Une lecture intéressante et bien plaisante qui serait à
recommander. Cependant, aucune recommandation ne s’en suivra. Est-ce donc une
contradiction ? Les auteurs cités dans cet article ne sont-ils pas des
conseillés ou alerteurs médiatisés plutôt que des révolutionnaires ? Des
amalgames et des arguments plus que légers vont à l’encontre de ces auteurs
sans se soucier du fait qu’ils défendent des idées issus du bien commun, face
aux représentants de l’Etat qui, eux, doivent pallier au problème qui est posé.
Mais que ce soit ces représentants ou ces auteurs, ils partagent les mêmes
valeurs républicaines et le même objectif en rapport à ce problème. Par
conséquent, contradiction aucune il n’y aurait entre le moyen de garder intact
les libertés et la finalité qui consiste à les faire respecter, par exemple.
Par contre, au jeu de la diffamation, sous prétexte de contradictions qui n’en
sont pas, il y aurait fort à parier qu’une s’y trouve au sein même de cet
article. Comment prétendre que les parties de l’opposition puissent être
complices, notion de liberté républicaine approuvée également entre eux, puis venir
énoncer en fin d’article que les médias leur mettraient des bâtons dans les
roues ? Même pire, osé dire que ces parties seraient « susceptibles
de rompre avec le Système » ?
Quant aux divagations sur les pourcentages qui diviseraient
la population en deux, les dupes et les sceptiques, elles proviennent d’une
logique totalement binaire, dichotomique qui mène à l’erreur lorsqu’elle est
reportée n’importe comment n’importe où. Il y a certainement des soi-disant « dupes »
qui auraient préféré le confinement ciblé plutôt que le confinement général. De
même, il doit bien y avoir des « sceptiques » qui sont en accord avec
l’idée d’un confinement général. De plus, de vrais sceptiques n’ont que faire
des considérations relativistes nietzschéennes qui laisseraient le peuple à son
sort. Tel n’est pas le rôle de l’homme politique, au passage. Tous les écrits
de Nietzsche ne s’adressent pas à cette fonction. Du simple fonctionnaire d’Etat
aux représentants de l’Etat, il n’est nullement mentionné qu’il est de leur
devoir que d’agir ainsi. Vient alors que le confinement se devait d’être
général puisqu’il est du rôle du politique de penser le bien de tous en de telle
situation. Un tout petit aspect de ce que l’on nomme le « bon sens »
vous tire sa révérence, monsieur. Avec mon respect car pour tout le reste cela
me semble bien pertinent.