ayant une population russophone (ou très russophile) ont été concernés, cela a été perçu par les dirigeants russes comme un franchissement de ligne rouge. Le pouvoir russe est désormais fort et stable, il y a donc eu riposte vigoureuse en Géorgie et surtout Ukraine, pays qu’il aurait mieux valu laisser « neutralistes ». Je ne pense pas qu’il y ait dans ces pays des « bons » et des « mauvais », mais des populations plus proches culturellement et sentimentalement de l’Europe ou de la Russie. Poutine est un autocrate sans scrupule pour écarter ou éliminer des adversaires, mais le comparer à Hitler est un non-sens, il n’est pas question de génocide ou de conquérir le monde, mais de faire son pré-carré dans le périmètre russophone. Le pays est devenu très inégalitaire, mais le niveau de vie global s’est amélioré, la sécurité a été rétablie, et l’a fierté nationale relève la tête ...La comparaison pourrait se faire avec un Bonaparte d’avant le coup d’état (Premier Consul ou prince président), mais qui tangente le Rubicon sans le franchir...
@grangeoisi Bien sûr qu’il y a des « agents » de propagande pro-russe
sur les média alternatifs (la plupart certainement par conviction, sans
besoin d’être stipendiés), mais ne croyez-vous pas que si nos grand
média n’étaient pas aussi unanimement atlantistes, mais faisaient preuve
d’un peu plus de pluralisme, les citoyens leur attribuerait davantage crédit, et n’auraient pas besoin de rechercher de la « réinformation » ? Par ailleurs, il y a des courants totalement pro-Poutine, d’autres totalement pro-atlantistes, mais beaucoup de gens s’efforcent d’avoir une approche moins binaire. Le présent article y contribue, et permet un débat contradictoire.
Bonjour Victor. Les français ne sont pas essentiellement russophobes, rappelons-nous l« ’alliance franco-russe » bien postérieure à la période napoléonienne. Par contre, depuis la guerre froide, il reste des tensions entre le monde politico-médiatique « atlantiste » et les gouvernements russes (seuls Gorbatchiv et Eltsine étaient bien vus à l’Ouest, alors qu’ils sont considérés par les Russes comme des liquidateurs). Objectivement, Poutine est un autocrate, il est certainement à l’origine de basses oeuvres malgré son affectation à paraitre bénin -rappelant en cela Josef Vissarionovitch- , mais ses résultats concrets dans le redressement du pays et son influence internationale sont appréciés de la population qui préfère un régime fort plutôt que le risque de déclin. Du reste ses principaux rivaux dans les urnes sont les communistes et les nationalistes, pas les néo-libéraux. C’est un rusé matois, il est très possible que l’empoisonnement de l’« agent double » ait servi à créer un pic de tension avec l’occident pour obtenir un élan patriotique qui booste la participation et le score.